L’Héritage de Mikhail Blagosklonny : Une Nouvelle Perspective sur le Vieillissement

Le décès de Mikhail Blagosklonny nous invite à réfléchir sur ses contributions significatives au débat contemporain sur les causes du vieillissement. Sa théorie de l’hyperfonction, qui postule que le vieillissement est principalement dû à une hyperactivité des voies de signalisation, remet en question les théories traditionnelles basées sur l’accumulation de dommages. Blagosklonny a engagé un dialogue avec Aubrey de Grey, défenseur des théories basées sur les dommages, où il a soutenu que l’hyperfonction est la véritable cause sous-jacente du vieillissement, expliquant que les dommages moléculaires résultent d’un excès de signalisation plutôt que d’être la cause directe du vieillissement. De Grey, bien qu’il reconnaisse la valeur de la théorie de l’hyperfonction, a affirmé que la réparation des dommages demeure essentielle pour contrer le vieillissement, soulignant l’importance des dommages oxydatifs et génétiques sur la fonction cellulaire. Les deux chercheurs illustrent ainsi des paradigmes contrastés, mais leur échange met en lumière la nécessité de cibler l’hyperfonction au cœur des interventions contre le vieillissement.

À partir de la théorie de l’hyperfonction, Blagosklonny a proposé que cibler les voies de croissance hyperactives pourrait atténuer le vieillissement et les maladies qui y sont associées. Cette approche théorique a directement influencé l’exploration de rapamycine, un inhibiteur de mTOR, comme agent thérapeutique potentiel. La théorie de l’hyperfonction, conjuguée au modèle de développement de João Pedro de Magalhães, a engendré le développement d’une série croissante de théories programmatiques. Ces théories incluent des concepts tels que l’hypofonction, les programmes coûteux, la théorie des contraintes et la mort adaptative, élargissant ainsi notre compréhension des mécanismes du vieillissement et ouvrant des voies potentielles pour des interventions thérapeutiques.

En somme, les travaux de Blagosklonny nous rappellent l’importance de revisiter et de redéfinir les théories sur le vieillissement à travers le prisme de l’hyperfonction, tout en reconnaissant la valeur des approches complémentaires qui prennent en compte l’accumulation des dommages. Cela constitue un terrain fertile pour le développement de nouvelles stratégies visant à prolonger la longévité et à améliorer la qualité de vie des individus vieillissants. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/a-snapshot-of-one-portion-of-the-ongoing-debate-over-causes-and-processes-of-aging/

Interactions entre le Système Immunitaire et le Système Nerveux : Implications pour le Vieillissement Cognitif

Le système immunitaire joue un rôle crucial bien au-delà de la simple défense contre les agents pathogènes et les cellules cancéreuses. Il est profondément impliqué dans le fonctionnement et le maintien des tissus, dans la régénération après des dommages, et dans l’élimination des débris. Il communique également à distance dans tout le corps grâce à une multitude de molécules de signalisation. Cependant, avec le vieillissement, le système immunitaire subit un déclin qui impacte ces fonctions. L’inflammation chronique, associée à ce vieillissement immunitaire, altère le comportement cellulaire de manière néfaste, exacerbant les problèmes liés à l’inflammaging et à l’immunosenescence. Pendant des décennies, on a cru que le système immunitaire n’avait aucun impact sur le système nerveux central (CNS), et qu’il était même nuisible dans le contexte des troubles cérébraux. Cette vision reposait sur le concept de ‘privilège immunitaire du CNS’, soutenu par la présence de la barrière hémato-encéphalique (BBB) et l’absence supposée d’un système lymphatique dans le CNS. Cependant, des recherches récentes ont bouleversé cette compréhension, révélant que les neurones dépendent de l’assistance et de l’ajustement fournis par le système immunitaire adaptatif, établissant ainsi des voies de communication entre ces deux systèmes. Selon cette nouvelle perspective, la santé du cerveau dépend de la santé immunitaire, laquelle est influencée par notre mode de vie. Cette interaction complexe entre les systèmes immunitaire et nerveux se déroule principalement aux frontières du cerveau, où sont concentrées les cellules immunitaires. Avec l’âge, la fonction de ces frontières et la composition des cellules immunitaires changent, modifiant ainsi les signaux transmis au cerveau et impactant négativement sa fonction. Cela suggère que le déclin cognitif associé au vieillissement n’est pas uniquement dû à une diminution de la fonction neuronale, mais aussi à des altérations liées à l’âge dans les niches immunitaires entourant le cerveau et dans le système immunitaire périphérique. Comprendre cette communication tout au long de la vie et identifier les processus immunitaires qui deviennent défectueux avec l’âge pourrait ouvrir la voie à des stratégies potentielles de rajeunissement du système immunitaire, visant à ralentir ou même à arrêter le vieillissement cérébral. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/immune-aging-as-a-driver-of-brain-aging/

Rajeunissement Cellulaire : Vers la Réversion des Effets de la Sénescence

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge et contribuent à la dysfonction liée au vieillissement par leurs sécrétions inflammatoires. Une cellule devient sénescente en atteignant la limite de Hayflick sur la réplication ou en réponse à des dommages ou du stress. Dans des conditions normales, une cellule sénescente cesse de se répliquer, ce qui constitue un changement irréversible. Cependant, certaines approches ont démontré la possibilité de renverser cet aspect de l’état sénescent, soulevant la question de la pertinence de cette inversion. Les cellules sénescentes accumulent des dommages à l’ADN à leur entrée dans cet état, et certaines le deviennent pour de bonnes raisons, comme en cas de dommages potentiellement cancéreux. La possibilité de leur permettre de se répliquer à nouveau pourrait engendrer des complications. Malgré cela, des chercheurs ont exploré la réversion de la sénescence. Une étude récente a montré que la réversion de la sénescence pouvait être bénéfique : les souris impliquées dans l’étude ont vécu plus longtemps, présenté une amélioration de leur fonction et n’ont pas montré d’augmentation de l’incidence du cancer. Cela suggère que la plupart des cellules sénescentes dans un animal âgé ne sont pas sénescentes pour de bonnes raisons, et que beaucoup de leurs dommages à l’ADN peuvent être réparés à la sortie de l’état sénescent. Il semble que, comme pour la thérapie génique par télomérase, le risque accru de cancer dû à l’activation de cellules problématiques soit compensé par les améliorations de la fonction immunitaire. Les cellules sénescentes secrètent un phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), favorisant la sénescence secondaire et perturbant les fonctions tissulaires normales. Par conséquent, cibler ces cellules est devenu une stratégie prometteuse pour prolonger la durée de vie en bonne santé et retarder l’apparition des maladies liées à l’âge. Les thérapies ciblant les cellules sénescentes se divisent en deux grandes catégories : l’élimination des cellules sénescentes (senolytiques) et la suppression de la signalisation pathologique du SASP (senomorphiques). Ces stratégies ont montré des bénéfices thérapeutiques dans le vieillissement et les maladies associées, y compris l’extension de la durée de vie, l’atténuation de l’inflammation et l’amélioration de la cognition. Cependant, elles présentent également certaines limites. Bien que la stratégie senolytique puisse efficacement éliminer les cellules sénescentes lorsqu’elles sont rares, leur prévalence augmente avec l’âge, ce qui peut endommager les tissus et compromettre la fonction normale des organes. De plus, bien que la suppression du SASP ait des effets rajeunissants, elle peut entraver la surveillance immunitaire des pathogènes et des cellules cancéreuses. Il est donc crucial de développer de nouvelles stratégies de rajeunissement ciblant les cellules sénescentes pour surmonter ces défis. Dans cette étude, nous avons démontré que les exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines (hESC-Exos) ont inversé la sénescence en restaurant la capacité proliférative des cellules sénescentes in vitro. Dans des souris âgées, le traitement par hESC-Exos a remodelé le paysage prolifératif des cellules sénescentes, conduisant à un rajeunissement, comme en témoigne l’augmentation de la durée de vie, l’amélioration des performances physiques et la réduction des marqueurs de vieillissement. L’analyse a identifié miR-302b, enrichi dans les hESC-Exos, qui cible spécifiquement les inhibiteurs du cycle cellulaire Cdkn1a et Ccng2. De plus, le traitement par miR-302b a inversé l’arrêt prolifératif des cellules sénescentes in vivo, entraînant un rajeunissement sans préoccupations de sécurité sur une période d’observation de 24 mois. Ces résultats démontrent que miR-302b exosomal a le potentiel de renverser la sénescence cellulaire, offrant une approche prometteuse pour atténuer les pathologies liées à la sénescence et au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mir-302b-rejuvenates-mice-by-allowing-senescent-cells-to-replicate-once-more/

LinkGevity : Vers une Révolution Thérapeutique dans le Traitement des Maladies Liées à l’Âge

LinkGevity est une startup biotechnologique axée sur l’amélioration de la santé humaine, qui vient d’être sélectionnée pour le programme KQ Labs du Francis Crick Institute. Fondée par les sœurs Dr Carina Kern et Serena Kern-Libera, LinkGevity utilise l’intelligence artificielle pour découvrir des médicaments ciblant les maladies liées à l’âge. La mission de l’entreprise repose sur la théorie du Blueprint de l’Âge, qui identifie les voies moléculaires responsables du vieillissement et des maladies sénescentes. Cette théorie postule que ces voies sont à l’origine de cascades destructrices qui affectent plusieurs conditions liées à l’âge. En utilisant cette approche, LinkGevity crée des cartes détaillées des déclencheurs biologiques du vieillissement, identifiant ainsi des cibles thérapeutiques et prédisant les risques de maladies. Leur principal développement est un traitement anti-nécrotique innovant, visant à inhiber la nécrose, la mort incontrôlée des cellules, liée à l’accélération du vieillissement et aux maladies chroniques. Ce traitement pourrait améliorer la résilience cellulaire et traiter des conditions telles que la maladie rénale aiguë. LinkGevity prévoit de lancer son premier essai clinique sur la dégradation des tissus rénaux plus tard cette année, avec des applications potentielles dans d’autres conditions liées à l’âge. L’entreprise a reçu une subvention Horizon Europe de l’Union européenne et a été sélectionnée pour le programme Space-Health de la NASA/Microsoft, soulignant son potentiel à atténuer le vieillissement accéléré chez les astronautes. LinkGevity est également en train d’explorer des partenariats pour élargir l’application de son traitement à des domaines tels que l’ingénierie tissulaire et la préservation des organes. Basée au Babraham Research Campus à Cambridge, LinkGevity bénéficie de l’expertise complémentaire de ses co-fondateurs. Kern a obtenu son doctorat à l’University College London avant de travailler comme chercheuse, tandis que Kern-Libera apporte une expérience en leadership stratégique dans le domaine du droit et des finances publiques. Kern a déclaré que la sélection dans le programme KQ Labs serait cruciale pour leurs plans, notamment pour le lancement d’un essai clinique sur la maladie rénale, la neuvième cause de décès dans le monde, selon l’OMS. Elle a également souligné que les reins fournissent un modèle d’accélération du vieillissement pour valider ce médicament comme candidat pour traiter le vieillissement en général. Kern-Libera a ajouté que leur inclusion dans le programme Space-Health de la NASA/Microsoft, basé sur le potentiel de leur médicament, ainsi que leur participation à l’écosystème du Francis Crick Institute, devraient propulser leurs recherches. Source : https://longevity.technology/news/linkgevity-gears-up-for-clinical-trial-of-aging-focused-anti-necrotic-drug/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=linkgevity-gears-up-for-clinical-trial-of-aging-focused-anti-necrotic-drug

Avancées dans l’impression 3D de tissus cardiaques : une révolution pour le traitement des maladies cardiaques

Des chercheurs de l’Université de Galway ont réalisé une avancée significative dans le domaine de l’impression 3D de tissus biologiques en réussissant à fabriquer des tissus cardiaques humains fonctionnels. Leur étude, publiée dans ‘Advanced Functional Materials’, met en avant le développement d’hydrogels bioprintés qui imitent l’environnement mécanique, électrique et biochimique du cœur, une étape essentielle pour créer des tissus viables destinés à des applications régénératives et au développement de médicaments. Cette avancée est particulièrement pertinente dans le contexte de la maladie cardiaque, qui demeure l’une des principales causes de mortalité dans le monde, exacerbée par une pénurie de cœurs donneurs. La création de tissus cardiaques fonctionnels pourrait répondre à ce besoin non satisfait et ouvrir la voie à de nouvelles options thérapeutiques.

L’approche de l’équipe reposait sur des techniques d’impression bioprintée par extrusion pour créer des hydrogels structurés capables de soutenir la croissance des cellules cardiaques. Le bioencre utilisé reproduisait étroitement les propriétés de la matrice extracellulaire, permettant ainsi la création de constructions tissulaires démontrant à la fois une intégrité mécanique et une fonction biologique. Les tissus bioprintés ont montré des contractions synchronisées et une compatibilité avec la survie cellulaire à long terme, ce qui suggère que l’impression bioprintée pourrait éventuellement mener à des thérapies spécifiques aux patients pour les maladies cardiovasculaires.

L’innovation majeure réside non seulement dans la capacité à répliquer les structures tissulaires du cœur, mais aussi à garantir leur fonctionnalité. Les méthodes conventionnelles d’impression bioprintée se concentrent souvent sur la réplique de la forme finale des organes, sans prendre en compte les transformations dynamiques qui se produisent au cours du développement embryonnaire. Les chercheurs de Galway ont introduit une méthode d’impression bioprintée innovante qui intègre ces comportements essentiels de changement de forme. Ils ont découvert que l’intégration de comportements de morphing programmable et prévisible des tissus améliorait leur maturité structurelle et fonctionnelle.

Ankita Pramanick, auteur principal de l’étude, a expliqué que leur travail introduit une plateforme novatrice utilisant l’impression bioprintée pour produire des tissus capables de morphing 4D, entraîné par des forces générées par les cellules. Les constructions bioprintées ont été évaluées selon leur comportement contractile, leur viabilité cellulaire et leur expression moléculaire, démontrant que les tissus pouvaient se contracter de manière synchrone, caractéristique des tissus cardiaques fonctionnels, ce qui est crucial pour la médecine régénérative et pour la création de modèles précis d’étude de maladies comme les cardiomyopathies.

Cependant, malgré les résultats prometteurs, des défis significatifs restent à surmonter avant que les tissus cardiaques bioprintés puissent être utilisés dans un cadre thérapeutique. L’intégration des constructions bioprintées avec les tissus natifs, l’augmentation de la production pour répondre aux besoins cliniques et les obstacles réglementaires nécessiteront encore des recherches et des développements. Les chercheurs soulignent également que bien que l’impression complète d’organes reste un objectif lointain, les avancées dans la fabrication de tissus fonctionnels constituent un préalable vital. La possibilité d’utiliser les tissus cardiaques bioprintés pour le dépistage de médicaments est une application immédiate, offrant une alternative plus précise et éthique aux modèles actuels basés sur des tissus animaux.

En somme, cette recherche ouvre de nouvelles voies non seulement pour la cardiologie, mais également pour d’autres domaines de la médecine régénérative. Les techniques développées pourraient potentiellement être appliquées à la création de tissus fonctionnels pour d’autres organes, ouvrant ainsi des perspectives pour le traitement de maladies allant de l’insuffisance hépatique au diabète. Ce travail interdisciplinaire, combinant des matériaux de pointe et des sciences biologiques, souligne le potentiel de l’impression 3D de tissus comme technologie transformative en médecine. Source : https://longevity.technology/news/researchers-achieve-bioprinting-milestone-with-functional-human-heart-tissue/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=researchers-achieve-bioprinting-milestone-with-functional-human-heart-tissue

L’impact des bactéries intestinales sur la santé musculaire et la sarcopénie chez les personnes âgées

Dans une étude publiée dans la revue Aging Cell, des chercheurs ont exploré l’impact des bactéries intestinales sur la force musculaire chez les souris. La relation entre la santé intestinale et la santé musculaire est bien établie, avec des preuves que les bactéries bénéfiques peuvent améliorer la santé musculaire en produisant des acides gras à chaîne courte (SCFAs). Des travaux antérieurs ont démontré que l’introduction de bactéries bénéfiques dans des souris dépourvues de flore intestinale leur permettait d’améliorer leur santé musculaire. Cette étude a également révélé que les personnes âgées atteintes de sarcopénie, une perte musculaire liée à l’âge, présentent une composition bactérienne intestinale différente de celles qui ne sont pas touchées. En analysant 51 participants âgés de 74,5 ans en moyenne, il a été constaté que ceux avec sarcopénie avaient des niveaux inférieurs d’acides acétique et butyrique, ainsi qu’une quantité réduite de certaines espèces bactériennes bénéfiques. Dans des expériences avec des souris, différentes populations bactériennes ont été administrées, montrant que celles ayant reçu des bactéries de personnes atteintes de sarcopénie avaient une force musculaire réduite. Les chercheurs ont ensuite évalué des probiotiques spécifiques, notamment Lacticaseibacillus rhamnosus et Faecalibacterium prausnitzii, qui ont montré des résultats prometteurs en améliorant la taille des muscles et la force musculaire, bien que les effets n’aient pas inversé la sarcopénie. L’étude a aussi révélé des améliorations de la santé intestinale et des métabolismes, mais il est souligné que ces résultats doivent être validés cliniquement chez l’homme. En conclusion, cette recherche ouvre la voie à des thérapies potentielles basées sur la modulation des bactéries intestinales pour lutter contre la sarcopénie. Source : https://www.lifespan.io/news/maintaining-muscle-by-restoring-gut-bacteria/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=maintaining-muscle-by-restoring-gut-bacteria

3ème Sommet Mondial sur la Médecine de Longévité à Lisbonne

Le 3ème Sommet Mondial sur la Médecine de Longévité se tiendra à Lisbonne, au Portugal, du 6 au 8 mai 2025. Cet événement de premier plan dans le domaine de la médecine de longévité, du bien-être et de l’innovation en santé promet un programme enrichi avec des sujets révolutionnaires, des conférenciers de renommée mondiale, et un jour pré-sommet exclusif centré sur l’avenir des espaces de bien-être. Le somment accueillera plus de 60 exposants et 70 intervenants, rendant cet événement incontournable pour les professionnels de la santé, du bien-être et de la longévité. Les participants auront accès à des innovations de pointe, des perspectives d’experts et la possibilité de se connecter avec des leaders mondiaux façonnant l’avenir de la médecine préventive. Parmi les points forts, on trouve des sujets à la pointe de la technologie tels que la médecine régénérative, les diagnostics basés sur l’IA, et les innovations en matière de bien-être. Des conférenciers de premier plan, comme le Dr Robert Hariri, Anna Bjurstam et Simone Gibertoni, partageront leurs connaissances et leurs expertises. Ce sommet mettra également en avant l’intégration de la longévité, du bien-être et de l’hospitalité dans les projets immobiliers, favorisant des environnements sains. Une application dédiée pour le sommet facilitera le réseautage et la mise en relation entre les participants. Avec plus de 70 intervenants de haut niveau et 60 exposants, cet événement est une plateforme dynamique pour la collaboration et l’innovation dans les secteurs de la santé et du bien-être. Lisbonne, avec sa culture vibrante et son statut de centre d’innovation, offre un cadre idéal pour explorer le futur de la santé, du bien-être et de la longévité. Ce sommet n’est pas seulement un événement, mais un appel à l’action pour les professionnels et les organisations engagés à améliorer la durée de vie en bonne santé et à faire progresser la science de la longévité. Pour plus d’informations et pour s’inscrire, les participants peuvent visiter le site web du sommet. Le Sommet Mondial de Médecine de Longévité est une plateforme de transformation pour l’avenir des soins de santé, rassemblant des leaders, des chercheurs et des innovateurs autour de la science de la longévité et de la médecine préventive. Source : https://www.lifespan.io/news/the-3rd-longevity-med-summit-heads-to-lisbon-in-may-2025/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=the-3rd-longevity-med-summit-heads-to-lisbon-in-may-2025

Marco Quarta et l’Innovation dans la Médecine de Longévité

Le Dr Marco Quarta dirige Rubedo, une start-up innovante dans le domaine de la longévité, axée sur l’approche sénolytique pour traiter la sénescence cellulaire. Cette entreprise est l’une des premières à avoir développé un candidat médicament sénolytique entrant en phase d’essai clinique. Marco a également cofondé Turn Biotechnologies, qui se concentre sur le reprogrammation cellulaire partielle. Depuis son jeune âge, Marco a été fasciné par le concept de longévité, développant une passion pour la science en cherchant à comprendre pourquoi les différents organismes vivent différemment. Sa trajectoire académique l’a mené à se spécialiser dans la biologie du vieillissement, travaillant sous la direction de Rita Levi-Montalcini et poursuivant un doctorat en neurosciences. À Stanford, il a contribué à la recherche en médecine régénérative et bio-ingénierie. Marco voit un avenir où les interventions anti-âge seront une combinaison de divers médicaments et thérapies ciblant différents aspects du vieillissement. Rubedo, qui tire son nom de l’alchimie, utilise une plateforme de découverte de médicaments appelée ALEMBIC, qui intègre biologie, informatique et chimie. Leur objectif est de comprendre la complexité des cellules sénescentes, qui sont hétérogènes et peuvent avoir des rôles variés. Leurs recherches se concentrent sur l’élimination des cellules pathologiques liées à l’âge. Marco a fondé l’Institut Phaedon pour promouvoir la collaboration dans ce domaine et organiser des sommets sur les sénothérapies. En 2024, Rubedo a levé 46 millions de dollars pour financer ses essais cliniques, se concentrant sur les maladies inflammatoires chroniques de la peau. Leur premier essai clinique portera sur des conditions telles que la dermatite atopique et le psoriasis, utilisant des outils avancés pour étudier la biologie du vieillissement au niveau cellulaire. Marco a récemment nommé un nouveau PDG pour aider à diriger l’innovation et la stratégie clinique de Rubedo. L’entreprise a identifié la GPX4 comme cible clé pour son candidat médicament RLS1496, qui vise à moduler la mort cellulaire ferroptotique des cellules sénescentes tout en épargnant les cellules saines. Marco souligne l’importance de la sénescence cellulaire dans le vieillissement et les maladies chroniques. Il envisage un avenir où la médecine de longévité sera intégrée dans la pratique clinique, permettant des interventions préventives basées sur des biomarqueurs de sénescence. Marco appelle à une sensibilisation accrue et à une éducation sur la médecine de longévité pour préparer la société à ce changement de paradigme médical. Source : https://www.lifespan.io/news/marco-quarta-on-cellular-senescence-in-aging/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=marco-quarta-on-cellular-senescence-in-aging

Une nouvelle molécule prometteuse pour traiter le cancer du sein ERα+

La recherche sur le cancer du sein a fait d’importants progrès, mais la lutte contre cette maladie reste un défi. Environ 70 % des cas de cancer du sein sont positifs pour le récepteur des œstrogènes alpha (ERα+), ce qui signifie que la croissance tumorale est stimulée par l’œstrogène. Bien que les thérapies actuelles permettent d’assurer un taux de survie à cinq ans élevé pour les patients ERα+, cela dépend d’une détection précoce, d’une résection chirurgicale et d’une hormonothérapie à long terme, qui peut entraîner des effets secondaires graves, tels qu’un risque accru de cancer endométrial et d’ostéoporose. De plus, il existe un risque de récidive de 10 à 50 % sur 20 ans, selon la taille initiale de la tumeur. À ce jour, il existe un besoin non satisfait de traitements qui élimineraient complètement le cancer, idéalement en une seule fois. Une nouvelle étude de l’Université de l’Illinois à Urbana-Champaign propose un candidat prometteur. Les chercheurs se penchent depuis plusieurs années sur des petites molécules pour traiter le cancer du sein ERα+. La résistance dans ce type de cancer est en partie due au fait que les thérapies endocriniennes sont principalement cytostatiques, inhibant la prolifération cellulaire sans induire une mort cellulaire significative. Par conséquent, les chercheurs cherchaient un médicament capable de tuer les cellules cancéreuses du sein plutôt que de simplement empêcher leur division. Leur précédent candidat, l’ErSO, était efficace, mais il nuisait également aux cellules négatives pour ERα. Cette fois-ci, les chercheurs ont décrit une formulation améliorée : l’ErSO-TFPy. Dans des études antérieures, il a montré une haute puissance à de faibles concentrations et une bonne tolérance à des concentrations plus élevées. ErSO-TFPy cible la protéine TRPM4, impliquée dans le transport des cations et surexprimée dans certains cancers, y compris le cancer du sein. Les chercheurs ont d’abord testé ErSO-TFPy par rapport à plusieurs traitements actuels dans plusieurs lignées de cancer du sein ERα+. Les médicaments existants étaient moins efficaces et, comme prévu, principalement cytostatiques, tandis que l’ErSO-TFPy induisait efficacement la mort cellulaire. Des résultats similaires ont été démontrés in vivo : alors que le fulvestrant, un médicament actuellement utilisé, ne pouvait que freiner la croissance tumorale, l’ErSO-TFPy a réussi une régression tumorale complète à des concentrations bien dans la fenêtre thérapeutique. Un des modèles utilisés était un xénogreffe dérivée d’un patient ayant développé un cancer résistant aux médicaments en raison d’une mutation dans le gène ESR1, codant pour ERα+. Dans ce cadre, le fulvestrant s’est avéré principalement inefficace, tandis que l’ErSO-TFPy a de nouveau éliminé la tumeur complètement. Dans ces expériences, le médicament était administré chaque semaine par injection intraveineuse. La régression tumorale quantitative observée est hautement inhabituelle pour des thérapies anticancéreuses à agent unique et pourrait être le résultat du mécanisme d’action unique de cette classe de petites molécules. Étant donné l’efficacité surprenante du régime hebdomadaire, les chercheurs ont voulu voir si une dose unique de leur médicament suffirait, et c’est le cas. Si cela se reproduisait chez l’humain, un tel schéma posologique minimal révolutionnerait la gestion thérapeutique du cancer du sein ERα+, améliorant l’observance du traitement, la qualité de vie et les résultats à long terme pour les patients. Il est très rare qu’un composé réduise les tumeurs dans des modèles murins de cancer du sein, et encore plus rare qu’il les éradiques complètement par une seule dose, les chercheurs sont donc impatients que l’ErSO-TFPy avance vers le traitement du cancer du sein. L’efficacité des traitements actuels pour ERα+ et le risque de récidive dépendent fortement du stade auquel la maladie a été diagnostiquée. Les chercheurs ont donc testé leur médicament dans des conditions extrêmes avec des tumeurs extra-grandes bien développées. Même dans ce cadre difficile, une dose intraveineuse unique d’ErSO-TFPy (bien qu’à une concentration plus élevée) suffisait à réduire les tumeurs de plus de 80 %. Cela indique la possibilité excitante d’un médicament capable de lutter contre le cancer du sein à un stade avancé. Fait intéressant, l’ErSO-TFPy est rapidement éliminé de la circulation. Les chercheurs ont été agréablement surpris et quelque peu déconcertés par l’effet prolongé de leur médicament et cherchent des explications possibles. La capacité d’ErSO-TFPy à induire des régressions complètes après une seule dose est surprenante, étant donné que les niveaux sériques d’ErSO-TFPy atteignent un pic dans les 10 minutes suivant l’administration chez les souris et sont indétectables après 16 heures lorsqu’ils sont administrés à 15 mg/kg IV. Les expériences de xénogreffe montrent que la régression tumorale se produit sur une période de semaines, longtemps après l’élimination du composé. Source : https://www.lifespan.io/news/new-drug-eliminates-breast-cancer-in-a-single-dose/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=new-drug-eliminates-breast-cancer-in-a-single-dose

Les Contributions de Mikhail Blagosklonny à la Théorie du Vieillissement : Hyperfonction et Réparations Moléculaires

Mikhail Blagosklonny, un chercheur influent dans le débat moderne sur les causes du vieillissement, a proposé la théorie de l’hyperfonction, selon laquelle le vieillissement découle d’une hyperactivité des voies de signalisation, plutôt que de l’accumulation de dommages moléculaires. Dans un échange avec Aubrey de Grey, défenseur des théories basées sur les dommages, Blagosklonny a souligné que, bien que l’accumulation de dommages moléculaires soit un fait, elle est une conséquence des signaux hyperfonctionnels. Il a utilisé une analogie avec une voiture, où une conduite rapide sur une route inappropriée cause des dommages, mais pas en raison de l’usure normale. De Grey a répondu en affirmant que la réparation des dommages reste cruciale pour lutter contre le vieillissement. Blagosklonny a proposé que cibler les voies de croissance hyperactives pourrait atténuer le vieillissement et ses maladies associées, ce qui a conduit à l’exploration de médicaments comme la rapamycine, un inhibiteur de mTOR. Sa théorie a également inspiré d’autres théories du vieillissement, élargissant ainsi le champ des recherches sur le sujet. Ce dialogue entre les deux penseurs met en lumière les approches contrastées dans la compréhension du vieillissement et souligne l’importance de cibler les causes sous-jacentes pour développer des interventions efficaces contre le vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/a-snapshot-of-one-portion-of-the-ongoing-debate-over-causes-and-processes-of-aging/