Lutte contre le Vieillissement : Mécanismes, Maladies et Interventions

Fight Aging! est une publication hebdomadaire qui traite des nouvelles et des commentaires pertinents pour l’objectif d’éradiquer toutes les maladies liées à l’âge par le contrôle des mécanismes de vieillissement grâce à la médecine moderne. Le bulletin est envoyé à des milliers d’abonnés. L’organisateur, Reason, propose également des services de conseil stratégique dans le secteur de la longévité, s’adressant aux investisseurs et entrepreneurs. Parmi les sujets abordés dans la publication, on trouve une revue des mécanismes du vieillissement musculaire, les effets des dommages mutationnels sur les changements épigénétiques liés à l’âge, et l’évolution de la biologie de la progression du cancer avec l’âge, soulignant que le cancer est une maladie liée à l’âge. D’autres articles se penchent sur le rôle de l’autophagie dans le modèle murin de la maladie d’Alzheimer, les cellules sénescentes et leur impact sur la sécrétion salivaire, ainsi que l’inefficacité de la riboside de nicotinamide pour améliorer les fonctions cognitives chez les patients souffrant de troubles cognitifs légers. Le vieillissement de la population est également discuté en termes d’impact sur la mortalité et le handicap, et des recherches sur des facteurs comme GATA4 dans la sénescence des cellules souches mésenchymateuses. De plus, des études explorent la surveillance des cellules sénescentes par les cellules tueuses naturelles, les réponses inflammatoires dues aux microbes de l’intestin âgé et les effets de la carence en arginase II sur le vieillissement musculaire. Les exerkines, des molécules signalées en réponse à l’exercice, ainsi que des recherches sur des moyens d’interférer avec la signalisation NF-κB pour réduire l’inflammation cérébrale sont également examinés. La publication met en avant l’importance de la recherche sur le vieillissement et la longévité, en intégrant des perspectives sur les traitements potentiels pour les conditions neurodégénératives et les maladies liées à l’âge. Les résultats de diverses études soulignent l’importance des interventions précoces et ciblées sur les mécanismes de vieillissement pour améliorer la santé et la qualité de vie des personnes âgées. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/fight-aging-newsletter-february-3rd-2025/

Investissements en longévité : Un enjeu économique majeur au Forum économique mondial de Davos

Le déjeuner des investisseurs en longévité, qui s’est tenu le 21 janvier 2025 au Hotel Seehof à Davos, a mis en lumière l’intérêt croissant pour la science du vieillissement et l’innovation. Cet événement, organisé dans le cadre du Forum économique mondial, a réuni des scientifiques, des entrepreneurs et des investisseurs de premier plan pour discuter des avancées dans le domaine de la longévité et de la science du rajeunissement. Les discussions ont porté sur l’extension de la durée de vie en bonne santé, l’avancement de l’innovation et le soutien aux investissements dans ce secteur. Les cofondateurs de Longevity Investors et Maximon, Dr Tobias Reichmuth et Marc P Bernegger, ont présenté des mises à jour sur les activités d’investissement dans la recherche sur la longévité et ont souligné l’importance d’intégrer cette thématique dans les discussions économiques et de santé. Bernegger a exprimé sa fierté de porter le sujet de la longévité à Davos, affirmant que cet événement marque une étape importante pour rapprocher le monde académique, l’industrie et les investisseurs afin de favoriser des progrès transformateurs dans ce domaine. La présence de discussions sur la longévité au Forum économique mondial a révélé la reconnaissance croissante des changements démographiques et de leurs implications économiques. Le WEF a introduit les Principes de l’économie de la longévité, un cadre stratégique destiné à aider les nations et les entreprises à s’adapter et à tirer parti de l’augmentation de l’espérance de vie. Avec plus de 2,1 milliards de personnes âgées de plus de 60 ans attendues d’ici 2050, les implications économiques et sanitaires sont considérables. L’économie de la longévité présente des opportunités d’investissement dans divers secteurs, y compris la santé, les pratiques de travail et les systèmes financiers. Les principes soulignent la nécessité d’une résilience financière à travers les étapes de la vie, garantissant une stabilité en vieillissant. La nécessité de maintenir la durée de vie en bonne santé parallèlement à la durée de vie est également cruciale pour atténuer les risques liés à un vieillissement prolongé sans amélioration des résultats sanitaires. Plus de 35 organisations publiques et privées soutiennent ce cadre, signalant un changement mondial vers l’intégration des considérations sur la longévité dans les politiques et la planification économique. Les discussions à Davos renforcent cette priorité, soulignant que la science de la longévité n’est pas seulement une question de santé, mais une préoccupation économique et politique fondamentale. À mesure que les investissements dans ce domaine augmentent, il devient possible de redéfinir les structures sociétales, les politiques de travail et les stratégies de santé pour accueillir une population vivant plus longtemps. L’événement a attiré plus de 60 investisseurs et leaders d’opinion, témoignant de l’expansion rapide du secteur et de la reconnaissance croissante des implications économiques et sociales de la longévité. Les thèmes abordés comprenaient la santé cognitive, la médecine personnalisée, la transformation numérique, le rôle de la science décentralisée dans l’accélération des découvertes en matière de longévité, et l’impact de l’intelligence spirituelle sur le bien-être personnel. Des intervenants notables, tels que Deepak Chopra et David Luu, ont partagé leurs perspectives sur ces sujets. Reichmuth a souligné l’engagement élevé des participants, témoignant de l’importance croissante de la longévité à Davos. Le déjeuner a également servi de plateforme pour annoncer la prochaine Conférence des investisseurs en longévité, prévue du 22 au 25 septembre 2025 à Gstaad, en Suisse, qui rassemblera des investisseurs et des leaders d’opinion pour explorer les tendances et les opportunités d’investissement dans la recherche sur la longévité et le rajeunissement. Source : https://longevity.technology/news/longevity-and-healthspan-take-center-stage-at-davos-gathering/

Lancement du Healthy Aging Fund par le Wyss Institute de Harvard

Le Wyss Institute pour l’ingénierie inspirée par la biologie de l’Université Harvard a récemment lancé un nouveau fonds nommé Healthy Aging Fund, dédié à la compréhension et à l’atténuation des mécanismes biologiques du vieillissement. Ce fonds vise à établir un lien entre la santé humaine et le bien-être planétaire, en soutenant des recherches qui prolongent non seulement la durée de vie, mais améliorent également la qualité de vie. Financé par un don de 1,5 million de dollars de la Colossal Foundation, ce fonds soutiendra des chercheurs au sein de l’institut et dans 11 institutions partenaires de la région de Boston. L’objectif est de promouvoir des investigations sur la science fondamentale du vieillissement et de faire avancer des thérapies destinées à retarder ou inverser le déclin lié à l’âge. En cherchant à aligner la durée de vie en bonne santé avec la durée de vie, le fonds s’attaque aux causes directes des maladies liées à l’âge ainsi qu’aux facteurs environnementaux indirects qui influencent la longévité. La contribution de la Colossal Foundation, qui se consacre également à la biotechnologie de « dé-extinction », souligne l’idée que les avancées en biotechnologie peuvent à la fois améliorer la santé humaine et préserver la biodiversité mondiale. Cette collaboration est décrite par Ben Lamm, co-fondateur et PDG de Colossal Bio, comme une étape audacieuse vers un avenir durable et florissant pour toutes les espèces. Le Healthy Aging Fund servira de plateforme pour que les chercheurs s’inspirent de la résilience de la nature et appliquent ces connaissances à la biologie du vieillissement. Une des premières initiatives issues de cette collaboration est le développement de technologies de matrices artificielles dirigées par le généticien de renommée mondiale, le professeur George Church. Ce projet combine ingénierie génomique, biologie synthétique et ingénierie des tissus pour créer des systèmes évolutifs pouvant soutenir le développement embryonnaire en dehors de l’utérus naturel. Bien que cette recherche ait des implications prometteuses pour la santé humaine, ses applications immédiates incluent des efforts de conservation, offrant une solution potentielle pour préserver les espèces menacées et même ressusciter celles qui sont éteintes. Cela pourrait aider à restaurer les écosystèmes, soutenant ainsi des populations humaines en meilleure santé. Le professeur Church a exprimé que ce soutien permettra d’accélérer les efforts pour développer des technologies de matrices artificielles, qui non seulement faciliteront la dé-extinction, mais pourraient également révolutionner la biologie reproductive pour toutes les espèces. L’espoir est de prolonger de manière significative la durée de vie en bonne santé des générations futures. Source : https://longevity.technology/news/harvards-wyss-institute-launches-healthy-aging-fund/

La Gérophysique : Une Nouvelle Approche Scientifique du Vieillissement

La première Conférence Mondiale sur la Gérophysique se déroulera les 5 et 6 mars à l’Université Nationale de Singapour. Cet événement, présidé par Brian Kennedy, Jan Gruber et Max Unfried, a pour objectif de formaliser la gérophysique en tant que nouvelle sous-discipline de la recherche sur la longévité. Avec la participation prévue de 150 à 200 experts du monde entier, la conférence vise à intégrer la physique théorique et la science des systèmes complexes dans l’étude du vieillissement. Max Unfried a souligné que la géroscience manque de modèles quantitatifs fiables pour expliquer les phénomènes sous-jacents du vieillissement. Il a été noté que sans cadres théoriques solides, la plupart des expériences ressemblent à des essais aléatoires. L’approche quantitative de la physique théorique peut aider à développer des cadres plus solides, qui peuvent être testés expérimentalement. L’objectif est d’inciter 500 physiciens à réfléchir à la biologie du vieillissement dans les cinq prochaines années et de créer une communauté scientifique dynamique. Dr Peter Fedichev, Directeur et Co-fondateur de Gero.ai, a également exprimé que cette conférence marque un moment significatif pour combler le fossé entre la physique et la biologie, suggérant que cette convergence pourrait être cruciale pour avancer notre compréhension du vieillissement à un niveau fondamental. Il a souligné que les modèles mathématiques dans la biologie du vieillissement ont été largement limités à des approches linéaires, lesquelles, même si elles décrivent des tendances, échouent à expliquer les principes fondamentaux régissant le vieillissement. Les avancées récentes en intelligence artificielle ont introduit des méthodes analytiques plus sophistiquées, mais beaucoup de ces modèles fonctionnent comme des boîtes noires, capables de faire des prédictions mais offrant peu d’interprétabilité. En revanche, la physique théorique offre un cadre pour comprendre les systèmes complexes de manière quantitative et mécaniste. L’application de la physique à la recherche sur le vieillissement a une histoire limitée. Bien que la géroscience ait progressé rapidement en se concentrant sur les interventions biologiques et génétiques, la physique est restée largement périphérique. La conférence à venir vise à remédier à ce déséquilibre en proposant que le vieillissement ne doit pas seulement être étudié comme un processus biologique, mais aussi comme une question de physique. Comprendre le vieillissement à travers le prisme de la physique offre une perspective unique sur les processus biologiques. La physique est le meilleur outil pour quantifier l’entropie et la résilience des systèmes biologiques, qui sont centraux pour comprendre pourquoi et comment nous vieillissons. La conférence explorera comment ces principes physiques peuvent informer et éventuellement révolutionner la géroscience. Malgré les défis logistiques et conceptuels, la conférence représente une étape cruciale pour favoriser des collaborations entre physiciens et chercheurs sur le vieillissement, et pour établir la gérophysique en tant que domaine reconnu. En réunissant des experts de la physique, de la biologie et de la science de la longévité, la conférence vise à poser des questions fondamentales sur l’application des principes physiques à la compréhension du vieillissement biologique et à développer des modèles quantitatifs du vieillissement. En regardant la gestion de l’énergie, comment l’entropie augmente et comment les systèmes biologiques maintiennent l’ordre, il sera possible de développer des stratégies pour atténuer les effets du vieillissement. Alors que la recherche sur la longévité continue d’expanser, l’intégration des méthodologies basées sur la physique pourrait offrir des aperçus novateurs sur les mécanismes du vieillissement, ouvrant potentiellement de nouvelles voies d’intervention. Source : https://longevity.technology/news/gerophysics-conference-to-establish-physics-based-approach-to-aging-research/

Hevolution Foundation : Transformer le vieillissement et la santé globale

Dr Mehmood Khan, président-directeur général de la Hevolution Foundation, dirige une initiative philanthropique ambitieuse dédiée à la biologie du vieillissement et à la science de la santé. Avec un engagement de plus de 400 millions de dollars pour faire progresser la recherche dans ce domaine, la fondation vise non seulement à accroître l’espérance de vie, mais aussi à améliorer le nombre d’années vécues en bonne santé. Le prochain Global Healthspan Summit, qui se tiendra à Riyadh, réunira des experts de divers domaines pour aborder la question essentielle de l’écart entre longévité et bien-être. Le sommet mettra en lumière les avancées scientifiques tout en abordant les défis systémiques qui doivent être surmontés pour mettre en œuvre de nouvelles interventions. Khan considère le vieillissement comme le plus grand défi de l’humanité, nécessitant une collaboration mondiale pour le relever. Le sommet, qui en est à sa deuxième édition, continuera d’encourager la recherche interdisciplinaire afin de transformer les découvertes scientifiques en bénéfices concrets pour la santé. Cette année, l’événement comptera plus de 80 sessions et 180 intervenants, abordant des sujets tels que l’écosystème de la santé, l’accès équitable aux solutions de vieillissement et l’impact de l’intelligence artificielle sur la science du vieillissement. Hevolution a déjà investi plus de 55 millions de dollars dans des investissements à impact et est devenu un leader dans le financement de la recherche sur la santé et le vieillissement. L’objectif est d’accélérer le développement de thérapies qui garantissent que les années supplémentaires vécues soient en bonne santé. En favorisant des partenariats public-privé et en mobilisant des ressources variées, Hevolution vise à catalyser la recherche et l’innovation dans le domaine de la santé. Khan souligne que le succès de la fondation se mesurera par l’impact qu’elle créera, espérant que dans cinq ans, elle ne sera plus la plus grande source de financement dans le domaine de la gérontologie, mais aura inspiré une plus grande mobilisation mondiale autour de la science de la santé. En somme, la Hevolution Foundation s’engage à transformer la manière dont nous vieillissons et à créer un écosystème d’innovation pour le bien de l’humanité. Source : https://longevity.technology/news/redesigning-aging-and-healthspan/

Vers une Universalité de la Santé : Défis et Innovations au Global Healthspan Summit

Le Global Healthspan Summit (GHS) 2025, organisé par la Hevolution Foundation, se tiendra à Riyad, en Arabie Saoudite, les 4 et 5 février, rassemblant plus de 2 500 participants et 175 conférenciers pour explorer les avancées et les défis liés à la science de la santé et au vieillissement. La Hevolution Foundation, en seulement trois ans, est devenue le plus grand bailleur de fonds philanthropique dans le domaine de la biologie du vieillissement, avec un engagement de plus de 400 millions de dollars. Le sommet mettra en lumière les recherches et technologies innovantes qui transforment le paysage de la santé, tout en fournissant des opportunités d’investissement cruciales. Lors de cet événement, la fondation publiera également la deuxième édition de son Global Healthspan Report, qui analysera l’état actuel et les perspectives futures de la science de la santé. Dr Peter Diamandis, entrepreneur et futuriste, a partagé ses réflexions sur les progrès réalisés dans le domaine de la santé, mettant en avant trois développements majeurs : la reprogrammation épigénétique, la découverte de médicaments assistée par l’IA et les thérapies cellulaires visant à éliminer les cellules sénescentes. Au cours de la prochaine décennie, des technologies révolutionnaires telles que l’édition génique, les diagnostics alimentés par l’IA et la médecine régénérative devraient transformer notre approche du vieillissement. Diamandis a également identifié des entreprises pionnières comme Fountain Life et Altos Labs, qui innovent dans le domaine de la santé. Selon lui, l’IA jouera un rôle clé dans l’accélération des progrès de la santé en améliorant le diagnostic et le traitement préventif. Sur le plan des investissements, il encourage le soutien à des entreprises qui démocratisent l’accès à la science de la santé et favorisent des solutions abordables, tout en plaidant pour un accès équitable aux technologies de santé. Enfin, il souligne les défis majeurs à relever, notamment les coûts élevés des thérapies, la lenteur des régulations et le manque de sensibilisation du public. La nécessité d’un leadership fort, issu d’une coalition d’entrepreneurs, de scientifiques et de décideurs, est essentielle pour concrétiser une vision audacieuse pour l’avenir de la santé. Diamandis conclut en affirmant que la santé ne devrait pas être un privilège, mais un droit universel. Source : https://longevity.technology/news/healthspan-must-not-remain-a-privilege-of-the-wealthy-it-should-become-a-universal-right/

Avancées dans la réparation cardiaque : Des patchs de tissu musculaire dérivés de cellules souches pour traiter l’insuffisance cardiaque

Des scientifiques allemands ont réussi à créer des « patchs » de tissu musculaire cardiaque cultivés en laboratoire à partir de cellules souches pluripotentes. Après des succès sur des singes rhésus, ils ont obtenu l’approbation pour un essai clinique sur des humains. Le muscle cardiaque, étant l’un des tissus les plus sollicités du corps, subit une usure constante due au vieillissement et à diverses conditions de santé, ce qui fait de l’insuffisance cardiaque l’une des causes de mortalité liées à l’âge les plus courantes. Les chercheurs ont tenté de réparer le tissu cardiaque endommagé en injectant des cellules musculaires cardiaques saines, mais des problèmes de rétention et de rejet ont été fréquents. Une nouvelle technique, publiée dans la revue Nature, consiste à cultiver des patchs entiers de nouveau tissu cardiaque à partir de zéro. Le processus débute avec des cellules souches pluripotentes induites (iPSCs), qui sont reprogrammées pour revenir à un état pluripotent. Ces cellules peuvent ensuite être redifférenciées en de nombreux types cellulaires. Les cardiomyocytes nouvellement différenciés sont mélangés avec des cellules stromales qui fournissent un soutien structurel, permettant ainsi de cultiver un patch ressemblant à du tissu musculaire cardiaque, appelé muscle cardiaque ingénierie (EHM). Après des expériences préliminaires sur des modèles de rongeurs, les chercheurs ont décidé d’élever la recherche en utilisant des primates non humains. Bien qu’il soit possible de produire des iPSCs à partir des propres cellules du patient, ils ont opté pour des lignées existantes de cardiomyocytes dérivés d’iPSC, ce qui a nécessité un traitement immunosuppresseur. Un groupe de macaques rhésus a subi une procédure imitant l’insuffisance cardiaque, et leurs cœurs endommagés ont été renforcés avec des EHM en deux doses différentes. Les résultats ont montré une augmentation significative de l’épaisseur de la paroi cardiaque, et deux des trois singes dans le groupe à forte dose ont également montré une amélioration de la contractilité cardiaque, indiquant une meilleure fonction cardiaque. Les tissus greffés, qui au départ manquaient de vaisseaux sanguins, ont subi une vascularisation lors de l’implantation. Il a été confirmé que la rétention des greffes se maintenait jusqu’à six mois après la procédure, ce qui constitue le meilleur résultat jamais obtenu à ce jour. Dans une autre expérience, des EHM ont été implantés chez un patient humain en attente d’une transplantation cardiaque. Après la transplantation, les chercheurs ont pu étudier les performances des patchs EHM sur l’ancien cœur du patient. Comme chez les singes, la rétention des cardiomyocytes était bonne, et un haut degré de vascularisation a été atteint. Le patient a montré une évolution stable de sa maladie. Les données cliniques obtenues ont confirmé la transposabilité de la remuscularisation cardiaque par implantation de greffes d’EHM des macaques rhésus aux patients humains atteints d’insuffisance cardiaque avancée. Les chercheurs ont sécurisé l’approbation pour un essai clinique inédit chez des patients humains portant sur la sécurité et l’efficacité des tissus cardiaques dérivés de cellules souches pluripotentes comme assistance ventriculaire biologique dans l’insuffisance cardiaque terminale. Source : https://www.lifespan.io/news/artificially-grown-tissue-repairs-heart-failure-in-monkeys/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=artificially-grown-tissue-repairs-heart-failure-in-monkeys

Le Rôle des Astrocytes dans les Conditions Neurodégénératives : Une Nouvelle Perspective

L’appréciation croissante du rôle des cellules de soutien, en particulier des astrocytes, dans la progression des conditions neurodégénératives, est au cœur des recherches récentes. Pendant plus d’un siècle, les astrocytes ont été considérés comme de simples cellules de soutien pour les neurones. Cependant, des études récentes ont révélé que ces cellules ne sont pas homogènes, mais qu’elles constituent plutôt des sous-populations hétérogènes qui diffèrent en fonction de leur transcriptomique, de leur signature moléculaire, de leur fonction et de leur réponse à des conditions physiologiques et pathologiques. Les astrocytes réactifs, qui subissent des changements maladaptatifs en réponse aux dommages causés par le vieillissement et les maladies, jouent un double rôle : bien qu’ils provoquent une inflammation, ils sont également impliqués dans la réparation des lésions et le remodelage des tissus. Cette dualité peut rendre leur action à la fois bénéfique et nuisible. La recherche se concentre sur les différences phénotypiques des astrocytes dans des conditions de santé et de maladie, en mettant l’accent sur l’hippocampe, une région clé pour l’apprentissage et la mémoire, souvent affectée par des troubles liés à l’âge et la maladie d’Alzheimer. Les astrocytes montrent une hétérogénéité morphologique et fonctionnelle dans différentes régions du cerveau, liée à leurs fonctions variées. Par exemple, dans les régions hippocampiques CA1 et CA3, les astrocytes présentent des hétérogénéités spécifiques qui les rendent aptes à interagir avec les circuits neuronaux complexes. En réponse à des stimuli physiologiques ou pathologiques, comme le vieillissement inflammatoire ou la neuroinflammation liée à la maladie d’Alzheimer, les astrocytes réagissent différemment, ce qui souligne l’importance de comprendre ces différences pour développer des thérapies ciblées sur les astrocytes. Les modifications des astrocytes peuvent affecter l’unité neurovasculaire et la barrière hémato-encéphalique, influençant ainsi d’autres populations cellulaires du cerveau. En fin de compte, il est crucial de comprendre si les différences phénotypiques des astrocytes peuvent expliquer la vulnérabilité variée des zones hippocampiques au vieillissement ou à des agressions spécifiques, afin de concevoir de nouvelles thérapies visant à prévenir ou traiter les troubles neurodégénératifs. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/targeting-the-behavior-of-astrocytes-in-the-treatment-of-neurodegenerative-conditions/

Impact de l’âge et de la restriction calorique sur la sarcopénie : une analyse transcriptomique

L’impact du vieillissement sur les changements transcriptionnels dans les cellules est un domaine de recherche important. En examinant le transcriptome des cellules musculaires des rats âgés par rapport à ceux des jeunes et en tenant compte des interventions comme la restriction calorique, les chercheurs ont pu mieux comprendre les mécanismes sous-jacents à la sarcopénie, qui est la perte de masse et de force musculaire liée à l’âge. Cette condition est une cause majeure de handicap chez les personnes âgées et nécessite une étude approfondie. En utilisant le séquençage d’ARN à haut débit, les chercheurs ont isolé l’ARN total des tissus musculaires de rats nourris ad libitum et de ceux soumis à une restriction calorique. Les analyses ont révélé des changements significatifs dans l’expression génique, avec 442 gènes codant pour des protéines étant régulés à la hausse et 377 à la baisse dans les muscles âgés par rapport aux jeunes. Les gènes régulés à la hausse étaient souvent liés à la réponse immunitaire et au repliement des protéines, tandis que ceux régulés à la baisse étaient plus associés à la biologie du développement. La restriction calorique a permis de supprimer 69,7 % des gènes régulés à la hausse et de sauver 57,8 % des gènes régulés à la baisse dans le muscle âgé, tout en identifiant des gènes uniques qui n’étaient pas affectés par le vieillissement. Ces données fournissent des indices importants pour de futures interventions thérapeutiques visant à lutter contre la sarcopénie. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/an-epigenetic-view-of-the-benefits-of-calorie-restriction-in-aged-rats/

Impact du Vieillissement sur la Fonction des Glandes Salivaires et Potentiel Thérapeutique des Exosomes Dérivés de Cellules Souches

La dysfonction des glandes salivaires est un des nombreux problèmes liés au vieillissement, souvent ignoré, sauf par ceux qui en souffrent. Les glandes salivaires, structures complexes, sont affectées par les mécanismes du vieillissement, entraînant une production insuffisante de salive. Cela peut causer des difficultés pour manger chez les personnes âgées et nuire à l’équilibre du microbiome oral. Une étude récente a mis en lumière l’accumulation de cellules sénescentes, qui jouent un rôle clé dans les dysfonctionnements liés à l’âge, en sécrétant des signaux inflammatoires qui dégradent la structure et la fonction des tissus. La salive est essentielle à la santé bucco-dentaire, participant à la lubrification, au goût, à la mastication, à la déglutition et à la défense immunitaire initiale. Les recherches montrent que les personnes âgées souffrent d’une diminution de la sécrétion salivaire, ce qui entraîne des symptômes tels que la dysphagie, un risque accru de caries dentaires et une dysbiose du microbiote oral. L’accumulation de cellules sénescentes, en particulier celles positives pour p16Ink4a, est liée aux réponses inflammatoires et à une réduction de l’espérance de vie. En revanche, l’élimination de ces cellules peut améliorer la fonction des tissus et la santé. Les jonctions serrées, complexes d’adhésion cellulaire, régulent le transport des matériaux à travers le chemin paracellulaire et jouent un rôle crucial dans la sécrétion salivaire. Des études récentes ont montré que la dysfonction des jonctions serrées contribue aux anomalies de la sécrétion salivaire dans des maladies comme le diabète. Ce texte se concentre sur l’étude des mécanismes de dysfonctionnement submandibulaire liés à l’âge et évalue le potentiel thérapeutique des exosomes dérivés de cellules souches de pulpe dentaire (DPSC-exos). Les résultats révèlent que le taux de salive stimulé était significativement réduit chez les souris vieillissantes naturellement et celles induites par le D-galactose par rapport aux souris témoins. Une atrophie acinaire et une fibrose périductale ont été observées dans les glandes submandibulaires et parotides des souris vieillissantes, tandis que les glandes sublinguales n’ont montré aucune altération notable. L’injection d’exosomes DPSC dans les glandes submandibulaires des souris D-gal a amélioré le débit salivaire, réduit l’atrophie acinaire et diminué l’activité SA-β-gal. L’étude a mis en évidence que l’augmentation de la sénescence des glandes submandibulaires chez les souris vieillissantes peut entraîner une diminution de la sécrétion salivaire en perturbant l’expression et la distribution des molécules des jonctions serrées. De plus, l’injection d’exosomes DPSC améliore la dysfonction sécrétoire submandibulaire. Ces résultats pourraient ouvrir de nouvelles pistes pour des cibles thérapeutiques novatrices concernant les dysfonctions des glandes submandibulaires liées au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/senescent-cells-implicated-in-loss-of-salivary-secretion-in-aging/