Impact du vieillissement et des maladies neurodégénératives sur la barrière hémato-encéphalique et l’immunité cérébrale

La barrière hémato-encéphalique (BHE) est une structure spécialisée qui entoure les vaisseaux sanguins dans le cerveau et qui contrôle strictement les molécules pouvant y pénétrer. Elle joue un rôle essentiel en séparant le métabolisme du cerveau de celui du reste du corps. Avec l’âge, cette barrière peut devenir dysfonctionnelle, permettant à des cellules et molécules indésirables de s’infiltrer dans le cerveau, ce qui contribue à l’inflammation chronique du tissu cérébral. Des chercheurs se sont penchés sur la structure d’une couche fine spécifique de la BHE, notant qu’elle devient déséquilibrée avec l’âge, et ont trouvé un moyen d’améliorer sa fonction par le biais de la thérapie génique. La BHE est composée d’une couche de glycocalyx endothélial riche en glucides, composée principalement de protéoglycans, glycoprotéines et glycolipides, qui forment la première interface entre le sang et la vascularisation cérébrale. Cependant, peu de choses sont connues sur sa composition et son rôle dans le soutien de la fonction de la BHE dans des états d’homéostasie et de maladie. Les recherches ont révélé que le glycocalyx endothélial cérébral est fortement déséquilibré chez les personnes âgées et en cas de maladies neurodégénératives. Des perturbations importantes ont été identifiées dans une classe de protéines glycosylées O peu explorées, connues sous le nom de glycoprotéines à domaine mucine. Ces anomalies dans les glycoprotéines mucine-domaines associées à l’âge et aux maladies entraînent une dysrégulation de la fonction de la BHE et, dans les cas graves, des hémorragies cérébrales chez les souris. Les chercheurs ont également montré qu’il était possible d’améliorer la fonction de la BHE et de réduire l’inflammation neurogène et les déficits cognitifs chez les souris âgées en restaurant les mucines de type O dans l’endothélium cérébral à l’aide de virus adéno-associés sur-exprimant deux enzymes biosynthétiques de mucines de type O, C1GALT1 et B3GNT3. Ces résultats fournissent une cartographie détaillée de la composition et de la structure de la couche glycocalyx endothéliale cérébrale vieillissante et révèlent les conséquences importantes de la dysrégulation du glycocalyx associée à l’âge et aux maladies sur l’intégrité de la BHE et la santé cérébrale. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/restoration-of-the-glycocalyx-layer-of-the-aged-blood-brain-barrier-improves-function/

Défis et Innovations dans la Thérapie CAR-T pour les Tumeurs Solides

La thérapie par cellules T à récepteur antigénique chimérique (CAR-T) a transformé le traitement des cancers du sang, en utilisant des cellules T génétiquement modifiées pour cibler et détruire les cellules cancéreuses. Ce processus implique la collecte des cellules T d’un patient, l’introduction d’un gène CAR, la culture des cellules et leur réinjection. Bien que cette méthode ait montré des résultats prometteurs dans le traitement des cancers hématologiques, son efficacité face aux tumeurs solides reste limitée en raison de la complexité des mécanismes d’évasion immunitaire que les cellules tumorales emploient. Les tumeurs solides adoptent diverses stratégies pour échapper à l’immunité, ce qui rend difficile l’application des thérapies CAR-T. De nombreux efforts de recherche sont en cours pour adapter cette technologie aux tumeurs solides, notamment en développant des cellules immunitaires alternatives comme les cellules NK (Natural Killer) CAR, les cellules iNKT CAR et les macrophages CAR, qui pourraient surmonter certaines des limitations rencontrées avec les cellules T CAR. La conception modulaire des CAR permet d’incorporer des domaines co-stimulants, ce qui améliore l’activation des cellules et leur persistance dans l’organisme. Cependant, la dépendance à la présence de types spécifiques d’antigènes HLA limite l’application générale des thérapies CAR-T. Les avancées dans le développement de cellules de deuxième et troisième génération visent à améliorer l’efficacité contre les tumeurs solides en intégrant des signaux co-stimulants supplémentaires. Malgré ces défis, la compréhension des expériences réelles et l’optimisation des traitements demeurent essentielles. La diversité des cellules tumorales et leur capacité à se dédifferencier sont des facteurs qui compliquent davantage cette lutte. Lorsque la thérapie CAR-T échoue, l’exploration d’alternatives telles que les thérapies CAR-NK, CAR-iNKT et CAR-M devient de plus en plus pertinente. Chacune de ces approches offre des avantages uniques, notamment une toxicité réduite et une meilleure capacité à cibler les tumeurs, renforçant ainsi l’espoir d’une immunothérapie personnalisée efficace pour le traitement des cancers solides. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/reviewing-progress-in-the-adaptation-of-car-t-therapies-to-solid-cancers/

Tenaya lève 52,5 millions de dollars pour faire avancer des thérapies géniques contre les maladies cardiaques

Tenaya Therapeutics, une entreprise biopharmaceutique spécialisée dans les maladies cardiaques, a récemment annoncé le prix de son offre publique de 75 millions de nouvelles actions, qui devrait générer environ 52,5 millions de dollars de revenus bruts. Cependant, les actions de la société ont chuté suite à cette annonce, alors qu’elle prévoit d’allouer les bénéfices nets à l’avancement de ses candidats en thérapie génique en phase clinique, TN-201 et TN-401. La recherche de Tenaya se concentre sur les causes génétiques sous-jacentes de diverses affections cardiaques. Son pipeline comprend le TN-201, une thérapie génique pour l’hypertrophie cardiaque associée à MYBPC3 (HCM), et le TN-401, une thérapie génique pour la cardiomyopathie ventriculaire droite arythmogène associée à PKP2 (ARVC), ainsi que le TN-301, un inhibiteur de HDAC6 pour l’insuffisance cardiaque avec fraction d’éjection préservée (HFpEF), en plus de plusieurs programmes précliniques. Le TN-201 est une thérapie génique basée sur un virus adéno-associé de type 9 (AAV9) visant à fournir un gène MYBPC3 fonctionnel aux cellules musculaires cardiaques par une seule infusion intraveineuse. Son objectif est de restaurer les niveaux de protéine MyBP-C, ce qui pourrait arrêter ou inverser la progression de la maladie. De même, le TN-401 est conçu pour traiter l’ARVC causée par des mutations du gène PKP2, qui entraînent des niveaux de protéines déficients nécessaires à la structure et à la communication des cellules cardiaques. En utilisant une capsule AAV9, le TN-401 introduit un gène PKP2 fonctionnel pour restaurer les niveaux de protéines, ce qui pourrait ralentir ou inverser la progression de la maladie. Des études précliniques ont montré des résultats prometteurs, avec des améliorations sur le rythme cardiaque, les marqueurs de la maladie et la survie. Tenaya a récemment présenté son plan stratégique pour 2025, avec un essai clinique de phase 1b/2 pour le TN-201 dont les résultats sont attendus au premier semestre 2025, y compris des résultats de sécurité et de biopsie du premier cohort. Les premières données intermédiaires publiées fin 2024 ont indiqué que le TN-201 était généralement bien toléré à la dose initiale, avec des preuves d’expression de l’ARN du transgène et des biomarqueurs cardiaques stables ou en amélioration. L’inscription pour le deuxième cohort est toujours en cours, avec une finalisation prévue au premier semestre 2025. Les données des deux cohortes devraient être disponibles dans la seconde moitié de l’année. Pour le TN-401, l’inscription dans le premier cohort d’un essai clinique de phase 1b devrait être complétée au premier semestre 2025, avec des données de sécurité initiales et de biopsie anticipées dans la seconde moitié de l’année. Tenaya vise à étendre l’essai à l’international, avec l’ouverture de son premier site non américain en 2025. Le PDG de Tenaya, Faraz Ali, a déclaré que 2024 avait été une année décisive pour l’entreprise, marquée par une exécution opérationnelle importante de son pipeline de candidats en thérapie génique visant à cibler et à traiter les causes sous-jacentes des maladies cardiaques. Le mois dernier, la société a reçu une subvention de 8 millions de dollars du California Institute for Regenerative Medicine (CIRM), qui contribuera aux coûts en cours de l’essai de phase 1b, soutenant le développement du TN-401 en tant que traitement potentiel pour l’ARVC associée à PKP2, une maladie progressive sévère touchant environ 70 000 personnes aux États-Unis. Source : https://longevity.technology/news/tenaya-raises-52-5m-to-advance-gene-therapies-for-heart-disease/

L’Importance du NAD+ pour la Santé Cellulaire et la Longévité : Une Interview avec Rob Fried de ChromaDex

Le texte présente une interview de Rob Fried, PDG de ChromaDex, où il aborde l’importance du NAD+ pour la santé cellulaire et la longévité, ainsi que la science derrière Niagen, une forme brevetée de riboside de nicotinamide (NR). Le NAD+ est essentiel pour le métabolisme cellulaire et la réparation, et des études cliniques montrent que Niagen est le moyen le plus sûr et efficace d’augmenter les niveaux de NAD+. Contrairement à d’autres boosters du NAD, qui peuvent causer des inflammations, Niagen est prouvé comme la meilleure option. Fried souligne également la recherche prometteuse concernant Niagen dans des domaines liés à des maladies telles que la maladie de Parkinson, avec des études en cours qui pourraient apporter des solutions aux millions de patients souffrants. ChromaDex ne se limite pas à la vente de compléments alimentaires, mais vise également à s’étendre vers des stratégies pharmaceutiques, notamment pour des maladies rares. Ils explorent aussi des applications dans le domaine cosmétique, en prouvant que l’élévation du NAD dans les cellules de la peau peut améliorer l’élasticité et l’apparence de la peau. L’entreprise se positionne pour devenir le leader dans le domaine du NAD, anticipant une prise de conscience croissante du public sur les bienfaits du NAD et des méthodes pour gérer efficacement ses niveaux. Source : https://longevity.technology/news/niagen-backed-by-research-looking-to-the-future/

Ginkgolide B : Un potentiel sénothérapeutique pour améliorer la santé et prolonger la vie

Ginkgolide B est un composé issu de l’arbre Ginkgo biloba, connu pour ses propriétés potentielles en tant que sénothérapeutique. Une étude récente a révélé que Ginkgolide B améliore la santé musculaire, le métabolisme, la fragilité, l’inflammation et d’autres métriques liées à la sénescence, tout en prolongeant la durée de vie des souris femelles. Les chercheurs ont administré Ginkgolide B à des souris femelles âgées de 20 mois, ce qui équivaut à des humains âgés de 70 à 80 ans. Les résultats ont montré une augmentation significative de 8,5 % de la durée de vie médiane et une prolongation de la durée de vie maximale chez les souris les plus âgées. De plus, bien que Ginkgolide B ait également réduit l’incidence des tumeurs, il a été observé qu’il prolongeait la vie des souris, même celles atteintes de tumeurs, suggérant que ses effets bénéfiques vont au-delà de la simple réduction tumorale. En ce qui concerne la santé musculaire, Ginkgolide B a amélioré la force musculaire, la capacité d’exercice et l’équilibre chez les souris, tout en inversant les symptômes de la dégradation musculaire liée à l’âge. Les analyses moléculaires ont révélé que Ginkgolide B pourrait inverser plusieurs changements liés à l’âge dans les muscles, tels que l’infiltration lipidique intramusculaire et la déposition de collagène. Les chercheurs ont également examiné l’impact des hormones sexuelles sur la fonction musculaire, notant que Ginkgolide B a restauré les fonctions musculaires chez les souris ayant subi une ovariectomie, avec des doses plus élevées entraînant des restaurations presque complètes. En outre, Ginkgolide B a amélioré les marqueurs du vieillissement, réduisant l’indice de fragilité et aidant divers organes. Après deux mois de traitement, la composition corporelle des souris âgées ressemblait à celle des souris jeunes. Ginkgolide B a également amélioré le profil inflammatoire des souris âgées, réduisant les macrophages pro-inflammatoires et augmentant les macrophages anti-inflammatoires. Les chercheurs ont observé des changements dans les marqueurs associés à la sénescence cellulaire, suggérant que Ginkgolide B a un potentiel sénothérapeutique fort, capable de traiter des conditions liées au vieillissement telles que la sarcopénie. En conclusion, bien que les résultats soient prometteurs, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces effets chez d’autres souches de souris et éventuellement chez les humains. Source : https://www.lifespan.io/news/ginkgolide-b-improves-healthspan-and-lifespan-in-female-mice/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=ginkgolide-b-improves-healthspan-and-lifespan-in-female-mice

Le Rôle de la Protéine PINK1 dans la Maladie de Parkinson et son Impact sur les Hommes

La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative qui affecte les neurones moteurs du cerveau et se manifeste souvent par des tremblements, une rigidité musculaire et des problèmes de coordination. Elle est deux fois plus fréquente chez les hommes que chez les femmes, et les raisons de cette disparité demeurent floues. Des recherches récentes ont mis en lumière un facteur potentiel : une réaction auto-immune ciblant la protéine PINK1, qui est plus prononcée chez les patients masculins atteints de Parkinson. PINK1 joue un rôle crucial dans la fonction mitochondriale, essentielle pour la production d’énergie et la régulation des cellules cérébrales. Les mutations de PINK1 sont également associées à une forme familiale précoce de la maladie. Cette découverte pourrait servir de biomarqueur pour des traitements ciblant spécifiquement la pathologie chez les hommes. En effet, une étude a révélé que les hommes atteints de Parkinson présentent un nombre de cellules T spécifiques à PINK1 six fois plus élevé que les participants sains, tandis que les femmes n’affichent qu’une augmentation de 0,7 fois. Ces cellules T semblent voir PINK1 comme une menace, provoquant une inflammation et la mort cellulaire dans le cerveau. Par ailleurs, les chercheurs ont noté que les patients atteints de Parkinson peuvent également avoir des réponses T cellulaire dirigées contre une autre protéine, l’alpha-synucléine, qui est également liée à l’inflammation cérébrale. Cependant, tous les patients ne montrent pas cette réponse, ce qui pousse à rechercher d’autres antigènes pouvant déclencher des réponses T cellulaires nuisibles. Les résultats récents suggèrent que PINK1 pourrait être un de ces antigènes, ouvrant la voie à des diagnostics plus précoces et à une meilleure compréhension de la maladie de Parkinson, en particulier chez les hommes. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/t-cells-targeting-pink1-may-explain-the-greater-incidence-of-parkinsons-in-men/

L’impact des modes de vie sédentaires sur l’accélération du vieillissement épigénétique

Les horloges de vieillissement sont des outils qui accumulent des données sur le comportement humain en réponse à des interventions et des choix de mode de vie, ce qui les rend de plus en plus utiles pour comprendre l’espérance de vie. Cependant, le défi réside dans le fait qu’il n’existe pas encore une bonne compréhension de la façon dont les mesures qui composent l’algorithme de l’horloge, comme le statut de méthylation à des sites CpG spécifiques sur le génome, se rapportent aux mécanismes de vieillissement et de maladie. Sans davantage de données, il est difficile pour les chercheurs de prédire si une horloge sera efficace pour évaluer les effets d’une nouvelle intervention destinée à ralentir le vieillissement ou à produire un rajeunissement. Dans le pire des cas, la seule façon de calibrer une horloge par rapport à une intervention spécifique est de mener des études longues pour évaluer le risque de mortalité. L’inactivité physique et les comportements sédentaires sont associés à des risques plus élevés de morbidité et de mortalité liés à l’âge. Cependant, le lien causal entre ces comportements et l’accélération du vieillissement biologique n’est pas encore complètement élucidé. En utilisant des données d’études d’association à l’échelle du génome (GWAS), une analyse complète a été mise en place pour explorer les associations entre l’activité physique modérée à vigoureuse, le temps d’écran de loisir et quatre mesures d’accélération de l’âge épigénétique (EAA). Les analyses de corrélation génétique ont permis de quantifier les antécédents génétiques partagés entre ces traits. Des associations globales et indépendantes ont été évaluées à l’aide de la randomisation mendélienne. Deux des mesures d’EAA, PhenoAgeAccel et GrimAgeAccel, ont montré des résultats cohérents, avec une corrélation génétique négative avec l’activité physique et positive avec le temps d’écran de loisir. La randomisation mendélienne univariée a révélé un effet robuste du temps d’écran de loisir sur GrimAgeAccel, tandis que l’activité physique avait un effet marginal sur PhenoAgeAccel. La randomisation mendélienne multivariée a suggéré une association indépendante entre le temps d’écran de loisir et GrimAgeAccel, en tenant compte de l’activité physique et d’autres facteurs de confusion importants. Les résultats soutiennent l’idée que les modes de vie sédentaires sont un facteur de risque modifiable dans l’accélération du vieillissement épigénétique, ce qui souligne la nécessité de stratégies préventives pour réduire le temps d’écran sédentaire afin de favoriser un vieillissement en bonne santé. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/effects-of-exercise-and-sedentary-behavior-on-aging-clocks/

L’impact potentiel de la thérapie sénolytique dasatinib et quercétine sur la cognition des personnes âgées

La thérapie sénolytique combinant le médicament chimiothérapeutique dasatinib et l’extrait de plante quercétine a été la première à être évaluée pour éliminer les cellules sénescentes des tissus âgés chez les souris et les humains. Les résultats de cette thérapie montrent un degré de nettoyage des cellules sénescentes comparable aux meilleures thérapies sénolytiques existantes. Bien que le dasatinib ait des effets secondaires désagréables lorsqu’il est utilisé comme chimiothérapeutique sur des périodes prolongées, son utilisation à court terme comme traitement sénolytique semble présenter un profil d’effets secondaires favorable, selon les essais cliniques publiés. Néanmoins, le défi réside dans le manque d’incitations financières pour réaliser des essais cliniques approfondis, car ce sont des composés peu coûteux sans protection par brevet. En conséquence, les traitements potentiellement bénéfiques, comme le dasatinib et la quercétine, peinent à atteindre une utilisation généralisée et une validation suffisante. Cela a conduit à des efforts de financement philanthropique pour soutenir ces recherches, mais le manque de ressources reste un obstacle majeur. L’étude pilote mentionnée évalue la faisabilité et la sécurité de l’administration de dasatinib et de quercétine chez des adultes âgés à risque de maladie d’Alzheimer. Les résultats indiquent qu’aucun événement indésirable grave n’a été lié à l’intervention, et une légère amélioration des scores du MoCA a été observée, bien que non significative. De plus, une diminution du TNF-α a été corrélée à une augmentation des scores, suggérant que ce traitement pourrait améliorer la cognition en modulant le phénotype sécrétoire associé à la sénescence. Cependant, l’étude doit être interprétée avec prudence en raison de l’absence de groupe témoin approprié, et les données sont préliminaires. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/results-from-a-small-trial-of-dasatinib-and-quercetin-in-patients-with-mild-cognitive-impairment/

Nuritas dévoile PeptiSleep : un ingrédient naturel pour améliorer le sommeil

Nuritas, une entreprise biotechnologique basée à Dublin, présente PeptiSleep, un ingrédient dérivé du son de riz conçu pour soutenir le sommeil à travers plusieurs phases. Cet ingrédient sera mis en avant lors de l’Expo West des Produits Naturels à Anaheim, Californie. Dr. Nora Khaldi, fondatrice et PDG de Nuritas, souligne que des millions de personnes souffrent de troubles du sommeil qui peuvent nuire à leur humeur et leur santé à long terme. PeptiSleep pourrait transformer l’industrie des suppléments de sommeil en permettant la création de produits qui améliorent chaque étape du sommeil. De nombreux consommateurs cherchent à retrouver le pouvoir régénérateur d’un sommeil profond dans un monde où le sommeil est souvent négligé. PeptiSleep est dérivé de protéines de son de riz et a été identifié grâce à une plateforme d’IA qui découvre des peptides bioactifs issus de sources naturelles. Cet ingrédient vise à influencer des processus physiologiques, notamment la régulation du cortisol, une hormone liée au stress. Une étude pilote interne a montré que 61 % des participants ont réussi à s’endormir plus rapidement et que la durée du sommeil profond a augmenté de 17 %. Dr. Andy Franklyn-Miller, responsable médical et innovation chez Nuritas, déclare que le sommeil est essentiel pour la santé, la productivité et la résilience mentale, et que le manque de sommeil profond est lié à divers problèmes de santé. PeptiSleep peut être intégré dans divers formats de produits, comme des compléments alimentaires et des aliments fonctionnels. Nuritas a également utilisé son approche d’IA pour découvrir d’autres peptides bénéfiques pour la santé, comme PeptiStrong, qui soutient la santé musculaire. Lors de l’Expo West, les participants pourront tester PeptiSleep sous différentes formes, et l’entreprise s’engage à collaborer avec d’autres professionnels de l’industrie pour intégrer cet ingrédient dans des produits commerciaux. L’intérêt croissant pour les solutions de sommeil naturelles pourrait influencer le marché des ingrédients à base de peptides dans le soutien du sommeil. Source : https://longevity.technology/news/nuritas-introduces-plant-based-peptide-for-sleep-enhancement/

Impact colossal de la souris laineuse sur la longévité humaine

Colossal Biosciences, une entreprise de biotechnologie spécialisée dans la dé-extinction, a réalisé une avancée majeure dans son projet de revitalisation de l mammouth laineux et d’autres espèces disparues grâce à l’édition génétique CRISPR. L’entreprise a récemment présenté le Colossal Woolly Mouse, un modèle de souris génétiquement modifié qui exprime de nombreuses caractéristiques semblables à celles des mammouths, adaptées aux environnements froids. En modifiant simultanément sept gènes, la souris laineuse présente des traits distinctifs, tels que des modifications de la longueur, de la texture, de l’épaisseur et de la couleur des poils, imitant les adaptations clés observées chez les mammouths. Ce projet représente un progrès significatif dans l’ingénierie génétique, non seulement pour la dé-extinction, mais également pour la santé humaine et la longévité. En introduisant plusieurs traits semblables à ceux des mammouths dans les souris, Colossal a démontré la puissance de l’édition génomique multiplex, une technique qui pourrait également s’appliquer à la santé humaine, notamment pour traiter les processus de vieillissement complexes impliquant plusieurs gènes. Ben Lamm, PDG de Colossal, a souligné que bien que l’entreprise se concentre actuellement sur les espèces animales, les avancées réalisées pourraient avoir un impact futur sur les soins de santé humains, en particulier dans les domaines de la longévité et de la santé. L’édition précise de plusieurs gènes marque un tournant dans la recherche génétique, passant des thérapies à gène unique à une approche plus sophistiquée capable de modifier des traits biologiques complexes. Le développement de la souris laineuse a impliqué l’édition de sept gènes pour produire des caractéristiques comme des poils plus longs et plus épais, des changements dans l’expression de la mélanine affectant la couleur du pelage, et des altérations du métabolisme lipidique. Ces modifications ont été guidées par des informations provenant des génomes de mammouths vieux de plus d’un million d’années, illustrant un niveau de précision et d’efficacité pouvant se traduire par des applications médicales chez l’homme. De nombreuses maladies liées à l’âge, notamment les troubles neurodégénératifs, les maladies cardiovasculaires et les syndromes métaboliques, ont des bases génétiques complexes nécessitant des interventions ciblées sur plusieurs gènes. Les méthodes développées pour la souris laineuse, telles que l’édition génétique CRISPR à haute efficacité, la sélection de cibles guidée par la biologie computationnelle et la synthèse avancée de l’ADN, offrent un cadre potentiel pour relever ces défis en médecine humaine. L’édition de plusieurs sites dans le génome avec un haut degré de précision pourrait ouvrir de nouvelles voies pour traiter des maladies actuellement incurables. Les innovations réalisées dans le projet de souris laineuse pourraient également aboutir à des thérapies adaptées à l’ADN d’un individu, atténuant les effets du vieillissement au niveau cellulaire. Au-delà du traitement des maladies, la recherche sur la souris laineuse offre des perspectives sur les mécanismes biologiques qui gouvernent l’adaptation et la résilience. Les processus qui ont permis aux mammouths de prospérer dans des conditions glaciales pourraient détenir des indices pour améliorer la résilience physiologique humaine. Des modifications génétiques qui améliorent la tolérance au froid, altèrent le métabolisme ou renforcent les mécanismes de réparation cellulaire pourraient être réutilisées pour aborder le déclin lié à l’âge, optimiser la santé humaine ou même préparer les humains à des environnements extrêmes, comme le voyage spatial. George Church, co-fondateur de Colossal et professeur de génétique à l’Institut Wyss et à la Harvard Medical School, a déclaré que le Colossal Woolly Mouse illustre les avancées remarquables réalisées dans l’ingénierie génomique précise, y compris les méthodes de livraison optimisées, le multiplexage innovant et les combinaisons de stratégies de ciblage génique. L’objectif est de démontrer qu’il est désormais possible de concevoir et de construire rationnellement des adaptations génétiques complexes, avec des implications profondes pour l’avenir de la dé-extinction multi-gène et de l’ingénierie. Source : https://longevity.technology/news/woolly-mouse-could-have-colossal-impact-on-human-longevity/