Hacking Humanity : La technologie au service de la longévité

Dans son nouveau livre, *Hacking Humanity*, Lara Lewington explore comment les technologies émergentes, telles que l’intelligence artificielle, l’édition génétique et la robotique, façonnent l’avenir des soins de santé. Elle met l’accent sur l’importance d’augmenter la qualité de vie, ou ‘healthspan’, plutôt que simplement la durée de vie, en soulignant que dans les pays riches, une part significative de la vie est passée en mauvaise santé. Lewington plaide pour une meilleure compréhension et intégration des solutions technologiques dans notre quotidien pour améliorer notre bien-être. Elle aborde également les risques et les bénéfices associés à l’utilisation des données, en insistant sur la nécessité d’un équilibre entre la vie privée et les avancées technologiques. L’auteur évoque le potentiel de l’IA pour transformer notre compréhension de la santé, permettant des diagnostics plus précoces et des traitements personnalisés. Toutefois, elle prévient que ces transformations ne se produiront pas du jour au lendemain. Lewington souligne que l’accent doit être mis sur des données exploitables pour améliorer notre santé, plutôt que sur des prédictions dystopiques. Enfin, elle partage son expérience personnelle avec la santé et la longévité, affirmant qu’il est essentiel de mener un mode de vie sain tout en reconnaissant que les changements doivent être durables et réalistes. Son livre est une invitation à réfléchir aux implications éthiques et sociétales de notre quête pour une vie plus longue et plus saine. Source : https://longevity.technology/news/technology-isnt-the-enemy-we-just-need-to-know-how-to-embrace-it/

Gabriel Cian et la Révolution de la Longévité : Vers un Avenir Sans Vieillissement

Dans cette interview de Lifespan, Gabriel Cian, fondateur du 2060 Longevity Forum, partage son parcours unique et son engagement envers l’innovation en matière de longévité. Ancien entrepreneur dans le secteur des logiciels, il a pris conscience des limites de sa santé après avoir vendu sa dernière startup. À 40 ans, il réalisait qu’il ne lui restait que 25 années de bonne santé avant de faire face à une maladie chronique. Cette prise de conscience l’a conduit à explorer la recherche sur la longévité et à fonder la 2060 Foundation, dont l’objectif est d’aider l’humanité à surmonter le vieillissement. Cian évoque comment son expérience dans la tech a façonné sa vision des innovations en matière de santé et de biotechnologie. Il souligne l’importance des investissements dans la longévité, affirmant que la plupart des événements se concentrent sur l’aspect académique, tandis que son forum met l’accent sur le financement. Il aspire à créer un véritable hub de longévité dans le sud de la France, attirant des passionnés de longévité du monde entier pour collaborer sur des recherches de pointe. Cian aborde également les défis auxquels le secteur fait face, notamment la visibilité, le manque de succès dans le domaine et la nécessité d’un changement de mentalité chez les investisseurs. Il évoque des exemples de traitements de longévité déjà accessibles et aborde les inégalités potentielles dans l’accès à ces innovations. En ce qui concerne l’investissement géographique, il note que les États-Unis sont en tête, mais qu’il existe des possibilités dans d’autres pays avec des coûts d’essai clinique plus bas. Cian insiste sur le rôle crucial que les gouvernements doivent jouer dans le soutien aux initiatives de longévité, en garantissant un accès équitable aux traitements. Il envisage le 2060 Longevity Forum comme un point de rencontre global pour les investisseurs et les startups de longévité, avec l’ambition de créer un moment décisif pour la longévité, similaire à celui de l’IA avec le lancement de ChatGPT. Enfin, il appelle à une culture de pensée et d’action à long terme, tant pour les investisseurs que pour la société dans son ensemble, pour réaliser le potentiel des avancées en matière de longévité. Source : https://www.lifespan.io/news/gabriel-cian-on-investment-and-the-2060-longevity-forum/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=gabriel-cian-on-investment-and-the-2060-longevity-forum

Impact des Microglies Sénescentes sur les Synapses et le Déclin Cognitif : Rôle des Composés Sénolytiques

Des chercheurs ont découvert que les microglies inflammées et sénescentes éliminent trop de synapses dans l’hippocampe et ont démontré qu’un composé sénolytique peut améliorer ce processus. Pendant le développement cérébral, les microglies, qui sont des cellules immunitaires résidentes du cerveau, taillent les synapses inutiles dans le cadre de l’entretien, un processus généralement bénéfique chez les jeunes enfants et les adultes matures, car il facilite la formation de connexions significatives. Cependant, dans des états pathologiques, ce processus de nettoyage peut s’intensifier, causant des dommages, comme on le voit lors de l’inflammation causée par une septicémie, où les microglies détruisent des synapses fonctionnelles, entraînant un déclin cognitif. Les microglies peuvent devenir sénescentes et incapables de se proliférer, mais cela ne signifie pas qu’elles sont complètement inactives. Une étude a exposé des souris à des lipopolysaccharides (LPS) pour induire une neuroinflammation, révélant une expression génique modifiée chez les microglies, avec des gènes liés à la phagocytose et à la sénescence. Le traitement avec le composé sénolytique ABT-737 a inversé le déclin cognitif observé chez les souris exposées au LPS, avec des résultats de navigation et d’intérêt pour des objets nouveaux semblables à ceux du groupe témoin. Ce traitement n’a pas amélioré les biomarqueurs d’inflammation, mais a réduit les marqueurs de sénescence, indiquant que le ABT-737 a efficacement réduit la phagocytose des synapses excitatrices et restauré la neuroplasticité, bien que certaines mesures ne soient pas revenues aux niveaux du groupe témoin. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si le ABT-737 ou d’autres sénolytiques peuvent également atténuer le déclin cognitif dû à la sénescence des microglies dans le contexte du vieillissement. Source : https://www.lifespan.io/news/senolytics-may-affect-inflammation-related-cognitive-decline/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=senolytics-may-affect-inflammation-related-cognitive-decline

Cibler la protéine WSTF pour combattre l’inflammation chronique liée au vieillissement

L’inflammation chronique liée au vieillissement est un facteur majeur contribuant au développement et à la progression des maladies liées à l’âge. Le système immunitaire réagit de manière maladaptée aux formes de dommages moléculaires et de dysfonctionnements caractéristiques du vieillissement, entraînant des conséquences néfastes à long terme. Bien que l’inflammation à court terme soit nécessaire pour des situations telles que l’infection, la suppression du cancer et la régénération après une blessure, une inflammation soutenue et non résolue perturbe la structure et la fonction des tissus. L’un des plus grands défis pour trouver des moyens de supprimer l’inflammation à long terme réside dans le fait que celle-ci utilise les mêmes systèmes de régulation que l’inflammation à court terme. Par conséquent, les approches réussies pour réduire l’inflammation indésirable pourraient également nuire à l’efficacité du système immunitaire. Si une méthode pour contourner ce problème était trouvée, cela pourrait ouvrir la voie à des thérapies visant à réduire l’inflammation liée à l’âge sans nuire aux fonctions essentielles du système immunitaire. Une étude récente a identifié une protéine appelée WSTF qui pourrait être ciblée pour bloquer l’inflammation chronique. Cette stratégie ne devrait pas interférer avec l’inflammation aiguë, permettant ainsi au système immunitaire de continuer à répondre adéquatement aux menaces à court terme, comme les infections virales ou bactériennes. Les chercheurs ont découvert que WSTF interagit avec d’autres protéines à l’intérieur des noyaux cellulaires, ce qui entraîne son excrétion et sa dégradation. Étant donné que WSTF est responsable de la dissimulation des gènes pro-inflammatoires, cette éviction du noyau révèle ces gènes et amplifie ainsi l’inflammation. Les chercheurs ont confirmé que la perte de WSTF pouvait promouvoir l’inflammation dans des modèles murins de vieillissement et de cancer. À l’aide de cellules humaines, ils ont observé que la perte de WSTF ne se produisait qu’en cas d’inflammation chronique, pas aiguë. En utilisant ces résultats, les chercheurs ont conçu un traitement restaurateur de WSTF pour supprimer l’inflammation chronique et ont observé un succès préliminaire dans des modèles murins de vieillissement, de stéatose hépatique associée à une dysfonction métabolique (MASH) et d’arthrose. L’examen d’échantillons de tissus de patients atteints de MASH ou d’arthrose a révélé que WSTF était perdu dans les foies des patients atteints de MASH, mais pas dans ceux des donneurs en bonne santé. En utilisant des cellules des genoux de patients arthrosiques subissant une chirurgie de remplacement articulaire, les chercheurs ont montré qu’un traitement restaurateur de WSTF réduisait l’inflammation chronique des cellules enflammées du genou. Ces résultats mettent en lumière le potentiel de développement de nouveaux traitements ciblant WSTF pour combattre les maladies inflammatoires chroniques. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/a-possible-approach-to-suppressing-only-chronic-inflammation-not-acute-inflammation/

Nouvelles Perspectives sur le Vieillissement et la Régénération : Vers une Compréhension Dynamique

L’étude du vieillissement est un domaine complexe qui implique non seulement la théorie mais aussi l’application de technologies visant à réparer les dommages spécifiques dans les tissus vieillissants. Bien que des avancées significatives aient été réalisées dans la manipulation de la durée de vie d’organismes modèles comme C. elegans et les souris, les mécanismes fondamentaux du vieillissement humain restent encore largement débattus. L’absence d’une plateforme computationnelle complète pour prédire le vieillissement dans des systèmes multicellulaires complique encore davantage la recherche. L’hypothèse avancée est que le vieillissement peut survenir même en l’absence de dommages cellulaires ou génétiques accumulés, en raison d’un système homéodynamique sans but anatomique, qui commence alors à se dégrader. Cette dégradation est favorisée par l’évolution qui privilégie le développement à la morphostase, laissant peu de place au renforcement des objectifs anatomiques après le développement. À l’aide d’un modèle in silico de morphogenèse homéostatique, plusieurs découvertes clés sont mises en avant : (1) le vieillissement émerge naturellement après le développement en raison de l’absence d’un objectif régénératif évolué ; (2) des facteurs tels que la mal-différenciation cellulaire et les échecs de communication accélèrent le vieillissement, mais ne sont pas ses causes principales ; (3) le vieillissement est lié à une augmentation du stockage d’information active et de l’entropie de transfert ; (4) malgré la perte d’organes, une information spatiale subsiste dans les tissus cybernétiques, offrant une mémoire des structures perdues qui peut être réactivée pour la restauration des organes ; et (5) les stratégies de régénération optimisées montrent que la restauration est plus efficace lorsque l’information régénérative comprend des modèles différentiels des cellules affectées et des tissus voisins. Ces résultats offrent une nouvelle perspective sur la dynamique du vieillissement, avec des implications significatives pour la recherche sur la longévité et la médecine régénérative. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/theorizing-on-aging-as-lack-of-prioritization-on-maintenance/

Reprogrammation Cellulaire : Vers un Rajeunissement Fonctionnel sans Pluripotence

La recherche sur le reprogrammation cellulaire vise à induire certains aspects du changement dramatique de l’expression génique et de la fonction cellulaire qui se produisent durant le développement embryonnaire précoce, lorsque les cellules germinales adultes éliminent les modifications épigénétiques caractéristiques de l’âge pour redevenir des cellules souches embryonnaires jeunes. La fonction cellulaire redevient juvénile, et la fonction mitochondriale est restaurée. Les chercheurs peuvent reproduire ce processus en reprogrammant des cellules somatiques en cellules souches pluripotentes induites par exposition aux facteurs de Yamanaka. Cependant, les efforts actuels se concentrent sur la recherche de moyens efficaces d’induire uniquement le rajeunissement de la fonction sans induire la pluripotence et la perte de type cellulaire. L’exploration de ce que l’on appelle la reprogrammation partielle a débuté avec l’utilisation de technologies génétiques pour produire une expression à court terme d’un ou plusieurs facteurs de Yamanaka. Certaines entreprises commencent lentement à progresser vers des essais cliniques avec des thérapies géniques initiales axées sur des cas d’utilisation limités, comme les maladies de l’œil ou des aspects du vieillissement de la peau. Les vecteurs de thérapie génique ne peuvent actuellement pas livrer efficacement leur cargaison à l’ensemble du corps, et de nombreux organes restent impossibles à cibler par d’autres moyens que l’injection directe. Ainsi, l’intérêt se tourne vers le développement d’une alternative : les petites molécules capables d’induire la reprogrammation, car elles peuvent atteindre tout le corps. La plupart des travaux sur la reprogrammation par petites molécules se concentrent actuellement sur un petit nombre de composés, ceux qui entrent dans les combinaisons 7c et 2c discutées dans des publications récentes. Le groupe 7c inclut des molécules toxiques indésirables, et les chercheurs se concentrent donc davantage sur 2c, qui est la combinaison de RepSox et de tranylcypromine. Cette gamme relativement étroite de possibilités est caractéristique des recherches et des développements à un stade précoce. Les entreprises et les groupes de recherche entreprennent la recherche d’autres points de départ dans la conception d’agents de reprogrammation par petites molécules, mais il faut s’attendre à ce que les progrès dans ce domaine émergent lentement sur plusieurs années. La reprogrammation chimique améliore les caractéristiques cellulaires du vieillissement et prolonge la durée de vie. Pendant le développement, la reprogrammation cellulaire induit la formation de cellules germinales zygotiques et primordiales suite à une réorganisation chromatinienne dramatique pour créer des cellules totipotentes et pluripotentes exemptes de défauts moléculaires liés à l’âge, démontrant ainsi que l’identité cellulaire et l’âge sont réversibles. Cette manipulation de l’identité cellulaire a été reproduite in vitro par plusieurs méthodes, y compris le transfert de noyau de cellule somatique, l’expression forcée de facteurs de transcription, et plus récemment, le traitement avec des petites molécules. Bien que la restauration des phénotypes âgés, tels que la longueur des télomères et la fonction mitochondriale, ait été démontrée in vitro il y a plus d’une décennie, l’application de la reprogrammation cellulaire in vivo a initialement été jugée dangereuse en raison de la perte d’identité cellulaire, menant à la formation de tumeurs et de tératomes. Pour surmonter ce problème, la reprogrammation partielle in vivo par induction cyclique à court terme des facteurs OSKM (Oct4, Sox2, Klf4 et c-Myc) a été une avancée critique, évitant la perte d’identité cellulaire. Cette expression cyclique limitée d’OSKM a suffi à atténuer plusieurs caractéristiques du vieillissement et à prolonger la durée de vie d’une souche de souris progeroïdes. Une capacité régénérative et fonctionnelle améliorée a également été démontrée après l’application thérapeutique de la reprogrammation cellulaire dans plusieurs tissus et organes, y compris le disque intervertébral, le cœur, la peau, le muscle squelettique, le foie, le nerf optique, et le gyrus denté. Ici, nous rapportons que le traitement à court terme de cellules humaines avec sept petites molécules (7c – CHIR99021, DZNep, Forskolin, TTNPB, acide valproïque, Repsox, et Tranylcypromine), précédemment identifiées pour leur capacité à induire des cellules souches pluripotentes, améliore les caractéristiques moléculaires du vieillissement. De plus, nous montrons qu’un cocktail optimisé, contenant seulement deux de ces petites molécules (2c – Repsox et Tranylcypromine), est suffisant pour restaurer plusieurs phénotypes vieillissants, y compris l’instabilité génomique, la dysrégulation épigénétique, la sénescence cellulaire, et l’élévation des espèces réactives de l’oxygène. Enfin, l’application in vivo de ce cocktail de reprogrammation 2c prolonge à la fois la durée de vie et la santé des C. elegans. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/exploring-7c-versus-2c-small-molecule-reprogramming-combinations-for-rejuvenation/

Connectome : une révolution dans la surveillance de la santé cérébrale

Connectome, une startup britannique-suisse, se consacre à révolutionner le suivi de la santé cérébrale grâce à des technologies portables et des analyses alimentées par l’IA. Fondée par des neuroscientifiques et des entrepreneurs du secteur de la santé, Connectome a développé un système de scan cérébral portable qui permet de mesurer et d’optimiser la performance cognitive de manière accessible. Bien que la technologie ait été validée cliniquement pour détecter des maladies comme Alzheimer et Parkinson, l’accent actuel de Connectome est mis sur les indicateurs de bien-être et de performance, cherchant à identifier les premiers signes de déclin cognitif avant l’apparition des symptômes. Leurs évaluations de santé cérébrale sont présentées comme étant plus abordables et évolutives que les technologies de neuroimagerie cliniques traditionnelles, avec un premier produit destiné aux consommateurs prévu pour un coût de 299 £ (environ 400 $). En collaborant avec des chercheurs de l’Imperial College de Londres et de l’Université de Zurich, Connectome vise à rendre la neuroimagerie accessible pour la santé des consommateurs, tout en répondant à la diminution globale des fonctions cognitives due au vieillissement de la population. Lucas Scherdel, co-fondateur et PDG, souligne que les outils d’évaluation cognitive actuels sont limités. La société propose une approche innovante qui combine des évaluations cognitives standard gamifiées avec des technologies de neuroimagerie avancées, comme la spectroscopie fonctionnelle proche infrarouge (fNIRS). Connectome offre une vue holistique de la fonction cérébrale, permettant aux utilisateurs de visualiser les connexions cérébrales et d’analyser les flux d’information à travers le cortex. Leurs évaluations incluent des métriques sur la variabilité de l’attention, la récupération cognitive, la capacité de mémoire et l’adaptabilité. En parallèle, la société développe une application qui génère des plans d’action personnalisés pour améliorer les performances cérébrales. À long terme, Connectome ambitionne de servir des applications cliniques et d’intégrer des biomarqueurs validés, tout en maintenant son objectif principal d’offrir des aperçus proactifs sur la santé cérébrale, similaires aux tests sanguins d’aujourd’hui. Source : https://longevity.technology/news/making-brain-imaging-as-accessible-as-a-blood-test/

Partenariat entre Lifeforce et Toku : Une avancée dans l’évaluation de la santé à travers l’imagerie rétinienne

La médecine de longévité connaît un tournant avec la collaboration de Lifeforce, une plateforme de santé, et Toku, un spécialiste de l’imagerie rétinienne. Ensemble, ils ont développé une technologie qui utilise l’imagerie rétinienne alimentée par l’intelligence artificielle pour fournir une évaluation précoce de l’âge biologique et des risques cardiovasculaires. Cette approche innovante permet aux examens ophtalmologiques courants de devenir des outils de dépistage préventif, rendant l’optimisation de la santé plus accessible. En analysant une seule image de la rétine, le système de Toku peut fournir des estimations en temps réel de l’âge biologique d’une personne et des évaluations des risques pour des conditions de santé systémiques. L’approche non invasive de Toku utilise la rétine comme un biomarqueur accessible de la santé vasculaire et métabolique, en s’appuyant sur des signaux subtils dans les vaisseaux sanguins et les tissus rétiniens pour produire un aperçu personnalisé de la santé d’un individu. Lifeforce, qui propose des tests de biomarqueurs à domicile, des consultations médicales, du coaching de style de vie et des thérapies basées sur des preuves, intégrera le premier produit de Toku, BioAge, dans sa plateforme. BioAge, actuellement disponible aux États-Unis en tant que produit de bien-être, vise à sensibiliser à l’âge en comparant l’âge biologique et chronologique basé sur des biomarqueurs rétiniens. Les utilisateurs qui complètent un scan BioAge seront reliés au réseau clinique et de coaching de Lifeforce, leur permettant de traiter proactivement leurs risques liés au vieillissement et cardiovasculaires en fonction des données du scan. Dugal Bain-Kim, PDG de Lifeforce, déclare que voir les risques n’est que la moitié de la bataille ; agir sur ces risques est ce qui change des vies. Par ailleurs, la collaboration utilise CLAiR, la plateforme d’imagerie rétinienne basée sur l’IA de Toku, qui vise à fournir des évaluations des risques cardiovasculaires de qualité clinique. Bien que CLAiR soit encore en développement et non encore approuvée pour un usage clinique, elle a reçu la désignation de Dispositif Innovant de la FDA, et la société attend une approbation de la FDA pour 2026. Ehsan Vaghefi, PDG de Toku, souligne que ce partenariat garantit aux utilisateurs non seulement un accès à leurs données de santé, mais également un soutien d’une équipe de soins de longévité d’élite et fondée sur des preuves. Ensemble, ils ouvrent la voie à une approche proactive et accessible du bien-être tout au long de la vie. Source : https://longevity.technology/news/lifeforce-and-toku-bring-retinal-scanning-to-longevity-platform/

Partenariat entre Chugai Pharmaceutical et Gero pour des thérapies contre le vieillissement

Chugai Pharmaceutical Co., Ltd. et Gero PTE. LTD. ont annoncé un partenariat pour développer des thérapies innovantes contre les maladies liées à l’âge. Chugai, basé à Tokyo et reconnu pour ses capacités de recherche pharmaceutique, utilisera ses technologies d’ingénierie d’anticorps pour créer de nouveaux candidats médicaments, en s’appuyant sur les cibles thérapeutiques identifiées par Gero, une société de biotechnologie basée à Singapour qui utilise une plateforme d’intelligence artificielle. Cet accord confère à Chugai des droits exclusifs pour la recherche et la commercialisation des anticorps ciblant les maladies identifiées, avec un potentiel de paiement pouvant atteindre 250 millions USD si les objectifs de développement et de vente sont atteints. Le partenariat vise à combiner les technologies de découverte de cibles de Gero avec les capacités de découverte de médicaments de Chugai afin d’accélérer l’innovation. Dr. Osamu Okuda, président et PDG de Chugai, souligne l’importance de l’innovation ouverte pour atteindre des objectifs ambitieux de découverte de médicaments. Peter Fedichev, PDG de Gero, précise que leur plateforme AI est conçue pour identifier des cibles thérapeutiques liées à plusieurs maladies liées à l’âge. Alex Kadet, CBO de Gero, exprime son enthousiasme pour cette collaboration, visant à développer des traitements de première classe pour répondre aux besoins non satisfaits des patients. Chugai est un membre important du groupe Roche et est engagé dans la création de produits pharmaceutiques innovants. Gero, en tant que société de biotechnologie en phase préclinique, se concentre sur l’extension de la durée de vie humaine en développant des thérapies qui ciblent les causes profondes du vieillissement. Source : https://www.lifespan.io/news/chugai-and-gero-enter-into-research-and-license-agreement/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=chugai-and-gero-enter-into-research-and-license-agreement

L’Impact Moléculaire du Tabagisme et son Lien avec le Vieillissement Accéléré

Des chercheurs ont analysé les motifs moléculaires provenant de différents tissus obtenus chez plus de 700 personnes et ont appris que le tabagisme agit comme un accélérateur de vieillissement et implique des changements moléculaires dans des tissus au-delà de ceux directement exposés à la fumée de cigarette. Malgré les campagnes visant à réduire le tabagisme, cette pratique demeure courante et est considérée comme la principale cause de mortalité évitable dans le monde, entraînant 8 millions de décès par an. La mortalité liée au tabagisme est accrue en raison d’un risque accru de maladies respiratoires, cardiovasculaires, métaboliques, auto-immunes, rénales, infectieuses et de cancers. Les études précédentes ont principalement abordé les effets du tabagisme en se concentrant sur les voies respiratoires et le sang entier. Cependant, cette étude a élargi l’investigation à l’impact des cigarettes sur plusieurs tissus humains, utilisant le projet Genotype Tissue Expression (GTEx) qui contient des données de 46 types de tissus humains de 717 individus. Les chercheurs ont comparé l’expression des gènes dans différents tissus entre fumeurs et non-fumeurs. Le nombre de gènes exprimés différemment entre fumeurs et non-fumeurs variait selon les tissus, les plus grandes différences se produisant dans les poumons, le pancréas, la thyroïde et les cellules tapissant l’œsophage. La plupart des changements étaient spécifiques au tissu, 86 % des gènes montrant des changements liés au tabagisme étant altérés dans un seul tissu. Seuls quelques gènes dont l’expression a été régulée à la hausse par le tabagisme étaient communs à neuf tissus différents. Un sous-ensemble de ces gènes avait déjà été signalé comme étant up-régulé par l’exposition directe aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), des produits chimiques formés lors du tabagisme. Cette connexion suggère que des composés toxiques issus du tabagisme atteignent également des tissus non directement exposés à la fumée. Un autre sous-ensemble de gènes altérés par le tabagisme dans plusieurs tissus est lié aux fonctions du système immunitaire et à l’inflammation. En plus de l’épigénétique, l’expression génétique peut être affectée par des changements de splicing. Les chercheurs ont observé des événements de splicing alternatif dans 17 tissus de fumeurs, les poumons, la thyroïde et le cœur étant les plus affectés. Environ la moitié des splicing alternatifs ont conduit à l’inclusion ou à l’exclusion d’un exon, entraînant des changements dans la protéine. L’autre moitié des événements de splicing alternatif a entraîné la perte de protéines fonctionnelles correctement codées. Une analyse plus approfondie a été axée sur les quatre tissus montrant le plus de changements liés au tabagisme en expression génique : le poumon, la thyroïde, le pancréas et la muqueuse œsophagienne. Une analyse d’images de ces tissus a suggéré des changements structurels, y compris au niveau cellulaire. Par exemple, dans le tissu thyroïdien, les chercheurs ont observé de plus gros follicules contenant du colloïde, les unités de stockage des hormones thyroïdiennes inactives, ce qui est cohérent avec l’association précédemment rapportée entre le tabagisme et la croissance irrégulière de la glande thyroïde. Les chercheurs suggèrent que le thiocyanate présent dans la fumée de cigarette pourrait jouer un rôle ici, car il inhibe l’absorption d’iode par la glande thyroïdienne, entraînant des problèmes dans la production d’hormones thyroïdiennes. Des recherches antérieures ont observé des similitudes entre les changements d’expression génique liés au tabagisme et au vieillissement dans les voies respiratoires. Ces chercheurs ont élargi l’analyse à différents tissus. Huit tissus ont montré que le chevauchement entre les gènes différentiellement exprimés liés au vieillissement et au tabagisme est plus élevé que ce qui serait attendu par hasard. Les changements dans l’expression des gènes vont dans la même direction, de nombreux gènes étant associés au système immunitaire et à l’inflammation. Au-delà de ces changements dans l’expression des gènes, le tabagisme a également induit des changements dans les motifs de méthylation. En comparant les sites méthylés aux motifs d’expression génique, il a été révélé que, dans l’ensemble, le tabagisme impactait la méthylation de l’ADN et l’expression génique de manière indépendante. Cependant, il y avait également certains motifs partagés entre les gènes dont l’expression est associée au tabagisme et le motif d’hypométhylation lié au tabagisme. Dans les deux groupes, les chercheurs ont noté une enrichissement dans les changements de fonctionnement liés au système immunitaire, suggérant une activation du système immunitaire. La plupart des observations décrites jusqu’ici dans cette étude étaient des associations, et non des liens causaux. Pour établir la causalité, les chercheurs se sont appuyés sur les résultats d’une étude précédente qui a identifié des sites de méthylation spécifiques ayant un effet causal sur les phénotypes liés au vieillissement. Le chevauchement des motifs de méthylation liés au tabagisme avec des sites de méthylation ayant un effet causal sur les phénotypes liés au vieillissement a montré un chevauchement substantiel dans les tissus pulmonaires. Ces résultats suggèrent un effet causal entre le tabagisme et le vieillissement accéléré des tissus, agissant à travers la méthylation de l’ADN sur des sites ayant un impact causal sur le vieillissement. Une analyse plus approfondie de différents sites de méthylation par quelques horloges épigénétiques suggérait que l’accélération de l’âge dans les poumons résulte de perturbations à des sites de méthylation protecteurs, c’est-à-dire des sites qui contribuent à une longévité saine. Les fumeurs sont toujours conseillés d’arrêter de fumer pour améliorer leurs résultats de santé ; cependant, l’arrêt impacte-t-il les changements d’expression génique et les motifs de méthylation de l’ADN ? Les chercheurs ont utilisé des données de fumeurs et de non-fumeurs et les ont comparées à des personnes ayant arrêté de fumer. Cette analyse a suggéré une réversibilité partielle parmi la plupart des gènes, du splicing et des événements de méthylation. Cependant, les chercheurs ont observé des changements d’expression à des gènes plus réversibles que non réversibles, rendant les ex-fumeurs plus similaires aux personnes qui n’ont jamais fumé en termes d’expression génique. Dans la méthylation de l’ADN, il y avait moins de sites réversibles que non réversibles, rendant les ex-fumeurs plus similaires aux fumeurs. En analysant les effets sur l’expression génique et la méthylation de l’ADN partagés entre le tabagisme et le vieillissement, les chercheurs ont noté que chez les personnes ayant arrêté de fumer, les sites de méthylation non réversibles dans les poumons étaient enrichis en sites de méthylation associés à des signatures de vieillissement, mais ce n’était pas le cas pour les sites réversibles et partiellement réversibles, suggérant que les effets du tabagisme qui affectent la méthylation de l’ADN en commun avec le vieillissement sont plus persistants dans le temps. Ce n’était pas le cas pour les changements d’expression génique. Dans l’ensemble, les résultats de cette étude soutiennent l’hypothèse selon laquelle le tabagisme entraîne un vieillissement accéléré, avec une dysrégulation du système immunitaire et de l’inflammation ayant un fort impact sur les deux processus. Bien que l’arrêt puisse aider à renverser certains des changements liés au tabagisme, il existe des signatures moléculaires qui pourraient persister longtemps. Source : https://www.lifespan.io/news/molecular-similarities-between-cigarette-smoking-and-aging/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=molecular-similarities-between-cigarette-smoking-and-aging