Les Réactions Différentielles de la Graisse Viscerale et Sous-Cutanée à l’Obésité

Les scientifiques ont découvert que la graisse viscérale, qui s’accumule autour des organes dans l’abdomen, et la graisse sous-cutanée, qui s’accumule sous la peau, réagissent différemment à l’obésité chez les souris mâles et les patients humains, et ont identifié un régulateur clé de ces processus. Des études épidémiologiques ont montré une corrélation plus forte entre la graisse viscérale et les dysfonctionnements métaboliques, les maladies et la mortalité. La recherche a également révélé que les tissus adipeux sont hautement vascularisés, jouant un rôle crucial dans la régulation du métabolisme énergétique. Une étude récente du Centre allemand de recherche cardiovasculaire (DZHK) a utilisé des outils avancés pour analyser le comportement des cellules endothéliales (CE) dans le tissu adipeux blanc (WAT) chez des souris nourries avec un régime normal ou un régime riche en graisses (HFD) pendant huit semaines. Les résultats ont montré une réduction significative de la densité des vaisseaux sanguins dans le WAT sous-cutané (sWAT) et le WAT viscéral (vWAT) en réponse au HFD, un phénomène connu sous le nom de raréfaction vasculaire. Grâce à une analyse de séquençage RNA à cellule unique, les chercheurs ont découvert un sous-ensemble unique de CE dans le sWAT caractérisé par des pores appelés « fenestrations ». Ces CE fenestrés étaient plus abondants dans le sWAT des souris maigres mais considérablement réduits chez les souris obèses. Le marqueur moléculaire de ces cellules, ITM2A, était également significativement régulé à la baisse dans les tissus de patients humains obèses par rapport aux individus maigres. Les auteurs suggèrent que ces CE fenestrés facilitent l’échange rapide et efficace de nutriments, d’hormones et de molécules de signalisation entre le tissu adipeux et la circulation sanguine. Leur perte pendant l’obésité pourrait donc nuire à la fonction métabolique saine du dépôt adipeux. L’étude a identifié le facteur de croissance endothélial vasculaire A (VEGFA) comme essentiel pour maintenir ces cellules spécialisées. Les niveaux de VEGFA étaient significativement réduits chez les souris obèses, mais cela ne se produisait que dans le sWAT et non dans le vWAT. De plus, il a été révélé que le HFD avait un effet dépendant du temps, avec une régulation temporaire à la hausse de VEGFA après quatre semaines, suggérant une réponse compensatoire éphémère. Pour prouver le rôle de VEGFA, les chercheurs ont bloqué systématiquement VEGFA chez des souris, ce qui a entraîné une réduction de la densité totale des vaisseaux sanguins et de la population spécifique de vaisseaux fenestrés dans le sWAT. Un modèle de perte de fonction du gène Vegfa a également montré une diminution significative des vaisseaux fenestrés. En revanche, une expérience de gain de fonction a révélé que des niveaux plus élevés de VEGFA entraînaient une densité vasculaire globale plus élevée. Les chercheurs ont noté que les CE du vWAT réagissaient différemment au HFD en suivant un programme d’augmentation vasculaire, alors que ceux du sWAT réagissaient en augmentant les facteurs liés à l’inflammation. Les résultats montrent que les changements vasculaires liés à l’obésité commencent plus tôt que prévu et varient considérablement en fonction de l’emplacement de la graisse. Ces découvertes pourraient fournir une base précieuse pour de futures thérapies visant à améliorer la fonction des vaisseaux sanguins dans le tissu adipeux et à prévenir des maladies secondaires telles que le diabète ou les crises cardiaques. Cependant, il est important de noter que l’étude a utilisé exclusivement des souris mâles et des tissus de patients humains mâles, ce qui limite sa généralisation en raison des différences biologiques connues entre les sexes dans le tissu adipeux. Source : https://www.lifespan.io/news/subcutaneous-and-visceral-fat-react-differently-to-obesity/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=subcutaneous-and-visceral-fat-react-differently-to-obesity

Rôle de l’α-synuclein et des cellules T dans la détection précoce de la maladie de Parkinson

La protéine α-synuclein joue un rôle central dans la maladie de Parkinson, en se mal repliant et en se propageant d’un neurone à l’autre dans le système nerveux, provoquant ainsi la pathologie associée à cette maladie. Des études montrent que chez les patients atteints de Parkinson, les cellules T présentent une réactivité accrue envers l’α-synuclein, ce qui pourrait contribuer à l’inflammation et à la progression de la maladie. Fait intéressant, cette réactivité est mesurable avant même l’apparition des symptômes évidents de la maladie, ce qui soulève la possibilité d’un test sanguin permettant de détecter la maladie de Parkinson à ses stades les plus précoces. Les chercheurs ont également longtemps soupçonné un rôle du système immunitaire dans la progression de la maladie de Parkinson, notamment en raison de la fréquence accrue des cellules gliales activées et des cellules T infiltrantes dans la substantia nigra. Des données antérieures indiquent que les donneurs atteints de Parkinson présentent des réponses T cellulaires accrues envers PINK1 et l’α-synuclein, qui sont deux protéines associées aux corps de Lewy. La réactivité des cellules T envers l’α-synuclein est particulièrement marquée à l’approche de l’apparition de la maladie, suggérant que les cellules T autoreactives pourraient jouer un rôle dans la pathogenèse de la maladie de Parkinson. Cependant, on ignore si cette autoreactivité des cellules T est présente durant la phase prodromale de la maladie. Dans cette étude, les chercheurs ont examiné les réponses des cellules T envers PINK1 et l’α-synuclein chez des donneurs à haut risque de développer la maladie de Parkinson (maladie prodromale), en les comparant à des donneurs atteints de Parkinson et à des témoins sains. Ils ont constaté que la réactivité des cellules T envers ces deux autoantigènes était détectable chez les donneurs prodromaux à des niveaux comparables à ceux observés chez les individus diagnostiqués cliniquement. En accord avec l’incidence accrue de la maladie de Parkinson chez les hommes, les chercheurs ont également observé que les hommes atteints de Parkinson avaient une réactivité T cellulaire élevée par rapport aux témoins sains, tandis que chez les donneurs prodromaux, les hommes et les femmes présentaient tous deux des réponses T cellulaires élevées. Ces tendances divergentes dans la réactivité soulignent la nécessité d’études supplémentaires sur l’impact du sexe biologique sur la neuroinflammation et la progression de la maladie de Parkinson. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/t-cell-reactivity-as-an-early-marker-of-parkinsons-disease/

Le potentiel du rapamycine et de la restriction calorique dans l’extension de la durée de vie

Le texte aborde les approches pharmaceutiques pour ralentir le vieillissement, en mettant particulièrement en avant le rapamycine, un inhibiteur de mTOR qui imite certains effets bénéfiques de la restriction calorique sur le métabolisme, la santé à long terme et la durée de vie. L’autophagie, un processus cellulaire crucial pour le recyclage des protéines et des structures indésirables, est considérée comme l’un des résultats les plus importants de l’utilisation de rapamycine. Bien que le rapamycine ait été utilisé pendant longtemps à des doses relativement élevées, les données humaines concernant des doses plus faibles, potentiellement anti-vieillissement, sont encore limitées. Cependant, les données disponibles suggèrent qu’il s’agit d’un médicament sûr avec peu ou pas d’effets secondaires. En parallèle, la restriction alimentaire (DR) a prouvé qu’elle prolonge robustement la durée de vie chez diverses espèces. Néanmoins, la DR est difficile à maintenir à long terme chez les humains, entraînant la recherche de composés capables de réguler le métabolisme et d’augmenter la durée de vie sans réduire l’apport calorique. Une analyse méta, qui a examiné 911 tailles d’effet à partir de 167 études sur huit espèces de vertébrés différentes, a confirmé que la DR prolonge significativement la durée de vie, tout comme le rapamycine, alors que le métformin ne produit pas de prolongement significatif de la durée de vie. Aucune influence constante du sexe n’a été observée à travers tous les traitements, et les résultats ont montré une hétérogénéité élevée et un biais de publication significatif. L’étude conclut que le rapamycine et la DR confèrent une extension comparable de la durée de vie dans un large éventail de vertébrés. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/animal-study-data-shows-rapamyin-to-be-a-robust-calorie-restriction-mimetic/

La sénescence induite par thérapie : un enjeu dans le traitement du cancer

La lutte contre le cancer implique des traitements tels que la chimiothérapie et la radiothérapie, qui visent non seulement à tuer les cellules cancéreuses, mais aussi à induire la sénescence dans celles qui survivent. La sénescence cellulaire, caractérisée par l’incapacité des cellules à se reproduire, est considérée comme un résultat bénéfique, bien qu’une compréhension plus approfondie de son rôle dans le vieillissement et les maladies liées à l’âge ait conduit à une vision nuancée de la sénescence induite par thérapie dans le contexte du cancer. Les cellules sénescentes sécrètent des signaux inflammatoires pour attirer le système immunitaire, mais elles produisent aussi des signaux pro-croissance, jouant un rôle dans la régénération après une blessure. Alors qu’un petit nombre de cellules sénescentes peut stimuler le système immunitaire pour éliminer les cellules cancéreuses, une accumulation excessive peut favoriser la croissance tumorale et perturber le fonctionnement du système immunitaire. Les traitements traditionnels laissent un fardeau de cellules sénescentes chez les survivants du cancer, contribuant à un vieillissement accéléré et à un risque accru de cancers subséquents. L’utilisation de médicaments sénolytiques pour éliminer ces cellules sénescentes est prometteuse, bien que son efficacité durant le traitement du cancer soit encore à déterminer. Actuellement, la sénescence induite par thérapie (TIS) est reconnue comme une réponse commune aux traitements du cancer, mais son impact sur le pronostic à long terme est complexe et dépend de nombreux facteurs. Le microenvironnement tumoral est influencé par la TIS, avec des effets à la fois bénéfiques et nuisibles, en fonction de la nature des cytokines et des facteurs de croissance sécrétés. Une approche thérapeutique combinée, utilisant des médicaments pour induire la sénescence suivis de médicaments sénolytiques pour éliminer les cellules sénescentes, est envisagée comme une stratégie prometteuse pour améliorer les résultats cliniques. Optimiser les effets bénéfiques de la sécrétion associée à la sénescence (SASP) tout en atténuant ses effets néfastes pourrait révolutionner le traitement du cancer à l’avenir. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/the-double-edged-sword-of-therapy-induced-senescence-in-cancer-treatment/

La semaglutide réduit le risque de démence chez les patients diabétiques de type 2

Une étude récente a révélé que l’utilisation de la semaglutide, un médicament connu pour son efficacité dans le traitement du diabète de type 2, pourrait également réduire le risque de développer une démence chez les patients atteints de cette maladie. L’étude, qui a examiné les dossiers de santé de près de 1,7 million de personnes, a démontré qu’il y avait une diminution significative du risque de démence chez les patients prenant de la semaglutide par rapport à ceux utilisant d’autres médicaments antidiabétiques tels que l’insuline, les sulfonylurées et la metformine. Les résultats étaient particulièrement marqués chez les adultes âgés et les femmes. Réalisée par une équipe de chercheurs de l’Université Case Western Reserve dans l’Ohio et publiée dans le Journal of Alzheimer’s Disease, cette analyse a utilisé une base de données de santé électronique couvrant plus de 350 hôpitaux et 4 000 cliniques aux États-Unis. En adoptant une méthodologie qui imite la structure d’un essai contrôlé randomisé, l’équipe visait à surmonter certaines des limites des analyses rétrospectives. Les auteurs concluent que ces résultats fournissent des preuves soutenant les effets protecteurs de la semaglutide sur la démence chez les patients diabétiques de type 2, tout en soulignant la nécessité d’autres études pour établir des relations causales. Cette recherche ouvre la voie à des perspectives intéressantes dans le domaine de la protection gérontologique, suggérant que les agonistes des récepteurs GLP-1 pourraient avoir des effets bénéfiques au-delà de leur utilisation métabolique. En effet, la semaglutide pourrait influencer la santé cardiovasculaire, l’inflammation neurogène et même des mécanismes de vieillissement cellulaire. La charge mondiale de la démence et des maladies cardiaques étant en constante augmentation, un traitement capable de cibler ces deux problématiques pourrait avoir un impact significatif sur la santé publique. Cependant, les attentes doivent être tempérées par la rigueur scientifique, et des études mécanistiques ainsi que des essais cliniques dédiés seront nécessaires pour clarifier ces effets. L’étude a également mis en avant le fait que les adultes de plus de 75 ans et les femmes pourraient bénéficier davantage de la semaglutide, avec une réduction du risque de démence atteignant environ 49 % chez les patients âgés prenant ce médicament par rapport à ceux utilisant de l’insuline à action prolongée. Les auteurs insistent sur l’importance d’explorer l’utilisation de la semaglutide pour la prévention de la démence, surtout en l’absence de traitements efficaces actuellement disponibles pour cette maladie. Bien que la semaglutide ait été initialement développée pour le contrôle glycémique, elle est maintenant reconnue pour son efficacité dans la gestion du poids, ce qui a attiré l’attention du domaine de la longévité. Les chercheurs soulignent que davantage d’études sont nécessaires pour évaluer les effets de la semaglutide chez les patients non diabétiques et pour déterminer si elle peut prévenir ou retarder l’apparition de la démence. Les données réelles fournissent des aperçus précieux, mais ne permettent pas d’établir des causalités, surtout lorsque les mécanismes sous-jacents ne sont pas encore entièrement compris. L’espoir est que des études futures confirment le potentiel de la semaglutide à bénéficier à la fois aux patients diabétiques et aux individus à risque de démence, en démontrant que les thérapies conçues pour le pancréas vieillissant peuvent également avoir des effets positifs sur le cerveau vieillissant. Source : https://longevity.technology/news/semaglutide-linked-to-reduced-dementia-risk-in-1-7-million-patients/

Standardisation des études de longévité : Une nouvelle approche pour le développement de médicaments anti-âge

Un article récent publié dans la revue ‘Aging and Disease’ met en avant une proposition visant à standardiser les études de longévité chez les souris, dans le but de réduire les risques dans le développement de médicaments et d’accélérer la découverte de géroprotecteurs. Les chercheurs, issus de sociétés biopharmaceutiques comme Insilico Medicine et BioAge Labs, ainsi que d’instituts académiques, soulignent un manque de méthodologies standardisées pour ces études, qui sont essentielles pour évaluer l’efficacité des interventions anti-âge en milieu préclinique. Ils avancent que l’intégration d’études de longévité chez les souris dans le développement précoce de médicaments pourrait fournir des informations cruciales sur les effets des composés candidats sur la durée de vie et la santé, en identifiant potentiellement des médicaments qui non seulement traitent les maladies, mais ralentissent également le processus de vieillissement. Le document indique que malgré la reconnaissance croissante de l’importance du vieillissement dans les maladies chroniques, ces études n’ont pas été traditionnellement intégrées dans le développement de médicaments. Les chercheurs notent qu’aucune entreprise biopharmaceutique n’a réalisé d’étude complète sur la longévité des souris pour un traitement avant les essais cliniques humains, même si de nombreux médicaments approuvés sont destinés à un usage humain à long terme. Ce manque d’intégration n’est pas dû à un désintérêt scientifique, mais à des barrières pratiques et systémiques, notamment l’absence de protocoles standardisés pour incorporer ces études dans le pipeline de développement de médicaments. Cela complique la comparaison des résultats entre les études et rend difficile la justification de l’investissement nécessaire pour ces expériences à long terme. Les auteurs soutiennent que cette omission pourrait entraîner des occasions manquées de découvrir les risques ou les avantages à long terme des thérapeutiques, en particulier celles destinées à un usage à vie. En établissant un protocole clair et évolutif, les chercheurs visent à abaisser les barrières à ces études et à encourager leur adoption plus large, soutenant ainsi le développement de thérapies plus sûres et plus efficaces pour les maladies liées à l’âge. Le cadre proposé permettrait d’évaluer systématiquement les effets à long terme des candidats médicaments, révélant des risques ou des bénéfices que les études de toxicologie conventionnelles pourraient manquer. De plus, l’adoption généralisée d’un tel protocole pourrait faciliter le développement de traitements plus sûrs et plus efficaces pour les maladies chroniques et aider à accélérer la découverte de géroprotecteurs. En standardisant les études de longévité, les développeurs de médicaments bénéficieraient d’un plan pratique pour tester si leurs molécules peuvent influencer la biologie du vieillissement, ce qui pourrait élargir considérablement le marché potentiel d’un médicament. Source : https://longevity.technology/news/should-every-drug-go-through-mouse-lifespan-studies/

L’impact de l’acide α-cétoglutarique sur la sénescence cellulaire et ses implications thérapeutiques

Des chercheurs ont découvert comment et pourquoi l’acide α-cétoglutarique (AKG) affecte la sénescence cellulaire et comment une petite molécule pourrait être utile dans ce processus. Publiés dans la revue Cell Reports, ces travaux mettent en lumière le rôle crucial de l’AKG dans plusieurs processus métaboliques fondamentaux, notamment le cycle de Krebs, par lequel les mitochondries génèrent de l’énergie. L’AKG influence également l’épigénétique et la gestion des composés azotés dans le corps. Il est connu comme un supplément qui peut prolonger la durée de vie et réduire la morbidité chez les souris. L’enzyme isocitrate déshydrogénase 1 (IDH1) est responsable de la synthèse de l’AKG, mais ses niveaux diminuent avec l’âge, et des mutations dans le gène pertinent sont liées au cancer. Les chercheurs ont noté que les liens entre IDH1, AKG et la santé cellulaire à long terme n’avaient pas été suffisamment explorés, et ils ont donc décidé d’examiner ses effets potentiels sur la sénescence cellulaire.

Ils ont d’abord examiné comment le cycle de Krebs change avec le vieillissement. Les cellules souches mésenchymateuses (MSCs) plus jeunes produisent plus de métabolites fondamentaux associés à chaque point du cycle de Krebs. En administrant ces métabolites à d’autres MSCs, ils ont trouvé que seul l’AKG avait des effets sur la prolifération cellulaire, qui diminue avec l’âge. Les niveaux d’AKG étaient également considérablement réduits dans les cellules sénescentes. L’AKG a montré des effets bénéfiques sur les MSCs, que ce soit sous sa forme normale ou en tant que dérivé, le DM-AKG, qui a considérablement augmenté la quantité d’AKG présente dans les cellules. L’administration de DM-AKG à des MSCs humains plus âgés a considérablement augmenté leur prolifération et diminué les niveaux du marqueur de dommage à l’ADN γH2AX, ainsi que les marqueurs de sénescence.

Les chercheurs ont également examiné les protéines impliquées et ont trouvé que de nombreuses molécules interagissant avec l’AKG étaient responsables de la fonction des ribosomes, essentiels à la synthèse des protéines. Un effet crucial a été observé sur la protéine ribosomique RPS23, mais cela était une conséquence en aval de l’AKG qui se lie à OGFOD. Les effets bénéfiques de l’AKG sur les MSCs sénescents étaient absents lorsque l’OGFOD n’était pas exprimé. L’AKG a permis une meilleure placement des atomes de fer dans la réaction entre RPS23 et OGFOD, ce qui est essentiel pour éviter la sénescence prématurée.

D’autre part, la surexpression de l’IDH1 a retardé la sénescence, augmentant les marqueurs de prolifération et diminuant ceux de la sénescence. Ces résultats ont été confirmés comme étant dus à l’augmentation de l’AKG, qui a ainsi augmenté les taux de réaction entre RPS23 et OGFOD. L’administration de l’AKG a également montré des bénéfices en matière de traduction protéique, nécessaire à la réplication cellulaire rapide, tout en augmentant la précision de la lecture génétique.

Les chercheurs ont examiné la scutellarine, une petite molécule qui augmente la production d’IDH1, trouvant qu’elle avait des effets bénéfiques similaires sur la prolifération des MSC et la sénescence. Après avoir administré la scutellarine à des souris âgées de 20 mois pendant 80 jours, les souris traitées ont montré de meilleures performances dans des tests cognitifs et des améliorations de la santé physique. Cependant, ces résultats proviennent d’études cellulaires et murines, et des recherches supplémentaires seront nécessaires pour déterminer si ces effets s’appliquent aux humains. Source : https://www.lifespan.io/news/how-part-of-the-krebs-cycle-affects-senescence/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=how-part-of-the-krebs-cycle-affects-senescence

Le Forum de la Longévité TimePie : Innovation et Partenariats Internationaux en Chine

En réponse à un vieillissement rapide de sa population, la Chine a placé le développement de l’industrie de la longévité au cœur de sa stratégie nationale depuis 2024. Pour soutenir cette croissance, des politiques gouvernementales encouragent un large éventail d’innovations en matière de longévité, allant de la santé préventive aux compléments nutritionnels. Des zones de libre-échange, comme celles de Shanghai, ont été ouvertes aux entreprises biotechnologiques internationales et aux hôpitaux entièrement étrangers, favorisant des technologies avancées anti-vieillissement telles que les thérapies par cellules souches et les thérapies géniques.

Dans ce contexte, le 6ème Forum de la Longévité TimePie se tiendra à Shanghai les 20 et 21 septembre, réunissant des entreprises mondiales, des universitaires de premier plan et des pionniers de l’industrie aux côtés des principales parties prenantes chinoises. Ensemble, ils exploreront les frontières de l’innovation en matière de longévité et identifieront des voies pour traduire la science en solutions évolutives. Ce forum met fortement l’accent sur la promotion de partenariats internationaux reliant la recherche de pointe et l’application commerciale, avec la participation confirmée d’exposants et de participants de plus de 16 pays sur cinq continents.

Parmi les points forts de cette année, le Forum proposera une expérience immersive en science, innovation et pratiques, avec plus de 40 intervenants distingués provenant de domaines clés tels que l’épigénétique, l’autophagie, la médecine régénérative et la science de l’âge translationnelle. Des conférenciers notables, tels que Steve Horvath, Ana Maria Cuervo et Mehmood Khan, offriront des perspectives scientifiques de pointe ainsi que des vues stratégiques sur les technologies émergentes et les tendances de l’industrie. En complément, un sous-forum dédié aux biohackers mettra en avant des pionniers comme Dave Pascoe, partageant des stratégies de longévité basées sur l’auto-expérimentation.

À ce jour, plus de 1 200 participants et 30 à 40 exposants de plus de 16 pays ont confirmé leur participation. L’exposition, qui couvre des diagnostics avancés, la médecine régénérative, les interventions nutritionnelles et les services de longévité clinique, permettra aux participants de découvrir directement des produits et thérapies de pointe, tout en offrant aux exposants une plateforme précieuse pour présenter leurs innovations, recueillir des retours d’utilisateurs et explorer des partenariats potentiels.

Le rapport intitulé « Rapport sur l’industrie des services médicaux de longévité en Chine : tendances, analyse du marché et avenir », développé par TimePie avec le soutien d’experts du Big Health Informatics Research Center de l’Université Fudan, sera dévoilé lors du Forum. Ce rapport fournira un aperçu clair du paysage des services médicaux de longévité en Chine, mettant en lumière les dynamiques clés du marché, les modèles publics et privés, et l’importance croissante de la médecine fonctionnelle.

Le secteur des services médicaux de longévité en Chine connaît une croissance rapide. En 2023, 6 877 hôpitaux publics avaient établi des départements gériatriques, avec des plans gouvernementaux visant à étendre cette couverture à 80 % d’ici 2027. Parallèlement, les cliniques privées se développent rapidement pour répondre à la demande croissante de soins personnalisés et préventifs. Cette croissance rapide a entraîné une complexité croissante des modèles de services, des normes de soins inégales et des rôles institutionnels peu clairs, créant des défis pour les prestataires et les patients. En réponse, le rapport appelle à une action collective, incitant le milieu académique et industriel à travailler pour établir des normes claires et des meilleures pratiques dans les domaines du diagnostic, du traitement et de la prestation de soins, dans le but de construire un écosystème de cliniques de longévité fiable et évolutif en Chine.

Lors de cette année, TimePie annoncera les récipiendaires de sa première Bourse de recherche sur la longévité, marquant une étape significative dans la transformation de l’influence du forum en soutien scientifique direct. Le programme a été lancé après que le 5ème Forum de la Longévité TimePie en 2024 ait réalisé son premier bénéfice net de 555 600 RMB, rendu possible par une participation internationale croissante, plus de 1 000 participants sur place et 400 000 vues en ligne. Tous les bénéfices ont été réinvestis dans la recherche pour faire avancer la science du vieillissement en santé.

Ouvert aux chercheurs en début de carrière du monde entier, le programme de bourses a attiré un ensemble solide de propositions tant de Chine qu’à l’étranger. Chaque projet lauréat recevra jusqu’à 150 000 RMB en soutien flexible, sous la direction d’un comité scientifique comprenant Barry Halliwell et Zhao Wang de l’Université Tsinghua. Établi après que le forum ait atteint la rentabilité pour la première fois en 2024, le programme de bourses canalise tous les bénéfices issus des parrainages, des ventes de billets et des partenariats directement vers la recherche de pointe sur la longévité. Ce programme reflète la mission de TimePie d’autonomiser la prochaine génération de chercheurs grâce à un soutien significatif et indépendant.

Pour participer, les intéressés sont encouragés à s’inscrire dès maintenant. Le Forum de la Longévité TimePie est devenu au fil des ans l’événement annuel de premier plan en matière de science et d’innovation sur la longévité en Chine, évoluant d’un symposium académique vers une plateforme mondiale influente réunissant des scientifiques de premier plan, des pionniers de l’industrie, des investisseurs et des décideurs politiques. Le Forum promeut l’industrie de la longévité en Chine tout en favorisant des collaborations significatives entre les parties prenantes nationales et internationales dans un marché en pleine expansion. Source : https://www.lifespan.io/news/6th-timepie-longevity-forum/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=6th-timepie-longevity-forum

Compréhension des cellules sénescentes et leur impact sur le vieillissement

Les cellules sénescentes jouent un rôle utile dans les premières étapes de la vie, se manifestant temporairement en réponse à des blessures et à des formes de stress et de dommages cellulaires. Normalement, ces cellules sont rapidement éliminées par la mort cellulaire programmée ou par le système immunitaire. Cependant, le vieillissement du système immunitaire et l’augmentation des niveaux de dommages cellulaires et tissulaires entraînent une accumulation de cellules sénescentes avec l’âge. Cette accumulation perturbe la structure et la fonction des tissus en raison de leurs sécrétions inflammatoires. Des études sur des animaux suggèrent que cette accumulation contribue de manière significative à l’âge dégénératif. Par exemple, chez les souris, l’élimination des cellules sénescentes entraîne un rajeunissement rapide de nombreux aspects du vieillissement et inverse de nombreuses maladies liées à l’âge. La sénescence cellulaire se produit à tous les stades de la vie et est un mécanisme physiologique essentiel pour le remodelage des tissus pendant l’embryogenèse, la protection antitumorale et la cicatrisation des plaies. Toutefois, le nombre croissant de cellules sénescentes dans les tissus est lié au vieillissement de l’organisme et à la progression des maladies chroniques liées à l’âge. Les dommages macromoléculaires s’accumulant dans les cellules sénescentes entraînent une dysfonction des organelles, une perturbation de l’activité sécrétoire de la cellule avec le développement du phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP) et des modifications structurelles au sein des cellules. Les facteurs SASP induisent à leur tour la sénescence des cellules du microenvironnement via des voies paracrines et endocrines. Étant donné qu’il est bien établi que l’accumulation de cellules sénescentes est associée au vieillissement et au développement de maladies liées à l’âge, cibler ces cellules est désormais considéré comme une stratégie prometteuse pour les interventions de longévité. Les préparations géroprotectrices comprennent des composés de petite taille ayant une cytotoxicité envers les cellules sénescentes (sénolytiques) et des traitements inhibant le stress oxydatif et les effets nocifs du SASP (sénomorphiques). Les nouvelles approches anti-vieillissement incluent l’immunothérapie dirigée vers des antigènes de surface spécifiquement surexprimés dans les cellules sénescentes, notamment les thérapies par récepteur antigénique chimérique (CAR) et les vaccins sénolytiques. Les cellules sénescentes présentent une hétérogénéité considérable, ce qui complique le développement et la mise en œuvre de thérapies géroprotectrices. Les caractéristiques des cellules sénescentes dépendent du type de tissu et du phénotype des cellules sénescentes. Toutefois, parmi la variété de substances bioactives, de voies de signalisation et de réarrangements structurels associés au vieillissement cellulaire, il est difficile d’identifier un marqueur universel des cellules sénescentes. Étant donné la complexité de la détection des cellules sénescentes, des études supplémentaires devraient être menées pour révéler les caractéristiques du vieillissement cellulaire à l’aide de méthodes modernes basées sur les technologies omiques et l’analyse de données bioinformatiques afin de développer des modèles pertinents pour l’évaluation de la sénescence cellulaire. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/a-short-review-of-senescent-cells-and-senotherapeutic-strategies/

Rôle des microglies et dysfonction mitochondriale dans les maladies neurodégénératives liées à l’âge

Les microglies sont des cellules immunitaires innées résidant dans le cerveau, jouant un rôle crucial dans le maintien de l’homéostasie cérébrale et dans le bon fonctionnement des réseaux neuronaux. En vieillissant, ces cellules deviennent plus inflammatoires et actives, ce qui peut contribuer à l’apparition et à la progression de conditions neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer. Une des causes connues de cette inflammation microgliale est la dysfonction mitochondriale qui se produit au niveau cellulaire. Pour évaluer l’impact de la dysfonction mitochondriale sur les microglies, il serait idéal de corriger cette dysfonction, cependant, les approches actuellement disponibles pour améliorer la fonction mitochondriale, comme les dérivés de la vitamine B3, ne sont pas suffisamment puissantes. Des thérapies de transplantation mitochondriale pourraient être nécessaires pour déterminer si la correction des mitochondries peut ralentir ou inverser de manière significative les conditions neurodégénératives. Des études récentes ont mis en lumière que la dysfonction des microglies est impliquée dans la pathogenèse de diverses maladies neurodégénératives liées à l’âge. Le vieillissement et ces maladies sont liés à une altération de la fonction mitochondriale et à un changement métabolique des microglies, passant de la phosphorylation oxydative à la glycolyse, ce qui pourrait contribuer à une activation microgliale prolongée et à la neuroinflammation. De plus, la fuite de l’ADN mitochondrial dans le cytoplasme est impliquée dans l’activation des réponses inflammatoires et la perturbation de la fonction cérébrale. Cette revue résume les avancées récentes concernant les changements métaboliques des microglies, notamment la glycolyse et la dysfonction mitochondriale, et explore le potentiel de cibler le métabolisme microglial comme approche thérapeutique novatrice pour les modifications de la fonction cérébrale et les maladies neurodégénératives associées au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/aged-microglia-exhibit-mitochondrial-dysfunction/