Une étude menée par le Buck Institute révèle que les moments clés de la reproduction chez les femmes, tels que l’âge de la première menstruation et de la première grossesse, influencent les trajectoires de santé à long terme. En utilisant la randomisation mendélienne et des données provenant de près de 200 000 femmes dans le UK Biobank, les scientifiques ont découvert que la ménarche précoce (avant 11 ans) et la première grossesse avant 21 ans sont associées à un risque accru de diabète, d’obésité, de problèmes cardiovasculaires et de vieillissement épigénétique accéléré. En revanche, un calendrier reproductif tardif est lié à une longévité accrue, une réduction de la fragilité et une incidence plus faible de maladies telles qu’Alzheimer. Cette analyse, publiée dans eLife, a identifié 158 marqueurs génétiques influençant l’impact des événements reproductifs sur la santé ultérieure. Ces résultats renforcent la théorie de la pléiotropie antagoniste, selon laquelle des traits favorisant le succès reproductif dans la jeunesse peuvent entraîner un déclin dans la vie ultérieure. Les chercheurs soulignent que les facteurs génétiques qui favorisent une reproduction précoce peuvent entraîner des coûts significatifs plus tard dans la vie, tels qu’un vieillissement accéléré et des maladies. Ils mettent également en lumière le rôle central de l’indice de masse corporelle (IMC) dans cette relation, révélant que la ménarche et la grossesse précoces sont souvent associées à un IMC plus élevé, ce qui augmente le risque de maladies chroniques. Les implications pour la santé publique sont considérables, surtout avec la tendance actuelle vers une puberté plus précoce. Les auteurs suggèrent que l’histoire reproductive devrait être intégrée dans des stratégies de soins de santé personnalisées pour permettre une intervention précoce. En fin de compte, cette recherche rappelle que les priorités de l’évolution ne s’alignent pas toujours sur les objectifs de la médecine moderne. Comprendre ces compromis génétiques pourrait nous aider à faire des choix éclairés concernant la santé et le mode de vie. L’étude illustre comment la reproduction, bien qu’essentielle à la survie de l’espèce, peut être en désaccord avec la qualité de vie à long terme, soulignant la nécessité de redéfinir notre approche de la santé pour favoriser des vies plus longues et plus saines. Source : https://longevity.technology/news/early-puberty-and-early-childbirth-linked-to-faster-aging/
Les compromis génétiques de la reproduction précoce et leur impact sur la santé à long terme
