Mois : juillet 2025

La lutte contre les maladies infectieuses chez les personnes âgées : défis et opportunités

Les maladies infectieuses représentent une cause majeure de mortalité tardive, conséquence du déclin lié à l’âge de la fonction immunitaire. L’investissement considérable en temps et en financement pour améliorer l’efficacité des vaccins chez les personnes âgées illustre les coûts associés à la gestion des conséquences du vieillissement. Le développement de nouveaux vaccins et de meilleures techniques de vaccination est un processus coûteux. Cependant, inciter le système immunitaire vieillissant à redoubler d’efforts grâce à des adjuvants et à d’autres techniques de vaccination plus sophistiquées ne peut pas produire le même degré de bénéfice qu’une vaccination plus simple chez un adulte plus jeune, car le système immunitaire est intrinsèquement limité par le vieillissement. C’est l’une des nombreuses raisons pour lesquelles la revitalisation des fonctions jeunes est un objectif bien plus pertinent. Les personnes âgées (65 ans et plus) constituent le groupe d’âge à la croissance la plus rapide dans le monde aujourd’hui. Permettre aux personnes âgées de vivre de manière autonome, de rester socialement engagées et de gérer ou de prévenir les maladies chroniques contribue à réduire les coûts de santé et à améliorer la qualité de vie. Les maladies infectieuses sont une cause majeure de morbidité et de mortalité dans cette population. En 2021, la COVID-19 était la troisième cause de décès chez les personnes de plus de 65 ans dans l’UE, représentant 10,9 % de tous les décès, soulignant ainsi l’impact dévastateur des maladies infectieuses sur les populations âgées. Les co-morbidités, telles que les maladies chroniques cardiaques ou pulmonaires et le diabète, augmentent également le risque de infections sévères. La morbidité globale due aux maladies infectieuses chez les adultes plus âgés est souvent sous-estimée. En plus de l’impact immédiat de la maladie aiguë, plusieurs autres risques et séquelles sont associés aux infections dans ce groupe d’âge. Beaucoup de personnes âgées ne récupèrent pas complètement après un épisode aigu d’infection. Une étude au Canada a rapporté une mortalité de 12 % chez les patients âgés de 65 ans et plus hospitalisés pour une infection grippale, et 20 % ont souffert d’une diminution de leur statut fonctionnel après récupération. Ainsi, la prévention des maladies infectieuses est une mesure importante pour garantir un vieillissement en bonne santé et préserver la qualité de vie. Des vaccins contre la grippe et la pneumonie sont disponibles depuis longtemps. Cette revue se concentre sur les développements récents concernant les vaccins pour les personnes âgées, y compris les stratégies visant à améliorer et à faire progresser les vaccins existants et le développement récent de vaccins contre des agents pathogènes supplémentaires, tels que le virus respiratoire syncytial. Il reste encore de nombreux agents pathogènes pour lesquels des vaccins sont très souhaitables pour les personnes âgées. Les changements liés à l’âge du système immunitaire peuvent altérer l’immunogénicité et l’effet protecteur des vaccins, ce qui rend nécessaire la mise en place de stratégies spécifiques pour protéger cette population vulnérable. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/vaccination-research-and-development-as-an-example-of-the-expense-of-trying-to-cope-with-aging/

Impact des cellules sénescentes sur les séquelles pulmonaires des infections virales respiratoires

Les infections respiratoires, notamment celles causées par le virus de la grippe A, peuvent entraîner des dommages aigus et à long terme aux poumons, souvent dus à une augmentation des cellules sénescentes. Ces cellules, qui s’accumulent avec l’âge, perturbent la structure et la fonction des tissus par des signaux inflammatoires. Cette étude a examiné l’impact de l’infection par le virus H1N1p2009 sur la sénescence cellulaire dans des modèles murins. Les résultats ont montré que l’infection entraînait une sénescence cellulaire visible par une expression accrue de marqueurs tels que p16, p21 et β-galactosidase, ainsi qu’un marqueur de dommages à l’ADN. La sénescence a été observée dès le 4ème jour après l’infection dans l’épithélium bronchique, s’étendant au parenchyme pulmonaire au 7ème et 28ème jour, bien après l’élimination du virus. À 28 jours, des lésions sévères, y compris des lésions bronchiques et alvéolaires, ainsi que de l’emphysème et des lésions fibrosantes, étaient présentes et persistaient jusqu’à 90 jours après l’infection. La persistance des cellules sénescentes était corrélée à l’abrasion de l’épithélium des voies respiratoires. L’élimination des cellules exprimant p16 par traitement a permis de réduire l’emphysème et la fibrose, et a conduit à une récupération complète de l’épithélium bronchique. De plus, un traitement par un médicament sénolytique a également accéléré la réparation épithéliale, indépendamment de l’inflammation pulmonaire. Ainsi, les cellules sénescentes induites par le virus jouent un rôle clé dans les séquelles pulmonaires post-infection, et cibler ces cellules pourrait offrir une nouvelle option thérapeutique préventive. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/virus-induced-cellular-senescence-as-a-cause-of-lasting-consequences-following-respiratory-infection/

Impact de la signalisation cGAS-STING sur le vieillissement et l’inflammation cutanée

Le texte aborde le phénomène de fuite de fragments d’ADN, provenant soit du noyau, soit des mitochondries, dans le cytosol des cellules, qui est un indicateur de stress cellulaire, de dysfonctionnement et de dommages. Cette fuite d’ADN est reconnue par le système immunitaire inné, qui déclenche des signaux inflammatoires pour alerter l’organisme. Bien que cette réaction soit une défense contre des infections bactériennes et virales, elle peut également réagir à l’ADN mal localisé des cellules elles-mêmes. Cela joue un rôle crucial dans la conversion des dommages moléculaires et du stress en un appel à l’aide pour le système immunitaire à un endroit spécifique. La voie de détection de l’ADN cytosolique impliquant cGAS et STING est un des nombreux mécanismes immunitaires innés qui détectent les dommages moléculaires. cGAS agit comme un capteur d’ADN dans le cytosol, et son interaction avec STING entraîne des changements dans l’état cellulaire et la signalisation inflammatoire. Les chercheurs s’intéressent de plus en plus à cette voie cGAS-STING comme cible pour atténuer la suractivation maladaptive du système immunitaire dans les tissus vieillissants et les maladies inflammatoires. Cependant, cette interaction est également essentielle pour l’activation bénéfique du système immunitaire, ce qui complique les efforts visant à supprimer agressivement ces systèmes régulateurs impliqués dans l’inflammation chronique liée à l’âge. Des approches plus efficaces sont nécessaires pour éliminer les dommages liés à l’âge qui causent l’activation de STING. Le texte évoque aussi le phénomène du photo-vieillissement, qui est induit par l’exposition excessive de la peau aux radiations UV. Cette exposition accélère le processus de vieillissement et entraîne un état de photo-vieillissement, avec des altérations pathologiques similaires à celles observées lors du vieillissement chronologique. Les radiations UV, notamment UVA et UVB, déclenchent la sénescence cellulaire et un état inflammatoire chronique dans la peau, favorisant le stress oxydatif et la fuite d’ADN double brin (dsDNA) des noyaux et mitochondries dans le cytoplasme des kératinocytes et fibroblastes. L’ADN cytosolique est reconnu comme un signal de danger spécifique qui stimule les capteurs d’ADN cytoplasmique. L’activation de la signalisation cGAS-STING est un mécanisme de défense majeur contre les blessures tissulaires. Des preuves abondent que l’exposition aux UV stimule la signalisation cGAS-STING, favorisant la sénescence cellulaire et remodelant le réseau immunitaire local et systémique. Cette signalisation active les voies de signalisation IRF3 et NF-κB, entraînant des réponses pro-inflammatoires et immunosuppressives. De plus, la signalisation cGAS-STING stimule les réponses inflammatoires par l’activation des inflammasomes NLRP3. Les fibroblastes sénescents sécrètent des cytokines, chimiokines et facteurs de stimulation des colonies, induisant la différenciation myéloïde et le recrutement des cellules immunitaires dans la peau enflammée. Le photo-vieillissement est associé à un état immunosuppresseur dans la peau, dû à une expansion des cellules immunosuppressives, telles que les cellules T régulatrices. La signalisation cGAS-STING induite par les UV stimule également l’expression de PD-L1, un ligand pour un récepteur de point de contrôle immunitaire inhibiteur, entraînant l’épuisement des cellules immunitaires effectrices. Il est clairement établi que la signalisation cGAS-STING peut également accélérer le vieillissement chronologique en remodelant le réseau immunitaire. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/inflammatory-cgas-sting-signaling-as-a-component-of-photoaging-of-skin/

Le rôle actif du glycogène neuronal dans la protection contre la neurodégénérescence

Une étude récente menée par le Buck Institute for Research on Aging a révélé que le glycogène, traditionnellement considéré comme une simple réserve d’énergie dans les neurones, joue un rôle actif dans la lutte contre les maladies neurodégénératives telles qu’Alzheimer et la démence frontotemporale (DFT). Cette recherche, publiée dans Nature Metabolism, montre que dans les modèles de tauopathie, un groupe de maladies neurodégénératives caractérisées par l’accumulation de protéines tau, les neurones accumulent un excès de glycogène. Cette accumulation contribue à la progression de la maladie, car les protéines tau se lient au glycogène, empêchant sa dégradation et altérant la capacité des neurones à gérer le stress oxydatif, un aspect clé du vieillissement et de la neurodégénération. Le professeur Pankaj Kapahi, chercheur principal de l’étude, a souligné que cette recherche remet en question l’idée que le rôle du glycogène dans l’activité neuronale peut être négligé, indiquant que le glycogène stocké dans le cerveau ne reste pas inactif, mais participe activement à la pathologie. De plus, les résultats suggèrent que la dégradation du glycogène pourrait être essentielle pour réduire le stress oxydatif, en redirigeant les molécules de sucre vers la voie des pentoses phosphates (PPP), qui produit des molécules comme le NADPH et le glutathion, protégeant ainsi les neurones contre les espèces réactives de l’oxygène. En augmentant l’activité de l’enzyme glycogène phosphorylase (GlyP), responsable de l’initiation de la dégradation du glycogène, il est possible de réduire les dommages liés à tau dans des modèles de mouches et de neurones dérivés de cellules souches humaines. L’étude a également montré que la restriction calorique, une intervention bien connue pour prolonger la durée de vie, améliore naturellement l’activité de GlyP et les résultats liés à tau. Les chercheurs ont pu reproduire ces effets par une activation pharmacologique en utilisant une molécule appelée 8-Br-cAMP, suggérant que les effets bénéfiques de la restriction calorique pourraient être reproduits par des médicaments. De plus, l’étude a confirmé des résultats similaires dans des neurones humains dérivés de patients atteints de DFT, renforçant la possibilité de thérapies translationales. En comprenant comment les neurones gèrent le sucre, cette recherche pourrait ouvrir de nouvelles stratégies thérapeutiques ciblant la chimie interne des cellules pour lutter contre le déclin lié à l’âge. Les résultats soulignent l’importance de la métabolisme du glycogène en tant qu’élément clé dans la défense du cerveau contre la neurodégénérescence et ouvrent de nouvelles voies pour des stratégies thérapeutiques visant à combattre les maladies neurodégénératives. Source : https://longevity.technology/news/neuronal-glycogen-metabolism-linked-to-dementia-protection/

La science de la longévité : Une stratégie nationale essentielle pour l’avenir des États-Unis

Omri Drory, partenaire général chez NFX, a récemment discuté à Washington, DC, de l’importance de la science de la longévité pour l’avenir des États-Unis. Il a averti que le pays fait face à une crise accélérée liée non seulement à des problèmes économiques et démographiques, mais aussi biologiques. Selon lui, la science de la longévité pourrait inverser cette tendance en reconsidérant le vieillissement comme une opportunité plutôt qu’une fatalité. En augmentant les années de vie en bonne santé, il serait possible non seulement de réduire la souffrance, mais aussi de relancer la croissance économique et de rééquilibrer les systèmes fiscaux. Avec 18 % de la population américaine âgée de 65 ans et plus représentant 36 % des dépenses de santé, Drory souligne l’insoutenabilité de ce modèle actuel. La sécurité sociale, conçue pour une espérance de vie moyenne de 61 ans, est désormais inadaptée alors que les Américains vivent souvent jusqu’à 90 ans. Cela crée une période de dépendance qui pèse sur les budgets gouvernementaux et les familles. Drory imagine un futur où les personnes âgées pourraient rester actives et productives, contribuant ainsi à l’économie. Il met en avant que la longévité est bien plus qu’une question de santé, mais un moteur potentiel de croissance économique. En effet, une augmentation de l’espérance de vie en bonne santé pourrait significativement accroître le PIB américain. De plus, face à la baisse de la natalité, la science de la longévité pourrait aider à prolonger la fertilité, donnant ainsi plus de choix aux individus, notamment aux femmes. Les avancées scientifiques dans le domaine de la longévité, telles que la reprogrammation cellulaire et la médecine régénérative, avancent rapidement. Drory appelle à une action coordonnée entre le gouvernement, le capital privé, et les innovations réglementaires pour tirer parti de ces opportunités. Il souligne également que de nombreuses entreprises de longévité sont fondées par des scientifiques, qui doivent être soutenus par des investisseurs et des régulateurs. Le modèle actuel de retraite à 65 ans est obsolète, et un nouveau contrat social axé sur la longévité pourrait permettre de vivre des vies plus significatives et productives. Drory conclut en soulignant que d’autres pays prennent des mesures en faveur de la longévité et que les États-Unis doivent agir rapidement pour ne pas être laissés pour compte. La réussite dépendra d’investissements dans la science, l’échelle des biotechnologies, et d’une révision des structures sociétales pour accueillir des vies plus longues et plus pleines. Source : https://longevity.technology/news/reimagining-americas-future/

Calico et Mabwell : Un partenariat stratégique pour cibler l’interleukine-11 et lutter contre le vieillissement

Calico Life Sciences, une entreprise de biotechnologie d’Alphabet axée sur le vieillissement et les maladies liées à l’âge, a conclu un accord de licence exclusif avec Mabwell Bioscience, une société biotechnologique basée à Shanghai, pour le développement et la commercialisation de thérapeutiques ciblant l’interleukine-11 (IL-11). Cet accord, d’une valeur initiale de 25 millions de dollars, pourrait atteindre jusqu’à 571 millions de dollars en fonction des jalons de développement et de commercialisation. La molécule clé de cet accord est un anticorps monoclonal expérimental, le 9MW3811, qui a montré des promesses dans le traitement de maladies liées à l’âge, notamment la fibrose. L’anticorps inhibe l’IL-11 et ses voies de signalisation en aval, qui sont liées à l’inflammation chronique et aux maladies dégénératives. Des études précliniques ont révélé que ce traitement réduisait le collagène pulmonaire et améliorait la fonction pulmonaire chez les souris atteintes de fibrose, le positionnant comme un agent thérapeutique prometteur pour la fibrose pulmonaire idiopathique. Calico s’intéresse de près à l’IL-11 dans le contexte de l’expansion de son portefeuille de thérapeutiques novatrices, car des études récentes ont renforcé l’idée que cibler l’IL-11 pourrait avoir des bénéfices significatifs pour la longévité et la santé. Par exemple, une étude récente a montré que le blocage de la signalisation de l’IL-11 chez les souris pouvait prolonger leur durée de vie de 25 % tout en améliorant leur fonction musculaire et en réduisant l’accumulation de graisse. Malgré des résultats décevants d’essais cliniques pour un traitement de la SLA en collaboration avec AbbVie, Calico continue de s’engager dans des partenariats stratégiques pour développer des traitements qui pourraient changer le cours du vieillissement. Source : https://longevity.technology/news/calico-inks-596m-deal-for-drugs-targeting-longevity-linked-cytokine/

Immortal Dragons : Investir pour défier la mort et prolonger la vie

Immortal Dragons est un fonds d’investissement basé à Singapour qui se concentre sur la longévité et qui a récemment rejoint le tour de financement de démarrage actuel de Longevity.Technology. Le fondateur Boyang Wang défend une philosophie d’investissement axée sur un but, soutenant l’idée que le vieillissement et la mort ne sont pas des destins immuables, mais des défis techniques à surmonter grâce à des avancées scientifiques. Immortal Dragons vise à rassembler un secteur fragmenté et à soutenir non seulement des projets biotech audacieux, mais aussi la construction d’infrastructures et la sensibilisation de la communauté. Avec un capital de 40 millions de dollars, le fonds investit principalement dans des entreprises à un stade précoce, s’attaquant à des opportunités jugées trop risquées par les investisseurs traditionnels. Cette approche se concentre sur des projets transformationnels plutôt qu’incrémentaux, en visant des innovations radicales dans le secteur de la longévité, notamment par des stratégies de remplacement, le développement d’infrastructures et l’accélération technologique. Malgré les obstacles sociétaux et le scepticisme autour de l’extension de la vie, Wang reste optimiste quant à la capacité de l’humanité à surmonter ces défis. Son projet de ‘Digital Twin’ vise à éveiller la conscience des individus sur leur santé future pour encourager des comportements sains. Le partenariat avec Longevity.Technology est perçu comme une étape essentielle pour faire de la longévité un secteur d’investissement reconnu et viable. En fin de compte, Wang appelle à un changement de perception autour du vieillissement, le présentant comme un défi à relever plutôt qu’un destin inéluctable. Source : https://longevity.technology/news/inside-the-longevity-fund-that-aims-to-make-death-optional/

L’impact du complément C3 sur la démence et les perspectives thérapeutiques

Les chercheurs ont découvert que des quantités excessives de la protéine immunitaire complément C3, qui augmente avec l’âge, sont responsables de la démence dans un modèle murin. Le système complémentaire joue un rôle clé dans l’élimination des protéines mal repliées et des fragments cellulaires du cerveau. Des déficiences en C3 ou son récepteur entraînent des déficits cognitifs sévères dans des modèles murins. De plus, des études montrent que chez les humains, le C3 augmente avec l’âge et est corrélé à la diminution du volume du lobe frontal chez les patients atteints de démence frontotemporale. Les chercheurs ont donc étudié la biochimie fondamentale de C3. Dans leurs expériences, des souris génétiquement modifiées pour surexprimer C3 ont montré des comportements altérés, comme une capacité réduite à apprendre des réponses à la peur et une diminution de l’activité neuronale dans certaines régions du cerveau. Ces effets négatifs étaient liés à une signalisation insulinique altérée, aggravée par des conditions telles que le diabète et l’obésité. En ajoutant des anticorps anti-C3 dans le cerveau de souris vieillissantes, les chercheurs ont observé une amélioration des performances cognitives dans certains tests de mémoire. Bien que cette étude n’ait pas testé de thérapie applicable aux humains, elle ouvre la voie à des recherches futures sur l’utilisation du C3 comme cible thérapeutique contre le déclin cognitif lié à l’âge. Source : https://www.lifespan.io/news/researchers-identify-a-new-dementia-target/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=researchers-identify-a-new-dementia-target

Les effets du sulfure d’hydrogène sur le métabolisme cellulaire et le vieillissement

Les chercheurs ont exploré les effets bénéfiques du sulfure d’hydrogène (H2S) sur le métabolisme cellulaire dans le contexte du vieillissement. Une présence accrue de H2S semble améliorer modérément la fonction mitochondriale et l’autophagie, réduisant ainsi le stress oxydatif et l’inflammation associés au vieillissement. Ce processus se fait par une modification post-traductionnelle des protéines importantes via la S-sulfhydration, modifiant ainsi leur fonction. Cependant, l’ampleur des effets n’est pas aussi importante qu’on pourrait le souhaiter, et la biochimie sous-jacente peut se chevaucher en partie avec les réponses à l’exercice et à la restriction calorique. La S-sulfhydration induite par le sulfure d’hydrogène et les polysulfures est essentielle pour modifier spécifiquement les résidus de cystéine dans les protéines. Les maladies dégénératives sont souvent caractérisées par un stress oxydatif et un phénomène d’inflammaging, conduisant à une dysfonction organique progressive. Des preuves émergentes soulignent le rôle crucial de la S-sulfhydration dans la modulation de la biosynthèse mitochondriale, du métabolisme énergétique et de l’homéostasie cellulaire pendant le vieillissement. Néanmoins, les voies complexes et les régulateurs moléculaires qui relient la S-sulfhydration aux pathologies dégénératives restent insuffisamment élucidés. La diminution de l’H2S endogène avec l’âge entraîne un déclin de la modification de S-sulfhydration des résidus de cystéine, favorisant l’accumulation d’espèces réactives de l’oxygène (ROS) et provoquant des dommages à l’ADN. De plus, la réduction de la S-sulfhydration intracellulaire des protéines est corrélée à un phénotype sécrétoire lié à l’âge, caractérisé par une sécrétion accrue de facteurs inflammatoires et de chimiokines, ainsi qu’une altération de la voie autophagique-lysosomale. Cela mène à une inflammation chronique systémique et contribue à l’inflammaging. De nombreuses études ont souligné le rôle potentiel de la S-sulfhydration des protéines dans le traitement des troubles inflammatoires liés à l’âge et au stress. Dans des modèles de maladies tels que l’arthrite et l’ischémie-reperfusion myocardique, la supplémentation avec des donneurs exogènes de H2S peut efficacement contrer la sénescence cellulaire en favorisant l’entrée nucléaire de KEAP1/NRF2, réduisant la stabilité membranaire du récepteur RAGE, inhibant la S-sulfhydration de la sous-unité p65 de NF-κB et diminuant le stress oxydatif ainsi que la libération de facteurs inflammatoires. Cependant, il existe une pénurie d’interventions thérapeutiques efficaces ciblant les voies liées à l’âge. Cette revue propose un aperçu complet de la compréhension actuelle de la S-sulfhydration et de son rôle dans la lutte contre le stress oxydatif-inflammatoire et le vieillissement cellulaire. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/s-sulfhydration-as-an-anti-inflammatory-mechanism/

Exploration des cellules sénescentes et des thérapies sénomorphiques : vers une protection contre le vieillissement

Les cellules sénescentes s’accumulent dans le corps vieillissant, générant un mélange puissant de signaux pro-inflammatoires connu sous le nom de phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), qui perturbe la structure et la fonction des tissus. Au cours de la dernière décennie, les chercheurs ont consacré de plus en plus de temps et d’efforts à la compréhension de ces cellules et à la recherche de moyens potentiels pour réduire leur contribution aux maladies liées à l’âge et à la mortalité. Bien que la plupart des efforts soient dirigés vers la destruction sélective des cellules sénescentes par le biais de thérapies sénolytiques, un nombre croissant de projets identifient des thérapies sénomorphiques qui pourraient réduire le SASP et, par conséquent, atténuer l’impact néfaste des cellules sénescentes persistantes. Ces thérapies devraient être administrées en continu, contrairement à l’utilisation intermittente des sénolytiques, mais des travaux récents font régulièrement surface. La sénescence cellulaire est un mécanisme lié au vieillissement caractérisé par l’arrêt du cycle cellulaire, des altérations macromoléculaires et un phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP). Des essais précliniques récents ont établi que les médicaments sénolytiques, qui ciblent les mécanismes de survie des cellules sénescentes, peuvent intervenir efficacement dans les pathologies liées à l’âge. En revanche, les agents sénomorphiques qui inhibent l’expression du SASP tout en préservant la survie des cellules sénescentes ont reçu relativement moins d’attention, bien que leurs bénéfices potentiels soient encore inexplorés. En revisitant une bibliothèque de produits naturels précédemment examinés, qui a permis la découverte de procyanidine C1 (PCC1), nous avons remarqué que la pyrroloquinoline quinone (PQQ), un cofacteur redox, présentait un potentiel remarquable en tant qu’agent sénomorphique. Les données in vitro ont suggéré que la PQQ réduisait l’expression complète du SASP, une capacité observée dans plusieurs lignées cellulaires stromales. Les données de protéomique ont montré que la PQQ cible directement la protéine intracellulaire HSPA8, dont l’interférence perturbe le signalement et l’expression en aval du SASP. La PQQ limite la malignité des cellules cancéreuses conférées par les cellules stromales sénescentes en culture tout en réduisant la résistance aux médicaments lorsqu’elle est combinée à des chimiothérapies dans les régimes anticancéreux. Lors d’essais précliniques, la PQQ soulage les symptômes pathologiques en empêchant la dégénérescence des organes chez des souris vieillissantes tout en préservant les cellules sénescentes dans le microenvironnement tissulaire. Ensemble, notre étude soutient la faisabilité d’exploiter une molécule de quinone active en redox ayant une capacité sénomorphique pour obtenir des effets géroprotecteurs en modulant le SASP, fournissant ainsi des preuves de concept pour une exploration future des agents antioxydants naturels afin de retarder le vieillissement et d’améliorer les conditions liées à l’âge. Des efforts futurs sont nécessaires pour déterminer les résultats à long terme et le potentiel de la PQQ pour l’intervention dans les syndromes gériatriques en milieu clinique. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/pyrroloquinoline-quinone-as-a-senomorphic-agent/