Mois : mai 2025

Le rôle du p62 dans la prévention de la sénescence des cellules cutanées

Les chercheurs ayant publié dans Aging Cell ont découvert une voie biochimique qui conduit les cellules cutanées à devenir sénescentes, ainsi qu’une cible potentielle pour des thérapies futures. Les fibroblastes dermiques, des cellules essentielles dans la recherche sur le vieillissement, jouent un rôle crucial dans le maintien de l’intégrité et du collagène de la peau. Lorsque ces cellules deviennent sénescentes, la peau se dégrade, devenant plus fine et relâchée. La recherche sur les facteurs fondamentaux impliqués dans la sénescence a montré des résultats prometteurs. Par exemple, la protéine p53, associée à la suppression des tumeurs, est un acteur clé dans la sénescence. Inhiber cette protéine a été trouvé utile pour réduire la sénescence, mais cela comporte des risques, car ces facteurs ont des fonctions critiques. Un autre facteur clé, USP7, est responsable de la maintenance des protéines. L’augmentation de la voie USP7/p300 accroît p53 et active un autre facteur de sénescence, p21. Les chercheurs ont alors identifié le sequestosome 1, ou p62, comme un facteur fondamental plus facilement ciblable. Le p62 est crucial dans tout le corps humain, et sa déplétion est liée à des problèmes neurologiques et à des stades précoces de la maladie d’Alzheimer. En utilisant un modèle murin qui ne produit pas de p62 dans les kératinocytes, les chercheurs ont constaté que la peau de ces souris vieillissait rapidement, devenant ridée et fine, avec des biomarqueurs inflammatoires augmentés. De plus, les fibroblastes et kératinocytes dépourvus de p62 devenaient sénescents rapidement sous l’effet des rayons UV. À l’inverse, les cellules qui surexprimaient p62 étaient beaucoup plus résistantes à la sénescence. Ces résultats suggèrent que l’augmentation de p62 pourrait ralentir la sénescence des cellules cutanées, maintenant ainsi une peau plus saine plus longtemps. Cependant, ces recherches sont encore à un stade précoce, et l’effet d’une augmentation systémique de p62 reste à déterminer. En résumé, les découvertes récentes mettent en lumière le potentiel du p62 comme cible pour des interventions thérapeutiques visant à retarder le vieillissement cutané. Source : https://www.lifespan.io/news/a-new-approach-to-treating-aging-skin/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=a-new-approach-to-treating-aging-skin

L’impact de l’exercice sur le vieillissement cérébral

La valeur des niveaux d’activité physique plus faibles a été l’un des thèmes majeurs des vingt dernières années de recherche sur les effets de l’exercice sur la santé à long terme. L’avènement des dispositifs portables à accéléromètre à faible coût a permis aux chercheurs de quantifier rigoureusement les différences pour de moindres quantités d’activité physique, afin d’avoir une vision beaucoup plus précise de l’extrémité inférieure de la courbe dose-réponse pour l’exercice. Cela a conduit à des études comme celle mentionnée ici, où les chercheurs évaluent l’impact de petites quantités d’exercice de haute intensité sur le vieillissement cérébral. L’entraînement d’endurance et une bonne condition physique peuvent réduire le risque de démence et promouvoir un vieillissement cérébral sain. Même de petites quantités d’activité physique peuvent suffire à protéger le cerveau vieillissant, ont récemment conclu les chercheurs. Un nouvel article a évalué les preuves provenant d’études animales et humaines et montre comment l’activité physique affecte l’inflammation, le flux sanguin, la fonction immunitaire, la plasticité cérébrale et la libération de molécules protectrices dans le sang – des processus qui s’affaiblissent avec l’âge et contribuent au développement de maladies neurodégénératives. Aujourd’hui, la recommandation est d’au moins 150 minutes d’activité modérée ou 75 minutes d’activité de haute intensité par semaine. Les chercheurs soulignent que faire beaucoup moins que ce que recommandent les directives actuelles peut offrir de grands avantages – tant que l’intensité de l’entraînement est élevée. ‘Nous croyons qu’il est temps pour les autorités sanitaires de fournir des conseils plus clairs sur l’importance de l’exercice pour le cerveau. Notre revue montre que même de petites doses d’activité de haute intensité – équivalentes à une marche rapide où vous ne pouvez pas chanter – peuvent réduire le risque de démence jusqu’à 40 %.’ Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/even-small-amounts-of-high-intensity-exercise-slow-brain-aging/

Signes précoces de vieillissement : dommages au cartilage observés dès la trentaine

Les signes précoces mesurables du vieillissement sont intéressants car ils peuvent servir de plateforme plus accessible pour le développement de thérapies, en raison d’un plus grand nombre de patients souvent plus robustes physiquement. Des chercheurs ont montré que les dommages liés à l’usure du cartilage peuvent être observés dès la trentaine, en particulier chez les personnes en surpoids. Bien que les dommages au cartilage constituent un défi pour la communauté médicale, divers efforts sont en cours pour développer et évaluer des thérapies régénératives pour traiter ce problème. Le fait que des personnes plus jeunes puissent être candidates à ces thérapies augmente les incitations pour les développeurs. Des changements structurels légers visibles dans les IRM des genoux sont déjà courants chez les adultes dans la trentaine, même chez ceux qui ne présentent pas de douleur au genou ou d’autres symptômes. Une étude a révélé des signes de dommages articulaires chez plus de la moitié des participants âgés de 33 ans. Un indice de masse corporelle élevé est apparu comme le facteur le plus commun associé à ces changements. Les participants faisaient partie de la cohorte de naissance de la Finlande du Nord 1986, avec 297 individus ayant subi des imageries du genou. Chaque participant a reçu un examen de santé complet, a fourni des échantillons de sang et a subi une IRM du genou, avec un âge moyen de 33,7 ans. Les résultats les plus courants étaient des défauts mineurs du cartilage articulaire, en particulier entre la rotule et le fémur, observés chez plus de la moitié des personnes imagées. Des défauts du cartilage ont également été trouvés dans l’articulation entre le tibia et le fémur chez environ un quart des participants. De plus, de petites excroissances osseuses, ou ostéophytes, ont été détectées chez plus de la moitié du groupe, bien que celles-ci soient généralement petites. Les chercheurs ont identifié un indice de masse corporelle plus élevé comme le facteur le plus clairement lié aux résultats de l’IRM. Bien que la plupart des participants étaient asymptomatiques, les résultats suggèrent que des changements structurels dans les articulations peuvent survenir avant que des symptômes clairs ne se développent. Les chercheurs soulignent la nécessité d’études longitudinales pour déterminer quels facteurs prédisent la progression de ces changements plus tard dans la vie. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/joint-aging-starts-early-particularly-in-overweight-individuals/

Étude des différences génétiques et de la longévité chez les mammifères

La biologie comparative du vieillissement se concentre sur les différences génétiques qui pourraient expliquer la longévité des espèces. Les recherches menées jusqu’à présent ont révélé que les variations génétiques sont souvent associées à des mécanismes liés au vieillissement, tels que la réparation de l’ADN, la suppression des tumeurs, la capacité régénérative et les mécanismes antioxydants. Cependant, une étude récente a élargi cette recherche pour examiner les différences génétiques entre les espèces de mammifères et a trouvé que ces différences sont plus étroitement liées à la fonction du système immunitaire et à la taille du cerveau par rapport à la taille corporelle seule. Cela remet en question l’idée que la taille corporelle et le métabolisme sont les principaux déterminants de la longévité. Les animaux plus grands ont tendance à vivre plus longtemps, mais des exceptions comme les rats taupes nus et certaines chauves-souris montrent que d’autres mécanismes jouent un rôle crucial. Le système immunitaire, en particulier, pourrait être un facteur déterminant, bien que sa complexité nécessite encore des recherches approfondies. L’étude souligne également que le potentiel de longévité maximale (MLSP) varie considérablement parmi les mammifères, allant de moins d’un an chez certaines espèces de musaraignes à plus de deux cents ans chez les baleines boréales. Contrairement à l’espérance de vie moyenne, qui est influencée par des facteurs externes, le MLSP est considéré comme une limite inhérente à la longévité d’une espèce. Des études comparatives ont établi des liens entre les variations de MLSP et les profils d’expression génique, en mettant en évidence des gènes associés à la réparation de l’ADN, à la réponse immunitaire et à d’autres processus biologiques importants. Une approche de génomique comparative a été utilisée pour identifier ces signatures génomiques, révélant des expansions de familles de gènes en lien avec le MLSP et la taille relative du cerveau. Ces résultats suggèrent que la duplication de gènes liés au système immunitaire pourrait être associée à l’évolution de la longévité chez les mammifères. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/correlations-between-maximum-species-life-span-brain-size-and-immune-function/

Vers une médecine ciblée pour combattre le vieillissement et ses effets

Fight Aging! est une plateforme qui publie des nouvelles et des commentaires sur l’objectif d’éliminer toutes les maladies liées à l’âge, en contrôlant les mécanismes du vieillissement grâce à la médecine moderne. La newsletter hebdomadaire est envoyée à des milliers d’abonnés intéressés. Le fondateur de Fight Aging! propose également des services de conseil stratégique pour les investisseurs et entrepreneurs dans le secteur de la longévité. Parmi les contenus, plusieurs articles abordent des sujets variés tels que la suppression du phénotype sécrétoire associé à la sénescence comme base pour des thérapies, la corrélation entre les protéines circulantes sécrétées par les cellules sénescentes et le risque de troubles cognitifs légers, ainsi qu’un mécanisme par lequel l’agrégation de TDP-43 provoque des pathologies dans le cerveau vieillissant. Les stratégies de lutte contre la sénescence, y compris les thérapies sénolytiques, montrent un potentiel prometteur pour inverser certaines conditions liées à l’âge. D’autres articles examinent les contributions environnementales au vieillissement, l’importance du microbiome nasal dans les troubles olfactifs et cognitifs, ainsi que la régénération de la fonction olfactive. La recherche sur les cellules souches pluripotentes induites (iPSC) est également mise en avant comme une promesse pour la médecine régénérative, tout comme l’importance de la gestion de la graisse viscérale pour réduire le risque de maladies cardiométaboliques. Enfin, la recherche sur des biomarqueurs comme le sélénium et l’expression de la clusterine offre des perspectives pour mieux comprendre et cibler les dysfonctionnements des cellules souches hématopoïétiques liés à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/fight-aging-newsletter-may-12th-2025/

Forum de Longévité 2060 : Investir dans la santé et vivre l’avenir

Le Forum de Longévité 2060, présidé par Gabriel Cian, se tiendra les 30 et 31 août 2025 à Aix-en-Provence, France. Cet événement vise à fusionner la science, le capital et un mode de vie sain pour redéfinir le vieillissement sain. Le Forum est une initiative de la 2060 Foundation, qui a pour mission de rendre l’extension de la durée de vie humaine non seulement possible, mais également investissable et aspirante. Dans un monde où la promesse de vies plus longues et en meilleure santé devient une réalité, le Forum représente une opportunité pour les investisseurs et les innovateurs de se rencontrer et de dialoguer autour de ce défi majeur. Le marché de l’anti-vieillissement est en pleine expansion, avec une projection de plus de 367 milliards de dollars d’ici 2032, et le Forum cherche à canaliser cet élan vers des résultats significatifs. Les participants incluront des représentants de bureaux familiaux, de fonds de capital-risque et d’investisseurs institutionnels de diverses régions, favorisant un dialogue direct entre le capital et l’innovation. Les intervenants comprendront des pionniers de la science de la longévité et de la médecine translationnelle, tels que Brian Kennedy et Liz Parrish. Le programme du Forum allie profondeur scientifique et perspective d’investissement, abordant des sujets variés allant des diagnostics avancés à la dynamique entre partenaires financiers dans l’investissement en longévité. Aix-en-Provence, avec son style de vie méditerranéen et ses infrastructures médicales, constitue un cadre idéal pour cet événement. Le lieu, Le SetClub, propose des espaces modernes tout en intégrant des commodités axées sur le bien-être, offrant ainsi une expérience immersive en matière de santé. Le Forum est conçu pour encourager l’interaction, avec des discussions en table ronde, des séances de mise en relation entre fondateurs et investisseurs, et des activités de bien-être. Les participants ne recherchent pas seulement des opportunités d’investissement, mais partagent également un engagement commun à contribuer à la prolongation de la durée de vie en bonne santé. L’événement s’inscrit dans une démarche plus large visant à établir un écosystème mondial reliant science, capital et politiques autour de la longévité. Les personnes intéressées peuvent demander un accès anticipé et bénéficier d’offres spéciales, et le Forum se veut une plateforme pour ceux qui souhaitent aller au-delà de la théorie et façonner l’avenir de la santé humaine. Source : https://longevity.technology/news/2060-longevity-forum-investing-in-health-living-the-future/

Foresight : Un modèle d’IA pour prédire les risques de maladies à l’échelle nationale au Royaume-Uni

Le modèle Foresight, développé au Royaume-Uni, utilise l’intelligence artificielle générative pour analyser les antécédents médicaux de près de 57 millions de patients, s’appuyant sur des données déidentifiées de l’NHS. Ce projet ambitieux vise à prédire plus d’un millier de diagnostics de maladies futures, y compris les admissions à l’hôpital et les événements majeurs comme les infarctus. En s’appuyant sur un ensemble de données provenant de visites chez le médecin, d’interactions hospitalières, de vaccinations et du registre national des décès entre 2018 et 2023, Foresight se distingue par son échelle et sa cohésion, aucune autre institution de santé n’ayant tenté une telle approche. Les chercheurs de l’University College London et du King’s College London, en collaboration avec NHS England et d’autres partenaires, ont utilisé l’architecture LLaMA 2 de Meta pour développer le modèle, qui a été entraîné dans l’environnement de données sécurisé de l’NHS grâce à l’infrastructure cloud d’Amazon et Databricks. Ce modèle, ancré dans des données réelles, représente un tournant vers des soins préventifs à l’échelle de la population. Cependant, des préoccupations éthiques surgissent, notamment l’absence d’option de retrait pour les patients et le manque de métriques publiées, ce qui pourrait nuire à la confiance du public dans l’IA en santé. Les chercheurs évaluent actuellement la capacité prédictive du modèle, cherchant à déterminer s’il peut anticiper des résultats en 2023 basés sur des données antérieures. La question du consentement et du contrôle des données personnelles est également soulevée, étant donné que les individus n’ont pas la possibilité de retirer leurs dossiers une fois intégrés au modèle. Dr Chris Tomlinson souligne que la diversité des données est cruciale pour garantir que le modèle bénéficie à tous les patients. Foresight pourrait également jouer un rôle clé dans la détection précoce des maladies liées au vieillissement, permettant des interventions ciblées avant l’apparition des symptômes. Bien que le projet soit soutenu par des provisions de recherche en raison de la pandémie, les questions de transparence et de responsabilité dans l’utilisation des données restent primordiales. La combinaison de ressources informatiques pour l’IA avec les données de l’NHS a été un défi, mais le soutien des partenaires a permis d’appliquer des méthodes d’IA à une échelle sans précédent. Foresight n’est pas un projet inédit; une version antérieure a montré des promesses dans la cartographie des trajectoires de santé. Ce pilote à l’échelle nationale pourrait démontrer des prédictions plus puissantes pour informer les services nationaux et locaux. Les chercheurs envisagent d’enrichir les données utilisées en incluant des notes cliniques et des résultats d’examens, ce qui rapprocherait le modèle des métriques biologiques du vieillissement. L’implication des patients dans le processus de gouvernance est essentielle, et il est crucial que les gens comprennent comment leurs données sont utilisées. La question de l’alignement des droits individuels avec le bien public est centrale, mais Foresight pourrait servir de prototype visible pour l’avenir des soins préventifs et prédictifs. Dr Vin Diwakar souligne que l’infrastructure joue un rôle clé dans la recherche, permettant une transformation des approches préventives et des traitements. À mesure que la science du vieillissement progresse, la capacité à opérationnaliser les données de risque à grande échelle sera de plus en plus importante, et Foresight pourrait fournir une base pour la stratégie de longévité du XXIe siècle. Source : https://longevity.technology/news/uk-nhs-trains-ai-on-entire-populations-health-data/

Alchemab et Eli Lilly concluent un accord de licence de 415 millions de dollars pour un médicament contre les neurodégénérescences

Alchemab Therapeutics, une biotechnologie britannique, a récemment annoncé un accord de licence avec le géant pharmaceutique Eli Lilly pour son médicament investigational ATLX-1282, qui cible les conditions neurodégénératives. ATLX-1282 est le premier médicament à émerger de la plateforme propriétaire d’Alchemab, qui utilise des réponses anticorps de personnes présentant une résilience à des maladies graves. Selon les termes de l’accord, pouvant atteindre une valeur totale de 415 millions de dollars, Alchemab commencera le développement clinique précoce avant que Lilly prenne la responsabilité des étapes suivantes de développement et de commercialisation. Le PDG d’Alchemab, Jane Osbourn, souligne que Lilly, avec son expertise en neurologie, est idéalement positionné pour faire avancer rapidement ATLX-1282. Alchemab se concentre sur l’identification d’anticorps naturellement présents chez des individus en bonne santé malgré une prédisposition génétique à des maladies. En séquençant les cellules B de ces individus résilients et en utilisant l’apprentissage automatique, l’entreprise a pu identifier des anticorps présentant des effets protecteurs. Une découverte marquante concerne un anticorps trouvé chez des porteurs de mutations génétiques associées à la démence frontotemporale, qui restent asymptomatiques en vieillissant. Ce médicament pourrait avoir des implications thérapeutiques larges, notamment pour la sclérose latérale amyotrophique (ALS) et la démence frontotemporale. Alchemab a développé un flux de travail innovant combinant des méthodes computationnelles et des travaux en laboratoire pour identifier ces cibles. Ce dernier accord suit une collaboration de découverte entre les deux entreprises, annoncée plus tôt cette année, où elles s’engagent à poursuivre jusqu’à cinq thérapies pour l’ALS. Source : https://longevity.technology/news/alchemab-and-lilly-ink-415m-neurodegeneration-drug-licensing-deal/

Régénération de la matrice extracellulaire dans le traitement de la dégénérescence du disque intervertébral

La matrice extracellulaire (MEC) est une structure complexe de molécules produites et maintenues par les cellules pour se soutenir et déterminer les propriétés physiques d’un tissu, comme sa capacité à supporter des charges ou son élasticité. Les changements de la MEC avec l’âge, bien que peu explorés, nuisent aux cellules et à la fonction tissulaire. L’effort pour trouver des moyens de réparer la MEC vieillissante est limité, en partie parce que cela semble être un problème difficile. Les interventions sont rares et souvent complexes. Par exemple, la simple administration d’une molécule substitutive peut aider à améliorer la situation, mais il ne suffit pas de fournir les matériaux bruts. Les activités cellulaires, les modifications problématiques des structures existantes, ou les débris toxiques résultant d’interactions chimiques dans la matrice sont autant de problèmes à surmonter. La dégénérescence du disque intervertébral (DDI), qui représente près de la moitié des cas de douleur lombaire, est une cause majeure de handicap à l’échelle mondiale. Cette progression se caractérise par une diminution de la hauteur du disque intervertébral et de la teneur en eau du tissu du noyau pulpaire, qui est entouré par l’anneau fibreux. Un changement clé du tissu NP au cours du développement de la DDI est la perte croissante des glycosaminoglycanes (GAG), des polysaccharides qui sont des composants principaux de la matrice extracellulaire gélatineuse. Bien que le réapprovisionnement en GAG soit une stratégie prometteuse, son efficacité est encore incertaine, avec peu de succès clinique. Des découvertes récentes ont soulevé des questions sur le fait que le tissu NP en dégénérescence est maintenu dans un microenvironnement catabolique, avec une présence accrue d’enzymes capables de dégrader les GAG natifs. Une approche alternative consiste à implanter un substitut biomatériel de GAG, qui agit comme une colle pour la MEC endommagée du NP. Ce matériau doit éviter la reconnaissance par les enzymes dans le niche pathologique, tout en imitant les GAG natifs pour exercer des bioactivités spécifiques soutenant la fonctionnalité des cellules du noyau pulpaire. Pour cela, nous avons synthétisé un octanoate de glucomannane (GMOC) qui résiste robustement aux enzymes clivantes de la MEC. L’injection de GMOC dans le disque intervertébral dégénéré a conduit à la régénération du tissu NP dans des modèles animaux, représentant deux scénarios cliniques : l’intervention pré-chirurgicale et la régénération post-chirurgicale de la DDI. En résumé, nous rapportons l’enrichissement de la MEC avec une colle glycanique comme mécanisme pour promouvoir la régénération du NP dans le traitement de la DDI. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/replacing-an-extracellular-matrix-component-to-treat-degenerative-disc-disease/

Progrès dans le diagnostic précoce des synucléinopathies par imagerie et tests sanguins

Les chercheurs ont récemment fait des progrès dans l’évaluation de la charge de l’α-synnucléine mal repliée dans le cerveau vivant grâce à l’imagerie par contraste. Cela pourrait offrir une méthode fiable pour diagnostiquer la maladie de Parkinson avant l’apparition des symptômes. Contrairement à l’imagerie des agrégats protéiques associés à la maladie d’Alzheimer, cette capacité n’est pas encore établie. Il est probable que les approches d’imagerie perdent en importance dans les années à venir, car des tests sanguins, moins coûteux, ont montré leur capacité à détecter les maladies neurodégénératives à leurs débuts. L’accumulation anormale de la protéine α-synnucléine est un élément pathologique clé de plusieurs conditions neurodégénératives, connues sous le nom de synucléinopathies, incluant la maladie de Parkinson, l’atrophie multisystémique et la démence à corps de Lewy. Jusqu’à récemment, la confirmation de la présence de ces agrégats protéiques nécessitait une examination post-mortem, limitant ainsi les capacités de diagnostic précoce et de suivi du traitement. Un article récent examine en détail les avancées récentes dans le développement de traceurs pour la tomographie par émission de positrons (PET), en mettant l’accent sur des candidats prometteurs ayant montré leur efficacité dans des contextes de laboratoire et cliniques. Les chercheurs soulignent des traceurs tels que [18F]F-0502B, [18F]C05-05 et [18F]ACI-12589, qui ont montré des résultats encourageants pour distinguer les patients atteints de synucléinopathies des témoins sains. Une avancée particulièrement significative a eu lieu lorsque [18F]C05-05 a réussi à visualiser des synucléinopathies chez dix patients répondant aux critères diagnostiques cliniques pour la maladie de Parkinson ou la démence à corps de Lewy. Ce traceur a montré une liaison accrue dans le mésencéphale, une zone communément affectée par les pathologies des corps de Lewy, et cette liaison a bien corrélé avec la gravité des symptômes moteurs. Malgré ces développements, plusieurs défis demeurent dans le développement de traceurs PET optimaux pour l’α-synnucléine. La distribution hétérogène et la conformation des agrégats d’α-synnucléine à travers différentes synucléinopathies, ainsi que la densité relativement faible de ces caractéristiques pathologiques, compliquent le développement d’agents d’imagerie universellement efficaces. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/towards-pet-scan-detection-of-%ce%b1-synuclein-for-early-diagnosis-of-parkinsons-disease/