Mois : avril 2025

Le fisétin : un espoir contre la calcification des vaisseaux sanguins

Dans l’article intitulé ‘Aging’, les chercheurs examinent comment le supplément bien connu, le fisétin, pourrait lutter contre la calcification des vaisseaux sanguins, ayant observé des succès significatifs tant dans des modèles cellulaires que murins. La calcification, distincte du durcissement des parois des vaisseaux sanguins (athérosclérose), se produit lorsque des phosphates dans le sang causent la précipitation du calcium, formant des cristaux. Normalement, des processus régulateurs empêchent cela, mais des conditions telles que des maladies rénales chroniques et une inflammation systémique peuvent les perturber, provoquant des artères rigides et dangereusement étroites. La sénescence des cellules musculaires lisses des vaisseaux (VSMCs) joue également un rôle dans ce processus. L’exposition de ces cellules à des phosphates ou à un glucose excessif les pousse vers la sénescence, et la suppression des phosphates a montré des effets bénéfiques dans un modèle de rat de maladie rénale. Le chemin de signalisation p38/MAPK est également impliqué dans ce processus, où son activation entraîne une calcification accrue, tandis que son inhibition prévient cette calcification. Les chercheurs ont examiné le fisétin, un polyphénol végétal, pour sa capacité à modérer cette calcification, en se concentrant sur son interaction avec le p38/MAPK. Dans leurs expériences, des cellules aortiques humaines exposées à des conditions pro-calcification ont montré une expression accrue de marqueurs de calcification, mais l’introduction de fisétin a réduit ces marqueurs presque à des niveaux normaux. De plus, le fisétin a été efficace uniquement lorsqu’il était administré sous des conditions pro-calcification, sans effet en prétraitement. Dans un modèle cellulaire représentant des conditions urémiques, le fisétin a également réduit des marqueurs liés à la sénescence et à la calcification. Les chercheurs ont découvert que le fisétin augmente DUSP1, un régulateur négatif de la voie p38/MAPK, confirmant ainsi une chaîne de causalité. Dans les expériences avec des aortes murines, le fisétin a également réduit les marqueurs de sénescence et de calcification. Dans des souris vivant avec une calcification induite, le fisétin a montré des effets bénéfiques, bien que moins forts que dans les études cellulaires. Malgré ces résultats positifs, les chercheurs soulignent la nécessité de prudence, car leurs modèles ne reflètent pas parfaitement les maladies rénales chroniques et leurs effets sur la vitamine D. Bien que le fisétin semble prometteur contre la calcification, des études supplémentaires sont nécessaires pour évaluer son efficacité dans des situations réelles. Cependant, étant donné que le fisétin est vendu comme supplément, il pourrait être relativement peu coûteux de mener des essais cliniques. Source : https://www.lifespan.io/news/how-fisetin-may-fight-blood-vessel-calcification/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=how-fisetin-may-fight-blood-vessel-calcification

La restriction de méthionine : Une approche prometteuse pour ralentir le vieillissement

La restriction calorique est un sujet de recherche important dans le domaine du vieillissement et de la longévité. Elle est régulée par la détection des niveaux de méthionine, un acide aminé essentiel que le corps ne peut pas synthétiser et qui doit donc être obtenu par l’alimentation. Des études ont prouvé que la restriction de méthionine, c’est-à-dire la création d’un régime alimentaire pauvre en méthionine sans réduire l’apport calorique, peut ralentir le vieillissement chez les rongeurs. Des chercheurs ont montré que cette approche reste bénéfique même lorsqu’elle est initiée à un âge avancé chez les souris. Fait intéressant, cette restriction ne semble pas influencer l’âge épigénétique, une observation qui rappelle l’insensibilité des horloges épigénétiques précoces à la condition physique. Les niveaux de méthionine et son flux sont modifiés avec l’âge, selon des études menées sur le modèle de la drosophile. En manipulant le métabolisme de la méthionine à travers des modifications diététiques ou enzymatiques, on a constaté que cela prolonge la durée de vie et améliore la santé métabolique, la fonction neuromusculaire, la fonction pulmonaire, et l’indice de fragilité chez les souris. Dans une expérience, une restriction alimentaire en méthionine a été instaurée tard dans la vie de souris C57BL/6J, et les résultats ont montré des améliorations dans divers aspects de la santé métabolique sans affecter les horloges épigénétiques. De plus, des études avec des techniques avancées comme le séquençage d’ARN de noyau unique et l’analyse de l’accessibilité de la chromatine ont révélé des processus spécifiques à certains sous-types de cellules et des facteurs de transcription activés par cette restriction. Les effets bénéfiques de cette restriction sur la fonction neuromusculaire ont aussi été confirmés dans un modèle de souris de la maladie d’Alzheimer. Ces résultats suggèrent que cibler le métabolisme de la méthionine pourrait être une intervention prometteuse pour lutter contre le vieillissement chez les humains. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/late-life-methionine-restriction-improves-health-in-mice/

Impact des régimes végétalien et omnivore sur la santé métabolique

L’évidence épidémiologique concernant les bienfaits pour la santé et la réduction de la mortalité tardive chez les végétariens et les végétaliens est vaste et souvent débattue. Une étude récente examine un groupe de personnes pratiquant des régimes alimentaires alternant entre des périodes de végétalisme et de consommation omnivore. Cette dynamique alimentaire présente un intérêt particulier car elle met en lumière les changements métaboliques bénéfiques qui se produisent lors de l’élimination des produits d’origine animale. La question demeure de savoir dans quelle mesure ces effets sont attribuables à une réduction de l’apport calorique par rapport à d’autres mécanismes. Les interventions diététiques représentent des approches puissantes pour la prévention et le traitement des maladies, bien que les mécanismes moléculaires par lesquels l’alimentation influence la santé restent insuffisamment explorés chez l’homme. Cette étude compare les profils métabolomiques et protéomiques dans différents états alimentaires, particulièrement chez des individus qui alternent entre omnivorisme et restriction des produits animaux pour des raisons religieuses. Les résultats montrent que la restriction alimentaire à court terme est associée à des réductions des niveaux de classes lipidiques et d’acides aminés à chaîne ramifiée, des effets non observés dans un groupe témoin. De plus, ces modifications métaboliques sont liées à un risque réduit de mortalité toutes causes confondues. L’étude révèle que 23 % des protéines affectées par la restriction alimentaire sont des cibles médicamenteuses potentielles, incluant la protéine FGF21 et d’autres protéines dont les changements d’expression sont significatifs. À travers la randomisation mendélienne, les chercheurs démontrent des effets potentiellement causaux de certaines protéines sur le risque de diabète de type 2, l’indice de masse corporelle (IMC) et le risque d’accident vasculaire cérébral lacunaire. En somme, la reprogrammation associée à la restriction alimentaire améliore la santé métabolique, mettant en avant des cibles de haute valeur pour des interventions pharmacologiques. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/restricting-dietary-animal-products-improves-metabolism/

La réponse mitochondriale aux protéines mal repliées et son impact sur la cellule et l’organisme

Les protéines constituent la majeure partie des mécanismes complexes à l’intérieur des cellules, jouant des rôles cruciaux dans les assemblages et les interactions cellulaires. La bonne structure des protéines est essentielle, car même si elles sont assemblées correctement à partir d’acides aminés dans un ribosome, cela ne garantit pas qu’elles se plient correctement. Des molécules chaperonnes aident au repliement des protéines, mais un stress cellulaire peut survenir lorsque des protéines mal repliées s’accumulent, ce qui peut entraîner des dysfonctionnements cellulaires et la mort cellulaire. Les cellules réagissent à ce stress par une réponse de protéines mal repliées, qui se concentre souvent sur le réticulum endoplasmique, où la plupart des protéines sont repliées. Les mitochondries, qui ont leur propre génome et peuvent également produire des protéines, peuvent également souffrir de stress dû à des protéines mal repliées et déclencher une réponse. Cette réponse mitochondriale n’est pas seulement bénéfique pour les mitochondries elles-mêmes, mais affecte aussi d’autres parties de la cellule et même d’autres tissus dans le corps. En effet, la plupart des gènes mitochondriaux ont migré vers le noyau cellulaire au cours de l’évolution, et les réponses au stress cellulaire peuvent avoir des effets bénéfiques à distance. Les mécanismes de surveillance des protéines, comprenant un réseau complexe de chaperonnes et de dégradation protéolytique, maintiennent l’homéostasie des protéines, ce qui est essentiel pour la santé cellulaire. Cependant, l’efficacité de ces mécanismes diminue avec l’âge, entraînant une accumulation de protéines mal repliées, d’oligomères toxiques et d’agrégats de protéines, ce qui peut causer des maladies neurodégénératives. Les mitochondries, issues d’événements d’endosymbiose, sont centrales dans le métabolisme cellulaire et la production d’énergie. Des mécanismes sophistiqués de contrôle de la qualité et de renouvellement des protéines dans les mitochondries sont nécessaires pour maintenir leur intégrité. En cas de stress, une voie de signalisation rétrograde, connue sous le nom de réponse mitochondriale aux protéines mal repliées (UPRmt), est activée pour communiquer le stress mitochondrial au noyau et induire l’expression de gènes de protéases et de chaperonnes, formant ainsi un mécanisme protecteur. En somme, l’UPRmt non seulement agit au sein des cellules, mais déclenche également une activation conservée non autonome entre les cellules, où le stress mitochondrial dans un tissu défini engendre une réponse systémique affectant des organes distants. Les recherches récentes se concentrent sur les mécanismes moléculaires de l’UPRmt, notamment chez des organismes modèles comme le Caenorhabditis elegans et chez les mammifères, ainsi que sur les effets de l’activation de l’UPRmt sur le métabolisme et la longévité des organismes. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/reviewing-the-effects-of-the-mitochondrial-unfolded-protein-response/

Microglies humaines modifiées par CRISPR : Une avancée dans le traitement de la maladie d’Alzheimer et d’autres maladies du SNC

Une équipe de chercheurs de l’Université de Californie, Irvine, a développé une méthode innovante pour administrer des protéines thérapeutiques au cerveau en utilisant des microglies humaines modifiées, dérivées de cellules souches pluripotentes induites (iPSCs). Ces cellules modifiées servent de systèmes de livraison de médicaments vivants, capables de détecter l’accumulation de plaques amyloïdes, un signe distinctif de la maladie d’Alzheimer, et de répondre en produisant une enzyme dégradant l’amyloïde, la néprilysine, à proximité de la pathologie. L’un des défis majeurs dans le traitement des maladies neurodégénératives est la barrière hémato-encéphalique (BHE), qui limite l’efficacité de l’administration systémique des médicaments. L’approche développée par le groupe de l’UC Irvine contourne cette barrière en transplantant des microglies déjà présentes dans le système nerveux central (SNC), qui peuvent réagir de manière dynamique aux états pathologiques. Les microglies modifiées utilisent le promoteur CD9, un interrupteur génétique réactif à la pathologie, pour activer l’expression de la néprilysine uniquement à proximité des plaques amyloïdes. Cette étude, publiée dans la revue Cell Stem Cell, démontre le potentiel des microglies humaines modifiées comme une plateforme dynamique de livraison de médicaments à l’échelle du cerveau. En associant des microglies dérivées d’iPSC modifiées par CRISPR avec des promoteurs réactifs à la pathologie, l’équipe a développé un système capable de détecter les plaques amyloïdes et de répondre par une livraison ciblée d’enzymes thérapeutiques, une avancée tant recherchée dans la recherche sur l’Alzheimer. Ce qui est particulièrement intéressant, c’est la nature autorégulatrice de la thérapie, avec une sécrétion de néprilysine proportionnelle à la charge de la maladie, et sa capacité à atténuer non seulement la charge de plaques, mais aussi les signes de neuroinflammation et de perte synaptique, des résultats étroitement liés au déclin cognitif. Ce ciblage précis pourrait être crucial pour éviter les effets secondaires systémiques qui ont entravé les approches biologiques précédentes. Cependant, plusieurs obstacles restent à surmonter avant la traduction clinique : la durabilité de l’effet chez l’humain, la différenciation et l’édition à grande échelle des iPSC, et les voies réglementaires pour les thérapies cellulaires vivantes dans le SNC. De plus, bien que la transplantation autologue – utilisant les propres cellules d’un patient – offre une voie vers l’immunocompatibilité, cela limite plutôt la scalabilité. Ce qui est nécessaire ensuite, c’est une exploration minutieuse de la sécurité, des méthodes de livraison alternatives et peut-être une expansion à d’autres maladies du SNC liées à l’âge, comme la maladie de Parkinson ou la sclérose en plaques, des domaines où cette plateforme polyvalente montre des promesses précoces. En tant que preuve de concept, ce travail élargit considérablement les outils pour cibler la neurodégénérescence dans le cerveau vieillissant, avec des implications significatives pour la durée de santé et la longévité. Pour évaluer l’efficacité, les chercheurs ont utilisé un modèle murin de la maladie d’Alzheimer génétiquement modifié pour permettre l’engraftement de microglies humaines dans tout le cerveau. Ces souris ont montré une expression de néprilysine réactive à la pathologie spécifiquement aux sites des plaques amyloïdes, entraînant des réductions significatives des formes solubles et insolubles de l’amyloïde-bêta, y compris les oligomères neurotoxiques les plus étroitement associés à la dysfonction synaptique. Il est important de noter que le bénéfice thérapeutique ne se limitait pas à la proximité des cellules transplantées. « Remarquablement, nous avons découvert que le placement des microglies dans des zones cérébrales spécifiques pouvait réduire les niveaux d’amyloïde toxique et d’autres neuropathologies associées à la maladie d’Alzheimer dans tout le cerveau », a déclaré Jean Paul Chadarevian, chercheur postdoctoral au laboratoire de Blurton-Jones et premier auteur de l’étude. « Et parce que la protéine thérapeutique n’était produite qu’en réponse aux plaques amyloïdes, cette approche était très ciblée mais largement efficace. » De plus, des analyses ont révélé des effets bénéfiques s’étendant à de multiples pathologies secondaires. Des protéines synaptiques telles que la synaptophysine et le PSD-95 ont été préservées, les marqueurs de neuroinflammation tels que le GFAP et les cytokines pro-inflammatoires ont été réduits, et la chaîne légère de neurofilaments plasmatique – un biomarqueur circulant de dommage neuronal – a diminué de manière significative chez les animaux traités. La conception de l’étude va au-delà de la maladie d’Alzheimer ; les chercheurs ont également testé les microglies modifiées dans des modèles murins de métastases cérébrales et de démyélinisation. Dans ces contextes, les microglies ont adopté des états transcriptionnels distincts en réponse à la pathologie spécifique de la maladie, suggérant que la même plateforme de livraison pourrait être adaptée pour traiter d’autres maladies du SNC. Les cellules modifiées ont montré des preuves de réponse à des signaux associés aux tumeurs ou spécifiques à la démyélinisation, les positionnant comme des véhicules polyvalents pour une livraison précise dans divers environnements neuropathologiques. Comme l’a expliqué Mathew Blurton-Jones, professeur de neurobiologie et de comportement à l’UC Irvine et co-auteur de l’étude : « Livrer des biologiques au cerveau a longtemps été un défi majeur en raison de la barrière hémato-encéphalique. Nous avons développé un système de livraison vivant et programmable qui contourne ce problème en résidant dans le cerveau lui-même et en ne répondant que lorsque et où il est nécessaire. » Dans cette approche, l’ingénierie CRISPR a été utilisée pour intégrer des gènes thérapeutiques en aval de promoteurs natifs, garantissant que des protéines telles que la néprilysine ne soient exprimées que sous les signaux moléculaires de la maladie. Contrairement aux vecteurs viraux ou aux perfusions biologiques continues, qui peuvent provoquer des réponses immunitaires ou des effets hors cible, le système microglial offre le potentiel d’un contrôle spatial et temporel du traitement au sein du SNC. « Ce travail ouvre la voie à une toute nouvelle classe de thérapies cérébrales », a déclaré Robert Spitale, professeur de sciences pharmaceutiques à l’UC Irvine et co-auteur de l’étude. « Au lieu d’utiliser des médicaments synthétiques ou des vecteurs viraux, nous faisons appel aux cellules immunitaires du cerveau comme véhicules de livraison de précision. » Bien que les résultats représentent une avancée significative dans le domaine du traitement des maladies neurodégénératives, leur traduction en utilisation clinique nécessitera encore des travaux supplémentaires. Les complexités immunologiques et logistiques de la thérapie cellulaire autologue, la variabilité potentielle des iPSC dérivées des patients et la sécurité à long terme des cellules modifiées par génome dans le cerveau sont toutes des questions critiques. Néanmoins, la démonstration que les microglies humaines peuvent être exploitées in vivo pour livrer des charges thérapeutiques de manière sélective et durable marque une avancée importante dans le développement de stratégies régénératives pour prolonger la durée de vie en bonne santé du SNC. Les efforts futurs exploreront probablement des applications élargies à d’autres conditions neurodégénératives, des améliorations des méthodes de livraison et la possibilité d’interventions multiplexées. À mesure que le domaine passe de la preuve de concept à l’application pratique, les microglies modifiées pourraient jouer un rôle croissant dans la définition de la prochaine génération de thérapies axées sur la longévité. Source : https://longevity.technology/news/engineered-microglia-offer-precision-delivery-for-brain-therapies/

Superpower : La plateforme de santé préventive qui veut offrir un ‘docteur AI’ à tous d’ici cinq ans

Superpower est une plateforme de santé préventive qui a récemment obtenu 30 millions de dollars lors d’un financement de série A, dans le but de rendre les soins de santé personnalisés et proactifs accessibles à un large public. Basée à San Francisco, cette startup healthtech propose une approche basée sur une application alimentée par l’intelligence artificielle pour le suivi de la santé, analysant plus de 100 biomarqueurs, y compris deux tests de laboratoire complets, pour un coût de 499 dollars par an. Le financement a été mené par Forerunner Ventures, avec la participation d’autres investisseurs et de célébrités telles que le musicien Steve Aoki, la star de la NBA Giannis Antetokounmpo et l’actrice Vanessa Hudgens, ce qui a valu à la société une valorisation de plus de 300 millions de dollars. Fondée en 2023 par Max Marchione, Jacob Peters et Kevin Unkrich, Superpower vise à remplacer le modèle réactif des soins primaires par un système qui permet aux individus de comprendre et de gérer leur santé de manière continue. La plateforme, guidée par des médecins et des spécialistes de la santé, génère des insights et des plans d’action de santé personnalisés en intégrant des données issues de tests sanguins semestriels, de dispositifs de suivi d’activité, d’informations génétiques et de dossiers de santé historiques. Avec son nouveau capital, Superpower prévoit d’élargir ses opérations d’ingénierie et cliniques, d’enrichir la fonctionnalité de l’application et de s’étendre à l’international en préparation du lancement de son application mobile. Jacob Peters, co-fondateur et PDG de Superpower, a déclaré sur LinkedIn que ce n’était que le début et que la société prévoyait de dévoiler ses travaux pour apporter une super application de santé à des millions de personnes. Sa vision sur cinq ans est que « tout le monde dans le monde aura un docteur AI » et que personne ne devrait mourir de maladies évitables, tandis que les maladies chroniques seront inversées et les cas incurables guéris. Avant de co-fonder Superpower, Peters a traversé une crise de santé qui a entraîné une longue récupération et un séjour à l’hôpital coûteux. Son expérience avec la médecine intégrative privée a mis en lumière le contraste entre les soins de santé publics réactifs et les soins proactifs basés sur les données disponibles pour une poignée de privilégiés. Cette expérience a inspiré la vision d’une entreprise capable de démocratiser l’accès aux diagnostics avancés, faisant des soins préventifs la norme plutôt que l’exception. Source : https://longevity.technology/news/superpower-unleashed-with-30m-for-ai-powered-preventive-health/

Nouvelle initiative de recherche au Royaume-Uni sur le lien entre santé intestinale, vieillissement cérébral et résilience immunitaire

Une nouvelle initiative de recherche au Royaume-Uni, intitulée UK Gut-Immunology-Brain Axis Network+, a été lancée avec un financement de 4,5 millions de livres sterling pour explorer les interactions entre le microbiote intestinal, le cerveau et le système immunitaire. Dirigée par le professeur Jonathan Swann de l’Université de Southampton, cette initiative vise à rassembler des chercheurs de différentes disciplines pour mieux comprendre comment des facteurs de style de vie, tels que l’alimentation, le sommeil et le stress, influencent la microbiote intestinale et, par conséquent, la santé cognitive et émotionnelle tout au long de la vie. Le réseau se concentre sur la compréhension des mécanismes biologiques sous-jacents à l’axe intestin-cerveau-immunité, un système reconnu comme essentiel dans le fonctionnement cognitif et la résilience face aux maladies chroniques, ce qui a des implications importantes pour la durée et la qualité de vie. En intégrant des experts de plusieurs institutions, dont les universités de Southampton, Cambridge et King’s College Londres, le réseau vise à aborder des défis de santé publique clés, tels que les maladies neurodégénératives et les troubles de la santé mentale, de plus en plus liés à la santé microbienne intestinale. Le professeur Anne Ferguson-Smith, présidente exécutive du BBSRC, a souligné l’importance de ces recherches pour améliorer notre compréhension des interactions entre les systèmes biologiques, ce qui pourrait mener à de nouvelles stratégies basées sur des preuves pour améliorer le bien-être à tous les stades de la vie. Le projet adopte une approche axée sur les facteurs de style de vie modifiables, en examinant comment des interventions alimentaires peuvent influencer positivement la composition et l’activité du microbiote intestinal, ce qui pourrait améliorer l’humeur, la cognition et la fonction métabolique. Le professeur Swann a ajouté que la santé intestinale et les microbes qui y résident peuvent influencer notre humeur et nos capacités cognitives. Le réseau s’engage également à rendre ses découvertes applicables à la santé publique, en développant des modèles expérimentaux plus représentatifs de la biologie humaine et en favorisant la collaboration entre les secteurs académique, clinique et industriel. En ciblant des systèmes biologiques interconnectés, le réseau propose un modèle plus intégré du vieillissement humain et de la résilience, en s’alignant sur les tendances actuelles en matière de science de la longévité, axées sur la personnalisation et la prévention. Bien que beaucoup reste à prouver, le Network+ pourrait éclairer les signatures microbiennes subtiles qui influencent nos pensées, nos émotions et notre vieillissement, apportant ainsi un nouveau niveau de sophistication aux interventions visant à prolonger la vie tout en préservant la fonction cognitive et physiologique tout au long du vieillissement. Source : https://longevity.technology/news/uk-research-network-explores-the-gut-brain-immune-connection/

Les effets bénéfiques des technologies numériques sur la cognition des adultes âgés

La recherche récente suggère que les technologies numériques ont des effets bénéfiques sur la cognition des adultes d’âge moyen et des personnes âgées qui n’ont pas grandi avec ces technologies. Les jeunes ont du mal à imaginer un monde sans Internet, mais les personnes âgées, appelées ‘pionniers numériques’, ont commencé à utiliser ces technologies à l’âge adulte, ce qui les expose à un risque accru de démence. Les auteurs de l’étude ont examiné si l’utilisation de la technologie augmentait ou diminuait le risque de démence chez cette population, face à deux théories opposées. La première hypothèse soutient que l’utilisation quotidienne des technologies numériques dégrade les capacités cognitives, comme l’indiquent des études liant le temps d’écran passif à une diminution des capacités cognitives. Ce phénomène est désigné par le terme ‘effet Google’, où les utilisateurs ont tendance à oublier les informations facilement accessibles en ligne. En revanche, la deuxième théorie, la théorie de la réserve technologique, stipule que les technologies numériques peuvent avoir un effet protecteur contre le déclin cognitif. Les activités mentales complexes, telles que la navigation sur des appareils numériques, favorisent une interaction dynamique et stimulent le cerveau. De plus, ces technologies permettent de rester connecté avec la famille et les amis, ce qui a un impact positif sur la santé cognitive. Une méta-analyse de 136 études a révélé que l’utilisation accrue de technologies numériques était associée à un risque réduit de déclin cognitif chez les ‘pionniers numériques’. Les résultats ont montré que l’utilisation d’ordinateurs, d’Internet et de smartphones était liée à un risque réduit de troubles cognitifs, tandis que l’utilisation des réseaux sociaux présentait des résultats variables. Bien que l’association entre l’utilisation de la technologie et la cognition ne prouve pas nécessairement une relation causale, les chercheurs ont souligné que l’utilisation des technologies pourrait être bénéfique pour compenser les déficits cognitifs liés à l’âge. Cependant, ils ont également noté que l’impact de la technologie est complexe et que son utilisation ne peut pas être considérée comme exclusivement positive ou négative. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les mécanismes reliant l’utilisation de la technologie et la cognition. Source : https://www.lifespan.io/news/technology-use-associated-with-reduced-cognitive-impairment/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=technology-use-associated-with-reduced-cognitive-impairment

L’impact de l’activité physique sur les horloges épigénétiques et le vieillissement biologique

Les horloges épigénétiques, qui mesurent l’âge biologique à travers des biomarqueurs épigénétiques, ont évolué au fil des ans et se sont diversifiées. Contrairement aux premières horloges qui ne prenaient pas en compte la condition physique, les modèles récents montrent une sensibilité accrue à des facteurs tels que l’activité physique. Cependant, malgré ces améliorations, il existe encore des limitations dans leur capacité à évaluer l’impact des interventions sur le vieillissement, car chaque horloge nécessite une calibration spécifique pour chaque intervention, ce qui complique l’évaluation rapide des thérapies de rajeunissement potentielles. Les principales mesures d’âge biologique incluent HorvathAge, HannumAge, SkinBloodAge, LinAge, WeidnerAge, VidalBraloAge, ZhangAge et PhenoAge. La recherche sur le vieillissement s’oriente de plus en plus vers la compréhension des mécanismes biologiques sous-jacents et l’influence des facteurs de mode de vie, comme l’activité physique, sur ces mécanismes. Des études récentes ont mis en lumière des corrélations significatives entre l’activité physique et le vieillissement épigénétique, notamment avec GrimAge. Une étude a examiné la relation entre les niveaux d’activité physique et les horloges épigénétiques prédits par la méthylation de l’ADN dans un échantillon de population américaine (n = 948, âge moyen de 62 ans, 49 % de femmes). Les résultats ont montré que des niveaux plus élevés d’activité physique étaient associés à des âges biologiques plus jeunes, avec des effets les plus marqués observés pour SkinBloodAge et LinAge. Les analyses par sous-groupes ont révélé que ces associations étaient plus prononcées chez les blancs non hispaniques, les individus ayant un IMC de 25 à 30 et les anciens fumeurs, ce qui suggère que l’impact de l’activité physique varie selon les groupes. Ces résultats soulignent l’importance de l’activité physique pour ralentir le vieillissement biologique et réduire les risques pour la santé liés à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/the-response-of-epigenetic-clocks-to-physical-activity/

Impact du microbiome intestinal sur le déclin cognitif lié à l’âge

La composition du microbiome intestinal évolue avec l’âge, et il a été démontré que certains microbes inflammatoires se multiplient au détriment des espèces bénéfiques qui produisent des métabolites tels que le butyrate. Les patients souffrant de maladies neurodégénératives, qui sont souvent marquées par une inflammation chronique et un dysfonctionnement immunitaire, présentent un microbiome intestinal dysfonctionnel. Bien que la direction de la causalité reste incertaine dans les populations humaines, des recherches sur des modèles animaux ont montré que le transfert d’un microbiome intestinal jeune vers un animal âgé améliore la santé, tandis que l’inverse a des effets néfastes. Les altérations de la microbiote intestinale pendant le vieillissement sont considérées comme un facteur causal du déclin cognitif lié à l’âge, qui se manifeste par une perte synaptique dans l’hippocampe. Des études ont révélé que le microbiote fécal de souris âgées transféré à des souris jeunes induisait des déficits cognitifs et une perte synaptique. L’analyse multi-omiques a mis en évidence des changements significatifs dans Bifidobacterium pseudolongum (B.p) et l’acide indole-3-acétique (IAA), un métabolite du tryptophane, tant dans la périphérie que dans le cerveau. Une abondance réduite de B.p a été observée chez des patients humains présentant des troubles cognitifs, avec une corrélation positive avec les scores cognitifs. En transplantant le microbiote de patients humains ayant une faible abondance de B.p dans des souris, une détérioration du comportement cognitif a été observée. La supplémentation en B.p a montré sa capacité à produire de l’IAA, à améliorer la bio-disponibilité de l’IAA dans le cerveau et à améliorer le comportement cognitif ainsi que la perte synaptique médiée par les microglies dans des souris transgéniques 5xFAD. L’IAA produit à partir de B.p a empêché l’engouffrement des synapses par les microglies de manière dépendante du récepteur des hydrocarbures aromatiques. Cette étude démontre que le microbiote intestinal âgé induit un déclin cognitif et une perte synaptique médiée par les microglies, en partie en raison d’une carence en B.p et son métabolite, l’IAA. Elle propose une stratégie de preuve de concept pour prévenir les maladies neurodégénératives en modulant le microbiome intestinal et ses métabolites du tryptophane. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/the-aged-gut-microbiome-harms-the-brain/