L’impact du torpeur sur la longévité et la santé des mammifères

Le torpeur est un état caractéristique des mammifères hibernants, associé à une réduction de la température corporelle et à un ralentissement du métabolisme. Des chercheurs ont découvert une méthode pour induire cet état chez les souris, démontrant qu’un programme de périodes répétées et intermittentes de torpeur peut prolonger la durée de santé des individus. Ce phénomène s’inscrit dans une littérature déjà établie concernant les relations entre le taux métabolique, la température corporelle et la longévité chez les mammifères, où l’on s’attend à ce qu’une réduction de la température corporelle entraîne un ralentissement modeste du vieillissement. Le torpeur se distingue de l’hibernation, qui est un comportement saisonnier comportant plusieurs épisodes de torpeur entrecoupés de réveils périodiques à l’euthermie. Ces adaptations extraordinaires soulèvent de nombreuses questions fondamentales non résolues sur la biologie des homéothermes, dont l’une des plus captivantes est le lien entre le torpeur et la longévité. Le torpeur naturel est marqué par des changements physiologiques extrêmes, tels qu’une température corporelle centrale et un taux métabolique réduits, qui sont individuellement liés au vieillissement et à la longévité, comme la restriction calorique. En effet, les espèces hibernantes présentant de longs épisodes de torpeur montrent une longévité prolongée par rapport aux espèces non-hibernantes étroitement apparentées et une durée de vie plus longue que ce qui serait attendu en fonction de leur masse corporelle. Dans cette étude, les chercheurs montrent que l’activité d’une population neuronale définie spatialement dans la zone préoptique, déjà identifiée comme région régulatrice du torpeur, est suffisante pour induire un état semblable au torpeur chez les souris. L’induction prolongée de cet état ralentit le vieillissement épigénétique à travers plusieurs tissus et améliore la durée de santé. Les effets de la réduction du taux métabolique, de la restriction calorique à long terme et de la diminution de la température corporelle sur le vieillissement épigénétique sanguin sont isolés, et il est constaté que l’effet ralentissant du torpeur sur le vieillissement est médié par la réduction de la température corporelle. En somme, ces découvertes offrent un nouvel aperçu mécanistique des effets décélérateurs du torpeur et de l’hibernation sur le vieillissement et soutiennent l’idée croissante que la température corporelle joue un rôle crucial dans les processus de vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/inducing-a-torpor-like-state-in-mice-slows-aging/

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