Mois : janvier 2025

L’impact des bactéries intestinales sur la force musculaire et la sarcopénie chez les personnes âgées

Dans une étude publiée dans Aging Cell, des chercheurs ont exploré l’impact des combinaisons de bactéries intestinales sur la force musculaire chez les souris. Ils ont élargi une connaissance établie sur le lien entre les bactéries intestinales et la santé, soulignant que la présence de bactéries bénéfiques peut améliorer la santé musculaire, notamment par la production d’acides gras à chaîne courte (AGCC) tels que l’acétate et le butyrate. Une recherche récente a été menée sur des personnes âgées, dont certaines souffraient de sarcopénie, une condition caractérisée par une perte de masse musculaire. L’étude a montré que les personnes atteintes de sarcopénie avaient des niveaux réduits d’AGCC et des différences dans leur microbiote intestinal par rapport à celles qui n’en souffraient pas. Les souris ayant reçu des bactéries intestinales de personnes avec sarcopénie ont montré une force musculaire inférieure et une santé intestinale altérée. À partir de là, les chercheurs ont testé deux probiotiques spécifiques, Lacticaseibacillus rhamnosus et Faecalibacterium prausnitzii, pour évaluer leur effet sur la santé musculaire. Après un traitement de trois mois, certaines tailles musculaires ont augmenté et la force musculaire s’est améliorée, bien que ces traitements n’aient pas inversé la sarcopénie. De plus, les traitements ont montré des effets positifs sur le métabolisme et la santé intestinale. Bien que prometteuses, ces découvertes nécessitent des vérifications cliniques pour confirmer leur efficacité sur les humains. En somme, cette recherche souligne l’importance du microbiote intestinal dans la santé musculaire des personnes âgées et ouvre la voie à des thérapies probiotiques potentielles contre la sarcopénie. Source : https://www.lifespan.io/news/maintaining-muscle-by-restoring-gut-bacteria/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=maintaining-muscle-by-restoring-gut-bacteria

Global 3rd Longevity Med Summit 2025 : Exploration de la médecine de longévité à Lisbonne

Le Global 3rd Longevity Med Summit se déroulera à Lisbonne, au Portugal, du 6 au 8 mai 2025. Cet événement de premier plan dans le domaine de la médecine de longévité, du bien-être et de l’innovation en santé accueillera plus de 60 exposants et 70 intervenants de renommée mondiale. Le sommet mettra en avant des sujets révolutionnaires et offrira une journée pré-sommet axée sur l’avenir des espaces de bien-être, incluant la longévité, l’hospitalité et les cliniques. Les participants auront l’opportunité d’explorer des avancées telles que la médecine régénérative, les diagnostics pilotés par l’IA et les cliniques de longévité. Des conférenciers de haut niveau, comme le Dr Robert Hariri, Anna Bjurstam et Elizabeth Yurth, partageront leurs expertises sur divers sujets liés à la longévité et à la santé préventive. Le sommet introduira également une application dédiée pour le réseautage, permettant aux participants de se connecter facilement avec des leaders de l’industrie. Avec son cadre historique et culturel, Lisbonne est le lieu idéal pour discuter des futurs développements en matière de santé et de bien-être. Le 3ème Sommet de Médecine de Longévité n’est pas seulement un événement, mais un appel à l’action pour les professionnels engagés à améliorer la longévité et la qualité de vie. Les informations et les inscriptions sont disponibles sur le site officiel du sommet. Source : https://www.lifespan.io/news/the-3rd-longevity-med-summit-heads-to-lisbon-in-may-2025/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=the-3rd-longevity-med-summit-heads-to-lisbon-in-may-2025

L’Innovation en Médecine de Longévité: Dr. Marco Quarta et Rubedo

Dr. Marco Quarta dirige Rubedo, une start-up pionnière dans le domaine de la longévité, spécialisée dans l’approche sénolytique pour cibler la sénescence cellulaire. Rubedo cherche à surmonter l’hétérogénéité des cellules sénescentes et a été l’une des premières entreprises à entamer des essais cliniques pour son candidat médicament sénolytique. Marco Quarta a également cofondé Turn Biotechnologies, qui se concentre sur la reprogrammation cellulaire partielle. Son intérêt pour la longévité a commencé dès son jeune âge, inspiré par des scientifiques dans sa famille et une curiosité pour la durée de vie des organismes. Il considère que le domaine de la longévité a atteint un point de basculement, avec suffisamment de connaissances pour développer la médecine de longévité. Le nom de Rubedo fait référence à l’alchimie, symbolisant la recherche d’une médecine universelle. Marco a obtenu un diplôme en biologie du vieillissement et a travaillé dans plusieurs institutions prestigieuses, notamment à Stanford, où il a dirigé le centre de recherche sur la régénération des tissus. Il est passionné par la création d’un écosystème collaboratif dans le domaine de la longévité, soulignant l’importance des synergies entre les différentes approches. Rubedo a récemment levé des fonds importants pour soutenir ses recherches et a établi des partenariats avec des entreprises comme Beiersdorf, visant à développer des soins de la peau anti-âge. Quarta met l’accent sur l’importance de comprendre la sénescence cellulaire, qui joue un rôle clé dans de nombreuses maladies chroniques liées à l’âge. Il prédit que l’avenir de la médecine de longévité impliquera une approche combinée, avec des traitements personnalisés pour les pathologies liées à l’âge. Quarta souligne également l’importance de l’éducation et de la sensibilisation du public pour préparer la société à cette nouvelle époque de la médecine. Source : https://www.lifespan.io/news/marco-quarta-on-cellular-senescence-in-aging/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=marco-quarta-on-cellular-senescence-in-aging

Une nouvelle molécule révolutionne le traitement du cancer du sein ERα+

La recherche sur le cancer du sein, en particulier le type le plus courant, a récemment fait un bond en avant avec la découverte d’une petite molécule capable de détruire efficacement les cellules cancéreuses. Cette avancée pourrait réduire les récidives de cancer et diminuer la nécessité de recourir à la chirurgie. Actuellement, environ 70 % des cas de cancer du sein sont positifs pour le récepteur d’oestrogène alpha (ERα+), ce qui signifie que la croissance tumorale est stimulée par l’œstrogène. Les traitements actuels assurent un taux de survie à cinq ans relativement élevé pour les patients atteints de cancer ERα+, mais cela dépend de la détection précoce et de la chirurgie, suivies d’une hormonothérapie à long terme qui peut avoir de graves effets secondaires. De plus, le risque de récidive est significatif, avec des taux variant de 10 à 50 % sur 20 ans, en fonction de la taille initiale de la tumeur. La recherche est donc en quête de traitements pouvant éliminer complètement le cancer en une seule fois. Une étude récente de l’Université de l’Illinois a présenté une nouvelle molécule appelée ErSO-TFPy, qui s’est révélée très efficace dans des tests précliniques. Contrairement aux thérapies endocines traditionnelles qui inhibent la division cellulaire, ErSO-TFPy induit la mort cellulaire, ce qui en fait un candidat prometteur. Les tests in vitro ont montré que cette molécule était plus efficace que les traitements actuels, et les résultats in vivo ont également été remarquables, avec une régression tumorale complète observée même dans des cas de cancer résistant aux médicaments. Les chercheurs ont également découvert que cette molécule pouvait induire des régressions tumorales après une seule dose, ce qui pourrait révolutionner le traitement du cancer du sein ERα+, améliorant ainsi la conformité au traitement et la qualité de vie des patients. Étonnamment, même dans des modèles de tumeurs de grande taille, une seule injection intraveineuse d’ErSO-TFPy a permis de réduire les tumeurs de plus de 80 %. Bien que la molécule soit rapidement éliminée de la circulation, ses effets prolongés soulèvent des questions fascinantes et les chercheurs continuent d’explorer les mécanismes sous-jacents. Cette découverte représente un espoir considérable dans la lutte contre le cancer du sein, en particulier pour les patients dont les cancers sont devenus résistants aux traitements standards. Source : https://www.lifespan.io/news/new-drug-eliminates-breast-cancer-in-a-single-dose/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=new-drug-eliminates-breast-cancer-in-a-single-dose

L’Hypothèse de l’Hyperfonction : Une Réflexion sur le Vieillissement et ses Causes

Mikhail Blagosklonny, un chercheur éminent dans le domaine du vieillissement, a proposé la théorie de l’hyperfonction, qui soutient que le vieillissement est principalement causé par une hyperactivité des voies de signalisation plutôt que par l’accumulation de dommages moléculaires. Cette théorie a été discutée dans des échanges avec Aubrey de Grey, un défenseur des théories basées sur les dommages. Blagosklonny a affirmé que les dommages moléculaires sont en réalité des sous-produits de cette hyperfonction, et que des interventions visant à cibler cette hyperactivité pourraient atténuer le vieillissement et ses maladies associées. Bien que de Grey ait reconnu l’importance de la théorie de l’hyperfonction, il a insisté sur le fait que la réparation des dommages reste cruciale pour traiter le vieillissement, mettant en avant l’interaction complexe entre ces deux perspectives. L’échange entre les deux chercheurs met en lumière les différentes approches de la recherche sur le vieillissement, où Blagosklonny propose que la priorisation des interventions sur l’hyperfonction pourrait être plus efficace pour prolonger la vie. De plus, la théorie de l’hyperfonction a conduit à des recherches sur des agents thérapeutiques comme la rapamycine, un inhibiteur de mTOR, et a inspiré un éventail de théories programmatiques sur le vieillissement. L’approche de Blagosklonny et la théorie de l’hyperfonction continuent d’influencer le débat scientifique sur les causes du vieillissement et les stratégies potentielles pour le combattre. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/a-snapshot-of-one-portion-of-the-ongoing-debate-over-causes-and-processes-of-aging/

L’interaction entre le système immunitaire et le système nerveux : Implications pour le vieillissement cognitif

Le système immunitaire est souvent perçu uniquement comme un défenseur contre les pathogènes et les cellules cancéreuses, mais il joue également un rôle crucial dans le fonctionnement et l’entretien des tissus, la régénération après des dommages et l’élimination des débris. Il communique à travers le corps grâce à une multitude de molécules de signalisation. Cependant, ce système est affecté par le déclin lié à l’âge, ce qui engendre une inflammation chronique qui altère le comportement cellulaire de manière néfaste. Une partie importante des problèmes liés au vieillissement immunitaire provient de l’augmentation de signaux inflammatoires non résolus et de leurs effets délétères sur les tissus. Pendant des décennies, l’idée générale était que le système immunitaire n’avait pas d’impact sur le système nerveux central (SNC) sain et était souvent considéré comme nuisible dans le contexte des troubles cérébraux. Cette compréhension était basée sur le concept de ‘privilège immunitaire du SNC’, renforcé par la présence de la barrière hémato-encéphalique (BHE) et l’absence présumée de système lymphatique dans le SNC. Récemment, une nouvelle perspective sur les relations entre le cerveau et le système immunitaire a émergé, ouvrant de nouvelles voies en neurosciences. Il est désormais reconnu que les neurones nécessitent une assistance et un ajustement fournis par le système immunitaire adaptatif, via de nouvelles routes de communication entre les deux systèmes. Selon cette vision, la santé cérébrale dépend de la santé immunitaire, qui est à son tour modifiée par notre mode de vie. Cette interaction complexe entre les systèmes immunitaire et nerveux se déroule principalement aux frontières du cerveau, où les cellules immunitaires sont concentrées. Avec le vieillissement, la fonction de ces frontières et la composition des cellules immunitaires changent, modifiant ainsi les signaux transmis au cerveau et impactant négativement sa fonction. Cela indique que le déclin cognitif observé avec l’âge n’est pas uniquement causé par la dégradation des fonctions neuronales, mais aussi par les altérations liées à l’âge dans les niches immunitaires entourant le cerveau et dans le système immunitaire périphérique. Comprendre cette route de communication tout au long de la vie et identifier les processus immunitaires défectueux avec le vieillissement pourrait aider à développer des stratégies potentielles pour rajeunir le système immunitaire dans le but de ralentir ou même d’arrêter le vieillissement cérébral. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/immune-aging-as-a-driver-of-brain-aging/

Inversion de la sénescence cellulaire : Vers une prolongation de la vie en bonne santé

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge et contribuent à la dysfonction liée au vieillissement par leurs sécrétions inflammatoires. Une cellule devient sénescente lorsqu’elle atteint la limite de Hayflick ou en réponse à des dommages ou du stress. Dans des conditions normales, une cellule sénescente cesse de se diviser, ce qui représente un changement irréversible. Bien que quelques méthodes aient été démontrées pour inverser cet état sénescent, la question de savoir si cela est bénéfique reste ouverte. En effet, certaines cellules sénescentes accumulent des dommages à l’ADN, et il a été suggéré que certaines d’entre elles le deviennent pour de bonnes raisons, notamment en raison de dommages potentiellement cancéreux. Permettre à ces cellules de se multiplier à nouveau pourrait donc poser des problèmes. Cependant, des recherches récentes ont exploré l’inversion de la sénescence. Une étude a révélé que chez des souris, l’inversion de la sénescence pourrait être bénéfique : ces souris vivaient plus longtemps, avaient une amélioration de leur fonction et ne présentaient pas d’augmentation de l’incidence du cancer. Cela suggère que la majorité des cellules sénescentes chez les animaux âgés ne sont pas sénescentes pour de bonnes raisons, et que beaucoup de leurs dommages à l’ADN pourraient être inoffensifs ou réparables. Une approche pourrait consister à théoriser que l’augmentation du risque de cancer due à l’activation de cellules problématiques est compensée par les améliorations de la fonction immunitaire. Les cellules sénescentes sécrètent le phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), ce qui favorise une seconde sénescence et perturbe les fonctions normales des tissus. Cibler les cellules sénescentes est donc devenu une stratégie prometteuse pour prolonger la durée de vie en bonne santé et retarder l’apparition des maladies liées à l’âge. Les thérapies ciblant les cellules sénescentes se divisent en deux catégories principales : l’élimination des cellules sénescentes (sénolytiques) et la suppression du signalement pathologique du SASP (sénomorphiques). Ces stratégies ont montré des avantages thérapeutiques dans le vieillissement et les maladies connexes, y compris l’extension de la durée de vie, l’atténuation de l’inflammation et l’amélioration de la cognition. Cependant, elles présentent également certaines limites. Par exemple, la stratégie sénolytique peut être efficace pour éliminer les cellules sénescentes lorsqu’elles sont rares, mais leur prévalence augmente avec l’âge, ce qui peut entraîner des dommages considérables aux tissus et compromettre la fonction normale des organes. Bien que la suppression du SASP ait des effets rajeunissants, elle peut également entraver la surveillance immunitaire des pathogènes et des cellules cancéreuses. Il est donc crucial de développer de nouvelles stratégies de rajeunissement ciblant les cellules sénescentes pour relever ces défis. Dans cette étude, nous avons démontré que les exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines (hESC-Exos) inversaient la sénescence en restaurant la capacité proliférative des cellules sénescentes in vitro. Dans des souris âgées, le traitement par hESC-Exos a remodelé le paysage prolifératif des cellules sénescentes, entraînant un rajeunissement, comme en témoigne la durée de vie prolongée, l’amélioration des performances physiques et la réduction des marqueurs de vieillissement. L’analyse a identifié le miR-302b enrichi dans les hESC-Exos, qui ciblait spécifiquement les inhibiteurs du cycle cellulaire. De plus, le traitement par miR-302b a inversé l’arrêt prolifératif des cellules sénescentes in vivo, entraînant un rajeunissement sans préoccupations de sécurité sur une période d’observation de 24 mois. Ces résultats démontrent que le miR-302b exosomal a le potentiel d’inverser la sénescence cellulaire, offrant une approche prometteuse pour atténuer les pathologies liées à la sénescence et au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mir-302b-rejuvenates-mice-by-allowing-senescent-cells-to-replicate-once-more/

LinkGevity : Une Startup de Découverte Médicamenteuse Axée sur le Vieillissement et les Maladies Liées à l’Âge

LinkGevity, une startup de biotechnologie axée sur l’allongement de la durée de vie en bonne santé, a été sélectionnée pour le prestigieux programme KQ Labs du Francis Crick Institute. Fondée par les sœurs Dr Carina Kern et Serena Kern-Libera, LinkGevity s’appuie sur la théorie de l’âge développée par Kern, qui identifie les voies moléculaires responsables du vieillissement et des maladies liées à l’âge. La théorie postule que ces voies sont à l’origine de cascades destructrices qui sous-tendent de nombreuses conditions liées à l’âge. Grâce à une approche computationnelle et à l’intelligence artificielle, LinkGevity élabore des cartes détaillées pour révéler les déclencheurs biologiques du vieillissement, identifiant ainsi des cibles thérapeutiques et prédisant les risques de maladies. Le développement phare de l’entreprise est un traitement « anti-nécrotique » inédit, visant à inhiber la nécrose, qui est liée à un vieillissement accéléré et à des maladies chroniques. Ce traitement pourrait améliorer la résilience cellulaire et traiter des conditions comme la maladie rénale aiguë. LinkGevity prévoit de lancer un essai clinique pour traiter la dégénérescence tissulaire liée aux reins, avec des applications potentielles dans d’autres conditions liées à l’âge. L’entreprise a reçu des financements de l’UE et du gouvernement britannique, et a été sélectionnée pour le programme Space-Health de la NASA/Microsoft, soulignant son potentiel à atténuer le vieillissement accéléré chez les astronautes. Basée au Babraham Research Campus à Cambridge, LinkGevity bénéficie de l’expertise complémentaire de ses co-fondatrices, Kern ayant obtenu son doctorat à l’University College London et Kern-Libera apportant son expertise en droit et en finances publiques. Le choix de LinkGevity pour le programme KQ Labs est crucial pour leurs futurs projets, notamment le lancement d’un essai clinique pour les maladies rénales, qui représentent la neuvième cause de décès dans le monde selon l’OMS. Kern et Kern-Libera expriment leur enthousiasme pour les opportunités offertes par cette collaboration, qui pourrait propulser leur recherche vers de nouveaux sommets. Source : https://longevity.technology/news/linkgevity-gears-up-for-clinical-trial-of-aging-focused-anti-necrotic-drug/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=linkgevity-gears-up-for-clinical-trial-of-aging-focused-anti-necrotic-drug

Avancées dans la bioprinting 3D : Vers de nouvelles approches pour le traitement des maladies cardiaques

Des chercheurs de l’Université de Galway ont réalisé une avancée significative dans le domaine de la bioprinting 3D en fabriquant avec succès un tissu cardiaque humain fonctionnel. Leur étude, publiée dans ‘Advanced Functional Materials’, présente le développement d’hydrogels bioprintés qui imitent l’environnement mécanique, électrique et biochimique du cœur, étape essentielle pour créer des tissus viables pour des applications régénératives et le développement de médicaments. La création de tissus cardiaques fonctionnels pourrait répondre à la pénurie de cœurs donneurs et offrir de nouvelles solutions pour le traitement des maladies cardiaques, qui demeurent l’une des principales causes de mortalité dans le monde. L’approche de l’équipe repose sur des techniques de bioprinting par extrusion, permettant de créer des hydrogels structurés favorisant la croissance des cellules cardiaques. Les tissus bioprintés ont montré des contractions synchronisées et une compatibilité avec la survie cellulaire à long terme, ce qui suggère que la bioprinting pourrait mener à des thérapies spécifiques aux patients pour les maladies cardiovasculaires.

Le succès ne réside pas seulement dans la capacité à reproduire les structures du tissu cardiaque, mais également à garantir leur fonctionnalité. Les méthodes de bioprinting conventionnelles se concentrent souvent sur la forme finale des organes sans tenir compte des transformations dynamiques qui se produisent au cours du développement embryonnaire. Les chercheurs de Galway ont introduit une méthode innovante de bioprinting qui intègre ces comportements de changement de forme essentiels. Cette méthode permet aux tissus bioprintés de subir des morphologies programmables et prévisibles, conduites par les forces générées par les cellules, améliorant ainsi la maturité structurelle et fonctionnelle des tissus cardiaques.

La recherche a démontré que les forces cellulaires pouvaient entraîner la morphologie des tissus bioprintés, influencée par des facteurs tels que la géométrie d’impression initiale et la rigidité du bioencre. De plus, l’équipe a développé un modèle informatique capable de prédire le comportement de morphing des tissus. Bien que la bioprinting de tissus cardiaques offre des applications immédiates, notamment pour le dépistage de médicaments, des défis importants demeurent avant que ces tissus puissent être utilisés dans un contexte thérapeutique. Les chercheurs doivent encore surmonter des obstacles tels que l’intégration des constructions bioprintées avec les tissus natifs, l’augmentation de la production pour répondre à la demande clinique et les défis réglementaires.

Les implications de cette recherche vont au-delà de la cardiologie. Les techniques développées peuvent également révolutionner l’ingénierie des organes en permettant de simuler des comportements de changement de forme au niveau cellulaire et tissulaire, ouvrant ainsi des possibilités passionnantes pour la bioprinting d’autres tissus fonctionnels, ce qui pourrait avoir des applications dans le traitement de maladies allant de l’insuffisance hépatique au diabète. Cette recherche, alliant matériaux de pointe et sciences biologiques, souligne le potentiel transformateur de la bioprinting 3D en médecine. Source : https://longevity.technology/news/researchers-achieve-bioprinting-milestone-with-functional-human-heart-tissue/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=researchers-achieve-bioprinting-milestone-with-functional-human-heart-tissue

Impact des bactéries intestinales et des probiotiques sur la santé musculaire chez les personnes âgées

Dans un article publié dans la revue Aging Cell, des chercheurs ont étudié l’impact des combinaisons de bactéries intestinales sur la force musculaire chez des souris. Ils ont élargi une connaissance déjà établie concernant le lien entre les bactéries intestinales et la santé, démontrant que des bactéries bénéfiques peuvent améliorer la santé musculaire. Des acides gras à chaîne courte (SCFAs) produits par ces bactéries jouent un rôle crucial dans cette amélioration. En parallèle, une recherche récente a examiné les bactéries intestinales chez des personnes âgées atteintes de sarcopénie, révélant que ces individus présentent une moins bonne flore intestinale et moins d’acides acétiques et butyriques, connus pour leurs bienfaits physiques. Des différences significatives ont été observées entre les groupes de participants avec et sans sarcopénie, notamment dans les niveaux de certains métabolites et la présence de certaines espèces bactériennes. Les chercheurs ont ensuite testé ces bactéries sur des souris, présentant des résultats révélateurs : les souris recevant des bactéries de personnes atteintes de sarcopénie avaient une force musculaire et une santé intestinale inférieures. Dans une phase subséquente de l’étude, les chercheurs ont également investigué l’utilisation de probiotiques, en particulier Lacticaseibacillus rhamnosus et Faecalibacterium prausnitzii, pour évaluer leurs effets sur la fonction musculaire et la santé intestinale. Bien que ces traitements aient montré des améliorations dans certaines mesures de la santé musculaire et de la barrière intestinale, ils n’ont pas inversé la sarcopénie, mais ont seulement retardé ses effets. Les résultats ont mis en évidence l’importance d’une flore intestinale saine pour le maintien de la fonction musculaire, tout en soulignant que des études cliniques supplémentaires sont nécessaires pour confirmer l’efficacité de ces probiotiques chez les humains. Source : https://www.lifespan.io/news/maintaining-muscle-by-restoring-gut-bacteria/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=maintaining-muscle-by-restoring-gut-bacteria