Mois : janvier 2025

MUVON : Une technologie de régénération musculaire prometteuse pour la santé des femmes

MUVON Therapeutics, une entreprise suisse de biotechnologie, a récemment partagé des résultats intermédiaires positifs de son essai clinique de phase 2, qui étudie une thérapie de régénération des tissus musculaires squelettiques pour traiter l’incontinence urinaire de stress chez les femmes. Les résultats préliminaires, basés sur des données de 10 patientes suivies pendant au moins six mois après l’injection du produit, ont conduit à la recommandation de la poursuite de l’étude par le Conseil international de surveillance de la sécurité des données. MUVON prévoit de publier les résultats finaux de l’étude d’ici le troisième trimestre de 2025. Dr Deana Mohr, la co-fondatrice et PDG de MUVON, a partagé son parcours inspirant dans le domaine de la médecine régénérative, qui a débuté lors de ses études de doctorat à l’ETH Zurich. Elle a été frappée par les dommages musculaires causés par l’accouchement, ce qui l’a poussée à se concentrer sur l’aide aux femmes souffrant de ces effets débilitants, en particulier l’incontinence urinaire de stress, qui touche jusqu’à 40 % des femmes de plus de 40 ans. Mohr a mené des expériences sur des animaux, observant des résultats prometteurs qui ont conduit à l’approbation des essais chez l’homme avant même sa défense de thèse, ce qui a permis de fonder MUVON en 2020. L’accent mis par MUVON sur la régénération musculaire personnalisée, en se concentrant sur les muscles petits mais cruciaux, la distingue des autres entreprises de médecine régénérative qui se concentrent souvent sur des maladies musculaires génétiques et des muscles plus grands. Le processus consiste à prélever une biopsie musculaire, à isoler les cellules précursors musculaires, et à les injecter dans le muscle endommagé. Cette approche autologue et non modifiée génétiquement vise à assurer la sécurité et l’acceptation par les patients. MUVON aspire à offrir des solutions de médecine régénérative à un coût abordable, visant à rendre ces traitements accessibles à un large public. Avec des données prometteuses en phase 1 et un essai en phase 2 en cours, Mohr est optimiste quant à l’obtention d’une première thérapie approuvée. Elle prévoit la réalisation d’un essai multicentrique à grande échelle pour confirmer l’efficacité et la sécurité du traitement avant de rechercher l’approbation commerciale en Europe et aux États-Unis. MUVON a également réussi à lever des fonds non dilutifs significatifs pour soutenir ses travaux cliniques et envisage de lever 20 millions de dollars supplémentaires avant la publication des résultats finaux de la phase 2. Mohr voit un potentiel pour la technologie de MUVON afin d’adresser d’autres conditions musculaires dans un avenir proche, soulignant l’importance de la régénération musculaire pour améliorer la résilience physique et la qualité de vie, en particulier chez les populations vieillissantes. Source : https://longevity.technology/news/personalized-approach-to-muscle-regeneration-holds-promise-for-longevity/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=personalized-approach-to-muscle-regeneration-holds-promise-for-longevity

Nouveau mécanisme de ciblage pour la livraison de composés sénolytiques

Dans un article publié dans le journal Small, des chercheurs ont présenté un nouveau mécanisme de ciblage pour la livraison de composés sénolytiques vers les cellules qui en ont besoin. Cet article aborde les caractéristiques bien connues de la sénescence cellulaire et souligne qu’aucun sénolytique n’a encore été approuvé pour un usage clinique, en grande partie à cause des problèmes d’efficacité et de ciblage. Les sénolytiques n’affectent pas toujours uniquement les cellules sénescentes. Des travaux antérieurs ont utilisé le galactose comme vecteur pour ces médicaments potentiels, car les cellules sénescentes sont caractérisées par la présence de SA-β-gal, un composé qui clive naturellement le galactose. Bien que cette approche ait montré une réduction de la toxicité du navitoclax, le sénolytique étudié, elle comportait des limitations, notamment la toxicité de la silice poreuse utilisée comme nanocarrier. Les chercheurs ont donc choisi d’encapsuler leur médicament dans des micelles amphiphiles, similaires à des bulles de savon, qui ont été examinées pour la livraison de médicaments. Les micelles ont une partie hydrophile attirant l’eau, contenant le galactose, et une partie hydrophobe retenant le navitoclax. Cette méthode a été jugée efficace, montrant une protection du médicament et une meilleure sélectivité contre les cellules sénescentes dans les tests in vitro. Les tests ont été effectués sur des cellules dérivées de cancers du poumon et de mélanome, et le composé encapsulé a montré un indice sénolytique supérieur à celui du navitoclax brut. Toutefois, il est important de noter que cette étude n’a été réalisée qu’à un niveau cellulaire, sans essai sur des animaux, et que les effets sur d’autres types de cellules ou organismes vivants doivent encore être déterminés. Malgré ces limitations, cette recherche constitue une preuve de concept utile sur la manière dont un médicament peut être ciblé vers les cellules nécessitant le traitement, ouvrant ainsi la voie à des avancées potentielles dans le traitement des maladies liées à l’âge. Source : https://www.lifespan.io/news/precision-targeting-of-senescent-cells/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=precision-targeting-of-senescent-cells

Début d’un essai clinique révolutionnaire par Cyclarity Therapeutics pour le traitement des maladies cardiovasculaires

Cyclarity Therapeutics a récemment obtenu l’approbation réglementaire pour débuter son premier essai clinique chez l’homme. Cet essai sera mené à CMAX, l’un des principaux centres de recherche clinique en Australie, en partenariat avec l’Université Monash. Il sera dirigé par le Dr Stephen Nicholls de l’Institut Cardiaque de Victoria, un expert reconnu dans le domaine de la médecine cardiovasculaire. En plus d’un essai traditionnel de phase 1 SAD/MAD, l’autorisation inclut la possibilité d’enrôler 12 patients atteints de syndrome coronarien aigu (SCA) pour évaluer la sécurité de UDP-003 chez des individus présentant une accumulation de plaques, tout en explorant des preuves anecdotiques d’efficacité. Cela constitue une étape cruciale pour évaluer l’impact potentiel de notre thérapie sur une population avec un besoin non satisfait élevé. Les indicateurs clés de performance (KPI) comprennent l’achèvement de la fabrication du matériel d’essai clinique (CTM), toutes les études préalables à l’autorisation de médicament (IND) ayant été réussies et la préparation clinique étant en place. Ce jalon représente un moment significatif pour Cyclarity, alors que l’essai s’inscrit dans l’héritage de recherche clinique innovante du Dr Nicholls, dont les travaux précédents incluent des essais majeurs comme le SATURN pour Crestor et le CLEAR Outcomes pour l’acide bempedoïque. Matthew O’Connor, PDG des affaires scientifiques, a exprimé son enthousiasme pour cette avancée révolutionnaire dans les soins cardiovasculaires. Cyclarity se concentre sur le développement de traitements modifiant véritablement la maladie pour la maladie la plus mortelle au monde. L’entreprise exprime sa gratitude pour le soutien reçu pour atteindre cette étape importante et invite à rester attentif aux développements futurs dans le domaine thérapeutique. Source : https://www.lifespan.io/news/cyclarity-therapeutics-secures-approval-for-clinical-trial/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=cyclarity-therapeutics-secures-approval-for-clinical-trial

Rôle des infections virales persistantes dans la maladie d’Alzheimer : état des lieux et perspectives de recherche

Une variété de données épidémiologiques suggèrent un rôle pour les infections virales persistantes dans le développement de la maladie d’Alzheimer, bien que cette affirmation soit contestée par des données contradictoires qui montrent l’absence de lien. La situation est donc complexe. Sur le plan mécaniste, les infections virales persistantes, telles que les herpesvirus, pourraient accélérer l’apparition de conditions neurodégénératives en provoquant une inflammation accrue, un plus grand nombre de microglies dysfonctionnelles dans le cerveau, et une augmentation de l’amyloïde-β, un peptide antimicrobien. Des chercheurs ont découvert que l’herpèsvirus pourrait favoriser l’agrégation de la protéine tau, caractéristique des stades avancés et plus dommageables de la maladie d’Alzheimer, ce qui complique encore l’état actuel des données sur les mécanismes et l’épidémiologie. Des protéines liées au HSV-1 ont été identifiées dans des échantillons de cerveau d’Alzheimer, avec une concentration plus élevée de protéines virales co-localisées avec des enchevêtrements de tau phosphorylé dans des régions cérébrales particulièrement vulnérables à la maladie. Des études sur des modèles miniatures de cerveaux humains en milieu de culture ont suggéré que l’infection par HSV-1 pourrait moduler les niveaux de protéine tau dans le cerveau et réguler sa fonction, offrant ainsi un mécanisme protecteur qui semble diminuer la mort des neurones humains post-infection. Bien que les mécanismes précis par lesquels HSV-1 influence la protéine tau et contribue à la maladie d’Alzheimer restent inconnus, les chercheurs prévoient d’explorer ces questions dans de futures recherches, en testant des stratégies thérapeutiques potentielles ciblant les protéines virales ou en ajustant la réponse immunitaire du cerveau. Ils envisagent également d’explorer si des mécanismes similaires sont impliqués dans d’autres maladies neurodégénératives, telles que la maladie de Parkinson et la sclérose latérale amyotrophique (ALS). Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/continued-discussion-of-herpesvirus-infection-as-a-contributing-cause-of-alzheimers-disease/

Le rôle du nucléole dans l’homéostasie protéique et le vieillissement cellulaire

Le nucléole, une structure essentielle de la cellule, est principalement connu pour sa fonction dans la construction des ribosomes. Cependant, il joue également un rôle clé dans divers mécanismes liés à la réponse au stress, au contrôle de la qualité et à la réparation des dommages cellulaires. Ces processus sont tous liés au rythme du vieillissement, bien que les relations qui les unissent ne soient pas encore totalement comprises en détail. La recherche se concentre actuellement sur la manière d’ajuster le fonctionnement nucléolaire pour ralentir le vieillissement, en utilisant des organismes modèles tels que la levure et les nématodes. La toxicité protéique, une préoccupation majeure, est combattue par des mécanismes de contrôle de la qualité des protéines qui supervisent l’intégrité des protéines naissantes et matures, et dirigent les protéines gravement endommagées vers la dégradation. Au début de la vie, ce réseau d’homéostasie protéique maintient efficacement l’intégrité du protéome. Cependant, avec l’âge, des protéines mal repliées s’accumulent et forment des agrégats, ce qui met à l’épreuve ce réseau et est souvent à l’origine de maladies connues sous le nom de protéinopathies, y compris les conditions neurodégénératives. Par conséquent, maintenir l’homéostasie protéique durant les dernières étapes de la vie promet de retarder l’émergence de ces maladies dévastatrices. L’identification des régulateurs de l’homéostasie protéique est cruciale pour évaluer la faisabilité de cette approche. Des recherches récentes ont montré que la réduction de l’activité du complexe nucléolaire FIB-1-NOL-56 protège les nématodes modèles de la toxicité protéique causée par le peptide amyloïde-β, lié à la maladie d’Alzheimer, ainsi que par des séquences de polyglutamine anormalement longues. Ce mécanisme favorise l’homéostasie protéique à travers les tissus en modulant l’activité de la signalisation TGFβ et en améliorant l’activité du protéasome. Ces découvertes ouvrent de nouvelles voies de recherche vers le développement de thérapies promouvant l’homéostasie protéique pour les maladies neurodégénératives. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/the-nucleolus-as-a-factor-in-age-related-loss-of-proteostasis/

Théories du Taux de Vie et Longevité : Une Exploration des Liens entre Métabolisme et Vie

Les théories du taux de vie du vieillissement sont issues de l’observation selon laquelle le métabolisme est généralement plus lent chez les espèces plus grandes et à longévité accrue. Bien que des exceptions existent, suggérant que le métabolisme rapide ne limite pas nécessairement la durée de vie, ces théories ont été largement abandonnées au profit d’une compréhension moderne de la biochimie cellulaire. Cependant, il reste une observation claire : les espèces plus volumineuses vivent généralement plus longtemps, et celles avec un métabolisme plus lent ont également tendance à avoir une durée de vie prolongée. Cela indique qu’il existe des leçons à tirer de ces corrélations. Des chercheurs proposent que le nombre de cycles respiratoires au cours d’une vie pourrait être un chiffre constant qui relie les corrélations observées entre masse et métabolisme chez de nombreuses espèces. Comme pour la théorie des radicaux libres, des preuves soutiennent l’idée que ces théories doivent évoquer des limites évolutives concernant l’oxydation et les dommages cellulaires qu’un organisme peut supporter. Les molécules oxydantes causent des dommages à l’ADN, et il pourrait y avoir une limite évolutive sur la quantité de dommages mutationnels que les organismes peuvent endurer. Paradoxalement, si trop de dommages mutationnels peuvent nuire à la survie d’un organisme, un certain niveau de dommages est nécessaire pour l’évolution, ce qui pourrait permettre à des espèces d’évoluer plus rapidement et de surpasser celles évoluant plus lentement. Cela pourrait décrire un processus d’optimisation dans un cadre restreint de possibilités. Les processus de vieillissement et la longévité des organismes ont été étudiés pendant des décennies, avec de nombreuses théories divisées par leur facteur principal : moléculaire, cellulaire, systémique et évolutif. L’une des théories moléculaires, la théorie des mutations somatiques, propose que l’accumulation de mutations dans l’ADN somatique entraîne une dégradation fonctionnelle. Des preuves récentes montrent une relation inverse entre le taux de mutations somatiques et la durée de vie des espèces, sans que d’autres traits de l’histoire de vie ne montrent une association comparable. Il a été constaté que le fardeau mutationnel de la durée de vie varie d’un facteur d’environ 3, malgré des histoires de vie très différentes parmi les espèces examinées. Cela suggère une constante approximative dans le nombre total de mutations au cours d’une vie de mammifère, ce qui pourrait correspondre à une sorte de ‘Nombre de Vie’ déterminant la longévité. Un autre ‘Nombre de Vie’, proposé comme constant pour différentes classes d’organismes vivants, est le nombre total de cycles respiratoires durant une vie, qui généralise la relation bien connue entre la fréquence cardiaque et la durée de vie. Cette étude examine la connexion causale dans les corrélations de durée de vie, révélant que six traits phénotypiques, y compris le taux métabolique, la masse, la maturité sexuelle, la taille de la portée et la fréquence cardiaque, sont tous liés à la durée de vie via un nombre approximativement constant de cycles respiratoires. Les taux de mutations somatiques semblent être directement proportionnels à la fréquence respiratoire, ce qui pourrait indiquer que ce nombre constant de cycles par vie découle d’un niveau moléculaire et se manifeste au niveau systémique, avec un fardeau mutationnel fixe à la fin de la vie. Un lien possible entre le processus respiratoire et le taux de mutations somatiques pourrait être établi par les sous-produits de la respiration, tels que les radicaux libres, qui sont traditionnellement considérés comme responsables du vieillissement. La production de ces sous-produits détermine le taux de mutations somatiques. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/number-of-respiratory-cycles-in-a-lifetime-is-fairly-consistent-across-species/

Maze Therapeutics : Vers une Introduction en Bourse et des Innovations en Médecine de Précision

Maze Therapeutics est une entreprise de médecine de précision basée à San Francisco, qui a récemment déposé une demande d’introduction en bourse (IPO) auprès de la Securities and Exchange Commission. Fondée en 2017, la société se concentre sur le développement de médicaments de précision sous forme de petites molécules, ciblant principalement les maladies rénales, cardiovasculaires et liées au métabolisme, y compris l’obésité. Maze prévoit d’être cotée sur le Nasdaq sous le symbole MAZE, et pourrait devenir la première introduction en bourse du secteur biotechnologique en 2025. Selon les rapports, l’entreprise a réalisé un bénéfice de 9,03 millions de dollars pour les neuf mois se terminant le 30 septembre 2024, contrastant avec une perte de 73,84 millions de dollars durant la même période l’année précédente. Avant de soumettre sa demande d’IPO, Maze a mené un tour de financement de série D de 115 millions de dollars, qui a été largement sursouscrit, destiné à faire avancer ses candidats pour le traitement des maladies rénales. Dr James Brush de Frazier Life Sciences, qui a investi lors de ce tour, a souligné que Maze a démontré une productivité impressionnante en utilisant sa plateforme axée sur la médecine de précision et son approche de fonctionnalisation des variants. La société est bien positionnée pour répondre aux besoins des patients atteints de maladies rénales chroniques (CKD), aiguës (AKD), du syndrome de Schwartz-Jampel (FSGS), des phénylcétonuries (PKU) et d’autres maladies métaboliques. Maze utilise sa plateforme propriétaire pour identifier et caractériser les variants génétiques associés à des maladies, en les reliant aux voies biologiques qui conduisent à la maladie dans des groupes de patients spécifiques. Cette méthode intègre des données génétiques humaines avec des outils de génomique fonctionnelle et des technologies de science des données pour établir des associations pertinentes entre les gènes et les maladies. Cela accélère le développement de médicaments de précision sous forme de petites molécules, conçus pour imiter les effets de variants génétiques rares et naturellement protecteurs. Le programme le plus avancé de Maze est un inhibiteur oral ciblant l’apolipoprotéine L1 (APOL1) pour le traitement de la maladie rénale APOL1, qui est récemment entrée dans un essai clinique de phase 2. Un autre candidat dans le pipeline de Maze est un médicament oral ciblant la maladie rénale chronique, qui a débuté des essais de phase 1 en septembre. Source : https://longevity.technology/news/maze-plots-path-to-ipo/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=maze-plots-path-to-ipo

L’acide lithocholique : un mimétique de la restriction calorique pour améliorer la longévité

Cette étude récente révèle que l’acide lithocholique, un métabolite présent dans le sérum de souris soumises à une restriction calorique, peut imiter les effets bénéfiques de cette restriction. La restriction calorique, qui améliore la durée de vie et la santé des organismes modèles, y compris les humains, active des voies métaboliques essentielles, notamment la kinase activée par l’AMP (AMPK), un régulateur clé des processus liés au vieillissement. Les chercheurs ont administré à des souris pendant quatre mois une restriction calorique, puis ont traité des lignées cellulaires avec du sérum de ces souris. Cela a activé AMPK dans les cellules, suggérant que le sérum imite les effets de la restriction calorique. Toutefois, l’utilisation de sérum entier n’est pas pratique, car un ou quelques molécules spécifiques en sont probablement responsables. Grâce à la spectrométrie de masse, les chercheurs ont identifié plus de mille métabolites, dont près de sept cents modifiés par la restriction calorique. Ils ont mis en évidence six métabolites actifs, mais seuls l’acide lithocholique (LCA) a montré une activation significative d’AMPK à des concentrations physiologiques. Lors des tests ultérieurs, l’administration de LCA à des souris âgées a entraîné des améliorations notables de la performance physique et des marqueurs moléculaires liés à la santé. Bien que l’effet de LCA sur la durée de vie soit modeste chez les souris, il a montré des prolongements significatifs de la durée de vie chez d’autres organismes modèles comme C. elegans et D. melanogaster. De plus, l’étude souligne le rôle des microbes intestinaux dans le métabolisme du LCA, qui augmentent pendant la restriction calorique, et suggère que le LCA pourrait être un mimétique de la restriction calorique, reproduisant ses effets bénéfiques sur la santé et le vieillissement. Ces résultats ouvrent des perspectives sur l’utilisation de LCA dans la promotion de la longévité et l’amélioration de la santé sans nécessiter de restriction calorique. Source : https://www.lifespan.io/news/receiving-the-benefits-of-caloric-restriction-without-practicing-it/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=receiving-the-benefits-of-caloric-restriction-without-practicing-it

Différenciation entre vieillissement normal et pathologique : étude sur l’oubli à long terme chez les personnes âgées en bonne santé

Dans le domaine de la recherche et de la médecine, il est courant de tenter de distinguer le vieillissement normal du vieillissement pathologique. Cependant, cette distinction semble problématique, car tous les types de vieillissement affectent de manière sous-jacente les individus. Une personne âgée en bonne santé est toujours impactée par les mécanismes du vieillissement, qui incluent une accumulation de dommages moléculaires et leurs conséquences, bien qu’elle en soit moins affectée que ses pairs souffrant de maladies liées à l’âge. La vitesse de vieillissement et les types de dommages qui s’accumulent jusqu’à provoquer une dysfonction et une pathologie incontrôlées varient considérablement d’un individu à l’autre. Malgré cela, il y a encore une volonté de différencier le vieillissement normal du vieillissement pathologique, surtout en ce qui concerne la fonction cognitive. Le vieillissement est généralement associé à des déclins dans la mémoire épisodique, les fonctions exécutives et la qualité du sommeil. Ainsi, on suspecte que la stabilisation de la mémoire épisodique dépendant du sommeil puisse diminuer avec l’âge, ce qui pourrait se traduire par un oubli à long terme accéléré. Ce phénomène se manifeste par un apprentissage normal et une rétention sur quelques heures, mais une rétention anormale sur plusieurs jours. L’oubli à long terme accéléré a été observé chez des personnes atteintes de démence, de troubles cognitifs légers et chez celles se plaignant de problèmes de mémoire. Dans une étude récente, nous avons examiné si l’oubli à long terme accéléré se manifeste également dans le vieillissement sain. Nous avons étudié la mémoire épisodique verbale de 236 hommes et femmes en bonne santé, âgés de 18 à 77 ans. Tous les participants étaient mentalement intacts en ce qui concerne les fonctions exécutives, la mémoire de travail, la mémoire épisodique, l’intelligence verbale et l’humeur. Nous avons lié leurs taux d’oubli au cours d’une semaine après l’apprentissage à leur qualité de sommeil subjective et à leurs fonctions exécutives. Quinze mots ont été librement rappelés, puis reconnus parmi 30 mots distrayants à 30 minutes et à nouveau une semaine après l’apprentissage. Bien que les adultes âgés en bonne santé, comparés aux adultes jeunes en bonne santé, aient rapporté une efficacité de sommeil diminuée et aient appris moins de mots, ils n’ont montré aucun oubli disproportionné au fil des jours. Par conséquent, l’oubli à long terme accéléré n’est pas présent dans le vieillissement sain, mais pourrait être un premier signe de dysfonctionnement de la mémoire dû à une neuropathologie. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/forgetting-changes-little-in-healthy-older-people/

Analyse des Changements Transcriptomiques du Cerveau Liés au Vieillissement chez la Souris

Le vieillissement biologique est un processus complexe caractérisé par une perte progressive de l’homéostasie à travers divers aspects de la fonction moléculaire et cellulaire. Cette étude se concentre sur l’analyse des changements transcriptomiques dans le cerveau de souris adultes jeunes et âgées, en utilisant des données de séquençage d’ARN à cellule unique. Les chercheurs ont réussi à établir un ensemble de données comprenant environ 1,2 million de transcriptomes de cellules cérébrales, révélant des signatures d’expression génique associées à l’âge. Grâce à un clustering de haute résolution, 847 clusters cellulaires ont été identifiés, dont au moins 14 clusters présentent un biais d’âge, principalement parmi les types de cellules gliales. Les résultats montrent une diminution de l’expression des gènes liés à la structure et à la fonction neuronale dans de nombreux types de neurones, accompagnée d’une augmentation des gènes associés à la fonction immunitaire, à la présentation des antigènes, à l’inflammation et à la motilité cellulaire. En particulier, certaines cellules du noyau hypothalamique, telles que les tanycytes et les cellules épendymaires, montrent une sensibilité accrue au vieillissement, suggérant que cette région pourrait jouer un rôle clé dans le vieillissement cérébral. Les découvertes de cette étude fournissent une base essentielle pour explorer les interactions entre le vieillissement normal et les maladies, ouvrant la voie à de futures recherches sur les mécanismes sous-jacents du vieillissement et leur impact sur la santé. En somme, cette recherche met en lumière un paysage dynamique de changements transcriptomiques spécifiques aux types cellulaires dans le cerveau en relation avec le vieillissement, contribuant ainsi à la compréhension des modifications fonctionnelles durant le vieillissement et leur interaction avec les maladies. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/a-transcriptomic-map-of-brain-aging-in-mice/