Mois : janvier 2025

Les cellules sénescentes : Défis et Perspectives dans le Développement de Thérapies Ciblées

Les cellules sénescentes sont des cellules qui, bien que bénéfiques à court terme pour des processus physiologiques tels que la régénération des tissus, s’accumulent avec l’âge, entraînant des troubles fonctionnels et une inflammation chronique. Ces cellules expriment des marqueurs liés à l’âge, produisent des cytokines pro-inflammatoires et sont associées à des phénotypes tels que le SASP (Senescence-Associated Secretory Phenotype). Bien que des traitements pharmacologiques comme les sénolytiques et les sénomorphiques aient montré des résultats prometteurs, ils manquent de spécificité et peuvent avoir des effets secondaires. Parallèlement, le développement de vaccins ciblant les cellules sénescentes est envisagé, mais il se heurte à des défis majeurs, notamment la difficulté à identifier des antigènes spécifiques aux cellules sénescentes sans nuire aux cellules saines, et la tolérance immunologique aux antigènes associés à la sénescence. La recherche continue dans ce domaine espère surmonter ces obstacles pour améliorer la santé des personnes âgées et réduire les maladies liées à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/considering-the-development-of-senolytic-vaccines/

Rôle de l’inflammation chronique dans l’atteinte de la longévité exceptionnelle chez les centenaires

L’inflammation chronique est considérée comme un facteur clé du vieillissement dégénératif, car les individus très âgés, notamment les centenaires, affichent des niveaux d’inflammation remarquablement bas, semblables à ceux des jeunes adultes. Plusieurs études sur les centenaires, les semi-supercentenaires et les supercentenaires montrent que ces groupes présentent des marqueurs inflammatoires inférieurs à ceux observés dans la population générale vieillissante. Toutefois, atteindre l’âge de 100 ans n’est pas sans défis, car ces personnes sont souvent fragiles et souffrent d’affections liées à l’âge. Les recherches indiquent qu’une charge d’inflammation chronique plus faible est associée à une plus grande longévité, les individus avec une inflammation chronique plus élevée ayant moins de chances d’atteindre cet âge avancé. De plus, les centenaires sont souvent résistants à des maladies liées à l’âge comme le cancer, le diabète et les maladies cardiovasculaires. Leur longévité est attribuée à l’amélioration des conditions de vie, de l’hygiène et des modes de vie sains. Cependant, les centenaires d’aujourd’hui pourraient être moins uniques que ceux des générations précédentes, car ils n’ont pas nécessairement surmonté les mêmes adversités. En parallèle, le concept d’immunosénescence, qui désigne le déclin progressif de la fonction immunitaire avec l’âge, a été introduit dans les années 1980, et l’inflammaging, une inflammation systémique persistante, a été reconnu comme un facteur aggravant de ce déclin. Cette étude se penche sur les indices d’inflammation, tels que l’INFLA-score et le SIRI, à partir de données regroupant des participants de 19 à 111 ans, afin de comprendre le rôle de l’inflammation dans la longévité. Les résultats indiquent que les scores INFLA et SIRI augmentent avec l’âge, mais ne montrent pas de différences significatives entre les semi-supercentenaires et d’autres groupes d’âge, ce qui soutient l’hypothèse que le contrôle des réponses inflammatoires peut favoriser une longévité extrême. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/supercentenarians-have-inflammatory-scores-similar-to-those-of-younger-adults/

Partenariat entre Ultrahuman et InsideTracker pour une santé cardiovasculaire préventive aux États-Unis

L’entreprise de technologie d’optimisation de la santé, Ultrahuman, a établi un partenariat avec la plateforme d’analyse de la santé InsideTracker pour améliorer la santé cardiovasculaire des consommateurs américains. Cette collaboration vise à fournir aux individus des données exploitables adaptées à leur physiologie unique. Le partenariat introduit pour la première fois aux États-Unis la plateforme de tests sanguins Blood Vision d’Ultrahuman, qui se concentre sur la longévité plutôt que sur des références centrées sur les maladies. Blood Vision met l’accent sur la santé proactive et des stratégies de bien-être personnalisées, créant des feuilles de route individuelles pour optimiser la santé cardiovasculaire, la vitalité et le vieillissement. InsideTracker, connu pour ses recommandations personnalisées visant à améliorer la longévité et la performance, intègre son test Heart Category dans la plateforme Blood Vision. Ce test, validé scientifiquement, évalue des biomarqueurs cardiovasculaires critiques tels que les profils lipidiques, les marqueurs inflammatoires et les paramètres métaboliques, fournissant des informations basées sur les dernières recherches sur la longévité. Rony Sellam, PDG d’InsideTracker, souligne que les consommateurs de santé d’aujourd’hui sont extrêmement sophistiqués et que l’industrie doit s’adapter à cette réalité. La collaboration s’étend également au produit Ring AIR, une bague intelligente d’Ultrahuman, ainsi qu’au Cardio Adaptability PowerPlug. La bague Ring AIR surveille le sommeil, le rythme cardiaque au repos, la variabilité de la fréquence cardiaque, le mouvement et la température de la peau, produisant des données sur le stress physiologique, la récupération et la santé globale. Le Cardio Adaptability PowerPlug, construit sur l’ensemble de données d’Ultrahuman, fournit des informations sur la charge cardiovasculaire, l’équilibre autonome et la résilience. En corrélant les biomarqueurs de la Ring AIR avec les données sanguines, la plateforme propose des recommandations de style de vie, telles que l’amélioration de la récupération par l’optimisation du sommeil, la réduction de l’inflammation par des ajustements alimentaires, ou l’affinage des routines d’exercice en fonction des tendances de la variabilité de la fréquence cardiaque. Le partenariat entre Ultrahuman et InsideTracker devrait s’élargir, avec des projets futurs visant à couvrir d’autres panels de biomarqueurs pour la santé métabolique, l’immunité et l’équilibre hormonal. Mohit Kumar, fondateur et PDG d’Ultrahuman, insiste sur l’importance de ce partenariat pour passer d’une santé réactive à une santé préventive, ce qui est crucial pour garantir la santé et le bien-être à long terme de l’Amérique. Avec des informations cardiovasculaires personnalisées et des interventions sur le mode de vie, les consommateurs auront désormais une vue d’ensemble de leur santé actuelle et future, à la fois complète et exploitable. Source : https://longevity.technology/news/ultrahuman-and-insidetracker-joins-forces-on-preventive-health-in-the-us/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=ultrahuman-and-insidetracker-joins-forces-on-preventive-health-in-the-us

Les avancées des biomarqueurs sanguins dans le diagnostic de la maladie d’Alzheimer

L’année 2025 pourrait marquer une avancée significative dans le diagnostic de la maladie d’Alzheimer grâce aux biomarqueurs sanguins, qui montrent un potentiel prometteur pour transformer la façon dont cette maladie est détectée. Les tests sanguins offrent une alternative moins invasive et moins coûteuse aux méthodes de diagnostic actuelles, comme les scans PET et les analyses du liquide céphalorachidien (LCR), qui, bien que très efficaces, sont souvent difficiles d’accès pour de nombreux patients. Roche Diagnostics a récemment présenté des données lors de la conférence CTAD, mettant en avant les résultats positifs de ses tests pTau 181 et pTau 217, qui ont reçu des désignations de Dispositif Innovant de la FDA. Ces tests visent à détecter la pathologie amyloïde associée à la maladie d’Alzheimer dans le plasma sanguin, avec un accent sur l’amélioration de l’accessibilité et la réduction de l’invasivité du processus de diagnostic. Dr Maria-Magdalena Patru, responsable de l’équipe médicale en neurologie chez Roche, souligne les défis associés à la transition de la mesure des protéines cérébrales dans le LCR vers le sang, notamment la nécessité de tests plus sensibles en raison de la concentration plus faible de ces protéines dans le sang. Malgré l’enthousiasme croissant pour ces tests, il est important de noter que ces technologies ne sont pas encore des pratiques standardisées dans les soins de santé, et la FDA n’a pas encore approuvé l’utilisation de biomarqueurs sanguins pour la maladie d’Alzheimer. Dr Patru est optimiste quant à la possibilité de voir des tests approuvés d’ici 2025, mais elle insiste sur la nécessité d’une compréhension claire de l’utilisation prévue et de la performance de ces tests dans différentes populations. Elle envisage également un avenir où un panel de biomarqueurs sera utilisé pour un diagnostic complet de la maladie d’Alzheimer, permettant de différencier cette maladie d’autres formes de démence. L’identification précoce des patients dans les stades initiaux de la maladie d’Alzheimer est cruciale, car c’est à ce moment que les nouvelles thérapies sont les plus efficaces. Dr Patru évoque également l’intégration de l’intelligence artificielle et des biomarqueurs numériques pour améliorer les évaluations cognitives et fournir une image plus complète des conditions des patients. L’éducation et la sensibilisation sont essentielles pour améliorer les résultats pour les patients, et Roche s’engage dans plusieurs programmes éducatifs pour sensibiliser à l’importance d’un diagnostic précoce et des traitements spécifiques à la maladie. En somme, bien que des progrès significatifs aient été réalisés, il reste encore beaucoup de travail à faire pour que ces tests sanguins deviennent une norme dans le diagnostic de la maladie d’Alzheimer. Source : https://longevity.technology/news/will-we-see-approved-alzheimers-blood-tests-in-2025/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=will-we-see-approved-alzheimers-blood-tests-in-2025

Découverte de nouveaux composés pour activer la sirtuine SIRT3 et lutter contre le vieillissement

Des chercheurs publiant dans la revue Physical Review X ont découvert des composés capables de doubler l’efficacité de la sirtuine SIRT3 dans le traitement du NAD+. Contrairement à la plupart des médicaments qui inhibent des enzymes pour traiter des maladies, cette recherche vise à activer les enzymes afin de favoriser des phénotypes sains. Les sirtuines, en particulier SIRT3, jouent un rôle crucial dans la régulation des voies cellulaires liées au vieillissement et sont essentielles pour le bon fonctionnement du NAD+. Les approches précédentes pour activer les sirtuines reposaient souvent sur des activateurs allostériques, mais ces méthodes peuvent être limitées par la disponibilité des substrats. Les chercheurs cherchent à permettre aux sirtuines de fonctionner efficacement même lorsque le NAD+ est en quantité réduite, ce qui représente un défi plus complexe. Ils ont choisi de se concentrer sur SIRT3 en raison de ses effets bénéfiques sur les mitochondries et de son association avec la longévité. En utilisant un algorithme avancé, ils ont analysé une bibliothèque de 1,2 million de composés pour trouver des activateurs stables de SIRT3. Un composé prometteur, le numéro 5689785, a été identifié comme un candidat viable, surpassant les alternatives comme le honokiol et le précurseur de NAD+ NMN dans divers tests. Bien que ce composé ne soit pas encore un médicament commercialisé et nécessite encore des études sur des modèles animaux, il ouvre des perspectives prometteuses pour le développement de médicaments ciblant le vieillissement en améliorant l’activité des sirtuines sans dépendre des méthodes basées sur les substrats. Si cette approche réussit, elle pourrait contribuer à lutter contre plusieurs aspects du vieillissement grâce aux effets mitochondriaux de SIRT3. Source : https://www.lifespan.io/news/enhancing-nad-efficiency-by-energizing-sirtuins/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=enhancing-nad-efficiency-by-energizing-sirtuins

Les limites des thérapies sénolytiques dans la résistance aux infections virales chez les souris âgées

Les thérapies sénolytiques, qui visent à éliminer les cellules sénescentes, sont souvent perçues comme une solution miracle pour les conditions liées à l’âge. Cependant, des recherches récentes montrent que ces traitements ne favorisent pas la résistance des souris âgées à l’infection par le virus de la grippe lorsqu’ils sont administrés juste avant ou pendant l’exposition. La sénescence cellulaire, un processus normal du vieillissement, est associée à une réponse inflammatoire accrue et à des résultats défavorables lors des infections respiratoires. Bien que des études antérieures aient démontré que l’élimination des cellules sénescentes pouvait améliorer la survie et réduire les dommages pulmonaires chez des modèles animaux infectés par le coronavirus, peu d’informations existent sur le rôle des cellules sénescentes lors des infections par le virus de la grippe A chez les souris âgées. Dans cette étude, les chercheurs ont testé trois régimes différents de traitements sénolytiques sur des souris âgées infectées par le virus de la grippe A. Les résultats ont révélé que les traitements avec dasatinib et quercétine, fisetin, et ABT-263 n’amélioraient ni la survie ni la perte de poids des souris. De plus, les traitements avec dasatinib et quercétine ainsi que fisetin ont conduit à une suppression accrue de l’infiltration immunitaire par rapport à l’âge seul. Les données suggèrent que les traitements sénolytiques à court terme ne réduisent pas les marqueurs sénescents dans le modèle de souris âgées et qu’ils ne rétablissent pas universellement le phénotype immunitaire lié à l’âge face à toutes les infections virales respiratoires. Ces résultats mettent en lumière les limites des thérapies sénolytiques et soulignent la complexité de la sénescence cellulaire dans le contexte des infections virales, en particulier chez les populations âgées. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/senolytics-dont-help-aged-mice-resist-influenza-infection/

Impact de la Dysfonction Mitochondriale sur la Dégénérescence des Disques Intervertébraux

La recherche actuelle examine l’impact de la perte de fonction mitochondriale liée à l’âge sur la maladie dégénérative du disque intervertébral. Bien que cette perte de fonction soit un facteur contributif, il est difficile d’évaluer son importance par rapport à d’autres facteurs de vieillissement, tels que l’inflammation chronique. La dégénérescence des disques intervertébraux est la maladie musculosquelettique la plus courante et est la principale cause de douleurs lombaires, ce qui représente un risque majeur pour la santé publique et augmente le fardeau économique des individus. Cette dégénérescence est caractérisée par l’apoptose des cellules du nucleus pulposus, la dégradation de la matrice extracellulaire et des changements dans la structure du disque. Elle progresse avec l’âge et est influencée par des facteurs tels que la surcharge mécanique, le stress oxydatif et la génétique. Les mitochondries, qui sont les centrales énergétiques des cellules, jouent également un rôle dans diverses fonctions cellulaires, comme l’homéostasie du calcium, la régulation de la prolifération cellulaire et le contrôle de l’apoptose. Le système de contrôle de la qualité mitochondriale implique plusieurs mécanismes, tels que la régulation des gènes mitochondriaux et la mitophagie. De nombreuses études ont montré que la dysfonction mitochondriale est un facteur clé dans le mécanisme pathologique du vieillissement et de la dégénérescence des disques intervertébraux. Par conséquent, équilibrer le contrôle de la qualité mitochondriale est crucial pour retarder et traiter cette dégénérescence. Cet article décrit en détail le mécanisme moléculaire du contrôle de la qualité mitochondriale, notamment la biogenèse mitochondriale et la mitophagie, puis examine comment la dysfonction mitochondriale contribue à la dégénérescence des disques. Enfin, il passe en revue les recherches actuelles sur les traitements ciblant les mitochondries pour la dégénérescence discale, dans l’espoir de fournir des perspectives innovantes pour cette condition. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/considering-mitochondrial-dysfunction-as-a-contributing-cause-of-intervertebral-disc-degeneration/

Exploration des biomarqueurs de longévité : Perspectives de la métabolomique et de la protéomique

Le texte aborde la recherche sur les biomarqueurs associés à la longévité humaine, en mettant l’accent sur les échantillons de sang et les méthodes non invasives. Il souligne l’importance de développer des outils efficaces pour mesurer le vieillissement biologique afin d’accélérer les thérapies de lutte contre le vieillissement. Les études sur les centenaires et les bases de données ‘omics’ fournissent des informations précieuses. Les biomarqueurs liés à la longévité, découverts grâce à la métabolomique et à la protéomique, sont classés selon différentes catégories. Les mécanismes d’action de certains métabolites, notamment des acides gras, sont expliqués, bien que beaucoup de leurs effets restent inconnus. Les protéines clés comme l’APOE, FOXO et SIRT jouent un rôle essentiel dans la survie cellulaire en régulant divers processus métaboliques et inflammatoires. Le texte souligne également l’importance des modifications post-traductionnelles des protéines dans la longévité. Les méthodes analytiques appropriées sont cruciales, et il est noté que la métabolomique ciblée pourrait mieux refléter l’état physiologique des personnes âgées. Les échantillons sanguins et fécaux sont couramment utilisés pour la découverte de biomarqueurs, bien que l’accès aux échantillons de tissus soit plus complexe. L’article conclut en exprimant l’espoir que de meilleures technologies permettront d’explorer les spécificités tissulaires des centenaires dans le futur. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/a-discussion-of-circulating-metabolite-and-protein-markers-of-human-longevity/

Le UK Biobank lance l’étude de protéomique la plus vaste au monde

Le UK Biobank a lancé une étude ambitieuse et sans précédent visant à analyser 5 400 protéines à partir de 600 000 échantillons, promettant de nouvelles avancées significatives dans la compréhension de la santé et de la longévité. Cette initiative vise à approfondir la compréhension des interactions complexes entre la génétique, le mode de vie et les maladies, ouvrant ainsi la voie à d’importantes avancées en santé publique et en recherche médicale. En tant que pilier essentiel de la recherche sur la longévité et l’espérance de vie en bonne santé, le UK Biobank offre un ensemble de données unique qui a déjà permis d’importantes découvertes pour améliorer la santé publique. Avec un large registre de 500 000 participants, le UK Biobank permet des analyses statistiques robustes et, grâce à son approche longitudinale, il capture les évolutions cruciales de la santé au fil du temps, permettant ainsi d’explorer la progression du vieillissement et l’apparition de maladies liées à l’âge.

L’étude de protéomique récemment annoncée renforce encore les contributions du UK Biobank dans ce domaine. Ce projet, par son ampleur et sa profondeur, offre une opportunité sans précédent de suivre les changements protéiques durant la vie moyenne à tardive et leur rôle dans le développement des maladies. En intégrant des données protéomiques, génétiques et d’imagerie, les chercheurs souhaitent identifier des biomarqueurs protéiques, développer des modèles prédictifs pour les maladies liées à l’âge et faire avancer la médecine personnalisée. Les résultats de cette étude devraient également faciliter la découverte de médicaments et les interventions thérapeutiques, offrant ainsi une nouvelle perspective sur les conditions liées à l’âge.

Le projet de protéomique impliquera 500 000 participants du UK Biobank, avec la collecte de 100 000 échantillons supplémentaires jusqu’à 15 ans plus tard pour capturer les changements longitudinaux dans l’expression des protéines. Cela fournira des informations critiques sur l’évolution des niveaux de protéines au fil du temps, en particulier durant les phases de vie moyenne à tardive, et comment ces variations s’alignent avec le développement de maladies chroniques. Les échantillons seront analysés à l’aide de technologies avancées comme la plateforme Olink, permettant une mesure précise et à haut débit des biomarqueurs protéiques.

Cette étude offre des perspectives prometteuses pour mieux comprendre comment les protéines influencent les voies de la maladie et le vieillissement, avec des implications spécifiques pour l’identification précoce d’indicateurs de conditions telles que la démence et le cancer. En intégrant les données protéomiques avec les ensembles de données génétiques et d’imagerie existants, les chercheurs visent à développer des outils pratiques pour prédire le risque de maladie et adapter les stratégies de prévention tant au niveau individuel qu’au niveau populationnel. La combinaison de l’analyse des protéines, des données génétiques et d’imagerie crée une opportunité unique pour étudier les interactions complexes entre ces variables. En identifiant des biomarqueurs protéiques, l’étude pourrait également conduire au développement de traitements ciblés pour les maladies liées à l’âge.

Avec plus de 19 000 chercheurs utilisant déjà les données du UK Biobank, l’ajout de la protéomique devrait indéniablement amplifier sa valeur en tant que ressource de recherche. Ce projet a le potentiel de relever certains des défis les plus pressants en matière de santé, permettant ainsi d’améliorer la santé et la longévité des générations futures. Source : https://longevity.technology/news/uk-biobank-announces-largest-ever-proteomics-study/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=uk-biobank-announces-largest-ever-proteomics-study

Bioptimus : Lever de fonds pour créer le ‘GPT de la biologie’

La startup française Bioptimus, basée à Paris, a récemment annoncé une levée de fonds de 41 millions de dollars, s’ajoutant à un précédent financement de 35 millions de dollars, pour développer un modèle fondamental d’IA destiné à la biologie. Cette initiative vise à résoudre un problème majeur dans la recherche biologique : l’étude fragmentée des composants biologiques, tels que l’ADN, les protéines, les cellules et les tissus. Bioptimus vise à créer un modèle d’IA universel qui synthétise les données à travers plusieurs échelles et modalités, offrant ainsi une perspective intégrée de la biologie. En juillet, la startup a lancé ce qu’elle considère comme le plus grand modèle fondamental pour la pathologie, nommé H-Optimus-0, qui a établi de nouveaux benchmarks dans des évaluations indépendantes. Ce modèle a surpassé d’autres en matière de prédiction de l’expression génique et de sous-typage précis du cancer de l’ovaire, validé par des institutions comme Harvard Medical School et l’Université de Leeds. Bioptimus prévoit de lancer son premier modèle fondamental multi-échelle et multi-modal en 2025, qui devrait permettre aux chercheurs et aux industries de relever des défis complexes, allant de la compréhension des mécanismes de la maladie à la conception de thérapies de précision. Sous la direction du professeur Jean-Philippe Vert, l’équipe de Bioptimus comprend des experts issus de Google DeepMind et de la société française de biotechnologie Owkin. Le professeur Vert décrit l’innovation de l’entreprise comme un ‘GPT de la biologie’, capable de débloquer des possibilités transformantes pour la recherche et l’industrie. Le financement récent, qui porte le total à 76 millions de dollars, a été dirigé par Cathay Innovation, avec la participation d’autres investisseurs tels que Sofinnova Partners et Bpifrance. Ces fonds permettront d’accélérer l’affinement et la validation des modèles de l’entreprise, d’intégrer des ensembles de données plus diversifiés et d’établir des partenariats stratégiques avec des entreprises pharmaceutiques et biotechnologiques. Selon Jacky Abitbol de Cathay Innovation, Bioptimus se trouve à l’avant-garde de la transformation de la recherche biologique, en utilisant une IA de pointe pour briser les silos et débloquer la complexité de la biologie. Source : https://longevity.technology/news/bioptimus-adds-41m-to-build-the-gpt-of-biology/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=bioptimus-adds-41m-to-build-the-gpt-of-biology