Une étude sur la transplantation de cellules MSC-like dérivées de cellules souches embryonnaires humaines (hESC) dans les ovaires de singes cynomolgus suggère une prolongation de la période reproductive féminine accompagnée d’une réduction des processus associés au vieillissement, tels que l’inflammation, la fibrose, les dommages oxydatifs et l’apoptose.
Le vieillissement du système reproducteur féminin précède celui des autres systèmes, ce qui amène les femmes à vivre un tiers de leur vie après la ménopause. La ménopause entraîne non seulement la cessation de la reproduction, mais est également associée à des problèmes de santé tels que l’ostéoporose, les problèmes cardiovasculaires et les maladies neurodégénératives. Par conséquent, retarder la ménopause pourrait permettre aux femmes de vivre plus longtemps, sans maladies, et c’est pourquoi les auteurs ont choisi la transplantation de cellules souches comme approche thérapeutique potentielle pour retarder le vieillissement ovarien et augmenter la durée de reproduction.
L’âge reproductif des femmes est étroitement lié à la réserve ovarienne, mesurée par le nombre de follicules primordiaux. La réserve ovarienne d’une femme est établie alors qu’elle est encore dans le ventre de sa mère, et chaque cycle menstruel diminue lentement la réserve de follicules primordiaux, conduisant à la ménopause. Cependant, cette étude est davantage centrée sur la réserve ovarienne des femmes chinoises en périménopause.
Les chercheurs ont observé une diminution du nombre de follicules primordiaux avec l’âge chez les femmes chinoises en périménopause. Ils ont également constaté que les follicules primordiaux pouvaient encore se développer en follicules en croissance chez ces femmes. Cela indique que la réserve ovarienne peut encore être utilisée pour la reproduction, même pendant la périménopause.
Les cellules similaires aux MSC dérivées des hESC peuvent potentiellement inverser le vieillissement ovarien et restaurer la fertilité. Cependant, ces cellules présentent certaines limitations, alors que les M cells dérivées des hESC semblent avoir des fonctions immunomodulatrices et anti-fibrotiques plus puissantes. Les chercheurs ont donc testé la transplantation de M cells dans les ovaires de singes cynomolgus en périménopause pour évaluer l’efficacité et la sécurité de cette approche. Les résultats ont montré des impacts positifs sur la taille des ovaires, l’épaisseur de l’endomètre, et les niveaux d’hormones sexuelles, ainsi qu’une augmentation du nombre de follicules en croissance.
De plus, la thérapie par les M cells a permis de réduire le vieillissement ovarien en diminuant la fibrose, en augmentant le nombre de cellules granulosa prolifératives et en réduisant les marqueurs de dommages à l’ADN dans ces cellules. Les résultats ont également montré des impacts positifs sur la fertilité, avec une augmentation du nombre de follicules en croissance et la capacité de production d’ovocytes matures.
Enfin, la transplantation de M cells a permis d’améliorer la santé ovarienne en réduisant l’inflammation, la fibrose, les dommages oxydatifs et l’apoptose, en favorisant le développement des follicules par l’augmentation de la prolifération cellulaire, de l’angiogenèse et des niveaux de réponse hormonale. Ces résultats montrent la faisabilité de l’utilisation de la transplantation de M cells pour atténuer le vieillissement ovarien et prolonger la durée de reproduction. Il reste néanmoins nécessaire de poursuivre les recherches pour établir l’efficacité et la sécurité de cette approche chez les humains.
En conclusion, ces résultats prometteurs ouvrent des perspectives thérapeutiques intéressantes pour retarder la ménopause et prolonger la période reproductive chez les femmes, tout en améliorant leur santé globale.
Source:https://www.lifespan.io/news/extending-monkeys-reproductive-span-with-stem-cells/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=extending-monkeys-reproductive-span-with-stem-cells